Or, selon l’arrêté du Préfet Maritime de la Méditerranée n° 6/2004 relatif au signalement des incidents et accidents de mer dans la zone de protection écologique sous juridiction française, tout navire à l’obligation de signaler immédiatement au Crossmed tout incident de navigation sous peine de sanctions pénales, confirmées par le Code des Transports dans son article 5242-2. On est loin d’une simple relation de confiance !
Les officiers français de la Marine Marchande, navigant en Méditerranée, sont habitués à un formalisme autrement plus rigoureux du Crossmed, quant au signalement d’incidents, parfois très mineurs, qui peuvent concerner leurs navires.
Le SNCNMM s’étonne également que n’apparaisse sur le site de la Préfecture Maritime de Toulon, pourtant riche en communiqués de presse, parfois très anecdotiques, aucune communication sur cet accident nautique.
Le SNCNMM rappelle les enseignements tirés des dramatiques accidents touchant les navires rouliers à passagers (ferries) sur toutes les mers du globe. Ainsi la minoration ou le déni d’un accident et/ou la mauvaise gestion des suites d’un accident par le bord et les services de la compagnie maritime et/ou le manque d’informations qui devraient être transmises aux Autorités sont autant de facteurs contribuant à déboucher sur une catastrophe. Une immense épave de paquebot sur une ile italienne voisine de la Corse est encore là pour le rappeler.
Les marins du Monte d'Oro manifestent à Nice
Selon France 3 Provence-Alpes "Les marins du Monte Doro ont pris cette initiative spontanément sans faire appel aux syndicats de la SNCM. Ils ont photocopié un article du très sérieux magazine "Le Marin " et l'ont distribué aux passagers qui, dans leur voiture, attendaient d'embarquer sur l'un des navires de Corsica Ferries au départ de Nice."