"Ces prochains jours, les dirigeants des pays méditerranéens qui composent le groupe Euromed 7 se réuniront à Ajaccio pour le 5ème sommet des pays du sud de l’Union Européenne. Parmi les objectifs à l’origine de ce groupe,« faire entendre la voix singulière des pays du sud de l’Europe».
Pour la ligue des droits de l’Homme, cette voix résonne des cris des milliers d’enfants et de personnes morts naufragés de n’avoir pu rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. Elle est remplie des souffrances et de l’humiliation des femmes et des hommes qui ont survécu à la traversée et restent en errance faute d’accueil digne sur le continent européen. L’urgence dure depuis tant d'années !
Que s’est-il passé en Europe depuis la mort du petit Aylan Kurdi, depuis que nous avons tous vu la photographie insoutenable de son corps échoué, de son visage dans le sable d’une plage de Méditerranée ?
Il y a eu un accord entre l’UE et la Turquie d'Erdogan, il y a eu un accord avec la Libye où règnent les milices et leur terreur, il y a eu un renforcement des moyens de surveillance et de police de l’agence (frontex) de protection des frontières extérieures de l’UE, la création de hot spots, ces camps de la honte comme les appelle Jean Ziegler, représentant du Conseil des droits de l'Homme des Nations-Unies. Des personnes impliquées dans des associations de solidarité, des humanitaires, sur terre et sur mer, sont empêchés dans leurs actions de fraternité et de sauvetage. Certains sont poursuivis en justice.
Toutes ces mesures font fi de l'article 14 de la déclaration universelle des droits de l'Homme relatif au droit d'asile, de la convention relative aux des réfugiés de 1951, de la convention relative aux droits de l'enfant de 1989...
Nous ne nous habituons pas. Nous refusons ce monde renversé, cette inhumanité de ne pas porter secours à celles et ceux qui fuient la terreur et la misère.
Il est temps que l’Europe ouvre des voies d’accès à l’asile et réalise que son avenir doit s'écrire au plus vite dans un plan de solidarité.
Il est temps que les dirigeants des pays méditerranéens entendent les voix des exilés et celles de la fraternité."
Selon Bertrand Badie « Il en va de notre dignité[...]car un monde verrouillé, écrasant l’autre du mépris de son indifférence, sera assurément, demain matin, un monde de violence infinie.»
Pour la ligue des droits de l’Homme, cette voix résonne des cris des milliers d’enfants et de personnes morts naufragés de n’avoir pu rejoindre l’autre rive de la Méditerranée. Elle est remplie des souffrances et de l’humiliation des femmes et des hommes qui ont survécu à la traversée et restent en errance faute d’accueil digne sur le continent européen. L’urgence dure depuis tant d'années !
Que s’est-il passé en Europe depuis la mort du petit Aylan Kurdi, depuis que nous avons tous vu la photographie insoutenable de son corps échoué, de son visage dans le sable d’une plage de Méditerranée ?
Il y a eu un accord entre l’UE et la Turquie d'Erdogan, il y a eu un accord avec la Libye où règnent les milices et leur terreur, il y a eu un renforcement des moyens de surveillance et de police de l’agence (frontex) de protection des frontières extérieures de l’UE, la création de hot spots, ces camps de la honte comme les appelle Jean Ziegler, représentant du Conseil des droits de l'Homme des Nations-Unies. Des personnes impliquées dans des associations de solidarité, des humanitaires, sur terre et sur mer, sont empêchés dans leurs actions de fraternité et de sauvetage. Certains sont poursuivis en justice.
Toutes ces mesures font fi de l'article 14 de la déclaration universelle des droits de l'Homme relatif au droit d'asile, de la convention relative aux des réfugiés de 1951, de la convention relative aux droits de l'enfant de 1989...
Nous ne nous habituons pas. Nous refusons ce monde renversé, cette inhumanité de ne pas porter secours à celles et ceux qui fuient la terreur et la misère.
Il est temps que l’Europe ouvre des voies d’accès à l’asile et réalise que son avenir doit s'écrire au plus vite dans un plan de solidarité.
Il est temps que les dirigeants des pays méditerranéens entendent les voix des exilés et celles de la fraternité."
Selon Bertrand Badie « Il en va de notre dignité[...]car un monde verrouillé, écrasant l’autre du mépris de son indifférence, sera assurément, demain matin, un monde de violence infinie.»