Maxime Tesi ses 80 ans de service au sein de la Musique municipale d’Ajaccio. Ce 21 février, il s'est vu remettre la médaille de la Ville pour cet engagement hors norme.
« C’est un véritable monument de la Musique municipale, et plus généralement de notre chère ville d’Ajaccio, que nous avons le plaisir de célébrer ». Ce mardi soir, les mots du maire, Stéphane Sbraggia, avaient une empreinte particulière à l’occasion de la cérémonie organisée pour honorer Maxime Tesi, le doyen de la Musique municipale.
Aujourd’hui âgé de 92 ans, c’est en 1943 que cet homme aux doux yeux clairs a souhaité s’engager dans cette institution qui rythme tous les moments forts de la Cité impériale. L’émotion est donc forte pour lui quand, en entrant dans la Maison Carrée, il découvre tous ses collègues de l’ensemble musical, rassemblés sur les marches pour lui dédier quelques notes. « Je ne m’y attendais pas », souffle-t-il les larmes aux yeux. Tous tiendront également à être présents dans le salon Napoléonien, qui semble bien petit pour accueillir les nombreuses personnes venues l’honorer.
Aujourd’hui âgé de 92 ans, c’est en 1943 que cet homme aux doux yeux clairs a souhaité s’engager dans cette institution qui rythme tous les moments forts de la Cité impériale. L’émotion est donc forte pour lui quand, en entrant dans la Maison Carrée, il découvre tous ses collègues de l’ensemble musical, rassemblés sur les marches pour lui dédier quelques notes. « Je ne m’y attendais pas », souffle-t-il les larmes aux yeux. Tous tiendront également à être présents dans le salon Napoléonien, qui semble bien petit pour accueillir les nombreuses personnes venues l’honorer.
Il faut dire qu’à la mandoline, au banjo, à la contrebasse, à la clarinette ou au saxophone, ce musicien hors pair a voué sa vie à la « plus ancienne société d’apprentissage musical de la Corse ». « Elle est la société qui a planté ses racines en plein cœur de l’identité ajaccienne », notera d’ailleurs Paul Mancini, le conseiller municipal délégué à l’orchestre. « Vous avez assuré tous les grands services de la Musique municipale et porté, à travers elle, les couleurs d’Ajaccio dans de nombreuses villes et même sur d’autres continents. Ce fut ainsi le cas à Bangui, en Centrafrique, mais aussi à Londres, en Sardaigne, à Paris, Marseille, Draguignan, Golfe-Juan, Saint-Pol-sur-Mer, Aix-en-Provence, ou encore sur l’île de Bandor, dans le Var, marquée du sceau de Paul Ricard, qui a été le sponsor et le président d’honneur, élu à vie, de la Musique municipale d’Ajaccio », reprendra le maire, en évoquant les récompenses auxquelles il a « largement contribué » , à l’instar du premier prix décroché à Epinay-sur-Seine en 1977 « qui avait valu à notre Musique municipale d’être proclamée « meilleure batterie fanfare d’Europe » ».
Une figure incontournable
Le Salon Napoléonien de la mairie d'Ajaccio était presque trop petit pour accueillir toutes les personnes venues honorer Maxime Tesi ce lundi soir
Puis, Stéphane Sbraggia prendra également le temps de distiller quelques notes de la vie de ce menuisier de métier, dont l’entreprise familiale est implantée depuis trois générations dans la rue des Bûcherons. Un lieu bien connu des habitants de la vieille ville, au point que certains ont pris l’habitude de l’appeler « la rue de chez Maxime ». « Rien d’étonnant à cela. Vous êtes une figure incontournable de ce quartier. Votre belle personnalité y est évidemment pour beaucoup. Une âme généreuse, forte et solide ; des qualités qui renvoient au métier que vous avez exercé avec passion et talent durant de si longues années. Vos amis de la Musique municipale lesavent bien, eux qui utilisent encore l’ensemble du mobilier – armoires, chaises, encadrements et pupitres – que vous avez fabriqué pour leur usage », glissera le maire.
Il louera encore l’attachement de Maxime Tesi à « faire résonner la musique sur toutes les places et dans toutes les enceintes d’Ajaccio » et notamment du côté de Mezzavia. « Vous avez en effet été l’un des membres actifs de la « fanfare du Gazelec football club ajaccien », sourit-il en évoquant un « passionné de sport dont le palmarès est notamment orné de plusieurs titres de champion de Corse d’haltérophilie » et qui incarne par ailleurs un « art de vivre et d’être ». « Il raconte cet Ajaccio auquel nous sommes tous si attachés, où l’amitié et la solidarité ne sont pas de vains mots ».
Il louera encore l’attachement de Maxime Tesi à « faire résonner la musique sur toutes les places et dans toutes les enceintes d’Ajaccio » et notamment du côté de Mezzavia. « Vous avez en effet été l’un des membres actifs de la « fanfare du Gazelec football club ajaccien », sourit-il en évoquant un « passionné de sport dont le palmarès est notamment orné de plusieurs titres de champion de Corse d’haltérophilie » et qui incarne par ailleurs un « art de vivre et d’être ». « Il raconte cet Ajaccio auquel nous sommes tous si attachés, où l’amitié et la solidarité ne sont pas de vains mots ».
" Je ne quitterai jamais la Musique municipale"
Très ému, Maxime Tesi confie : « C’est trop de souvenirs. J’ai commencé dans la Musique municipale quand j’avais 9 ans et je paye toujours ma cotisation aujourd’hui. Je ne la quitterai jamais. C’est indispensable dans ma vie, je l’ai toujours en moi. Je remercie beaucoup ma femme et mes parents d’avoir supporté toutes mes absences. Et chaque fois que j’étais musicien, je faisais aussi des prières pour « que le bon Dieu me donne toujours la force de pouvoir continuer ». La Musique garde l’amitié, c’est ce qui compte le plus ».
80 années le séparent de Léa, qui est aujourd’hui la benjamine de la Musique municipale. Symboliquement, c’est elle qui lui remettra la médaille du Cercle des mémoires d’Ajaccio. Avant que Stéphane Sbraggia ne le décore de la Médaille de la Ville, au son, incontournable, de L’Ajaccienne, entonnée par ses amis. Une mélodie qu’il a lui-même si souvent joué.
80 années le séparent de Léa, qui est aujourd’hui la benjamine de la Musique municipale. Symboliquement, c’est elle qui lui remettra la médaille du Cercle des mémoires d’Ajaccio. Avant que Stéphane Sbraggia ne le décore de la Médaille de la Ville, au son, incontournable, de L’Ajaccienne, entonnée par ses amis. Une mélodie qu’il a lui-même si souvent joué.