"Corsica ferries ne s’est jamais permise d’exploiter les malheurs de son concurrent SNCM dans des cas équivalents de navires en difficulté et même plus graves ou à sa situation économique passée et actuelle. Le contenu de certaines informations d’origine syndicale et notamment une lettre récente d’un syndicat d’officiers CGT adressée au Ministre de tutelle est totalement disproportionné par rapport aux faits et est à l’évidence motivé par la seule situation dramatique de l’entreprise et du sort à venir de ses personnels. Il est paradoxalement rappelé dans cette lettre qu’il faut « rester humbles devant des évènements de mer ». Cette humilité est effectivement un principe fondamental de notre profession et ne devrait pas être mise à mal par des considérations idéologiques liées à des difficultés économiques ou de recherche illusoire de bouc-émissaire.
Corsica Ferries est depuis toujours extrêmement concernée par la sécurité de ses passagers et de ses personnels. Pour revenir aux faits allégués, nous avons collaboré pleinement avec les autorités compétentes italiennes et françaises et nous continuerons à le faire car cela fait partie de notre éthique. A aucun moment il n’a été pris de décision faisant courir un quelconque risque à nos passagers et dès que la réalité du problème a pu être mise en lumière, l’ensemble des procédures de sécurité ont été scrupuleusement mises en œuvre. Lors de l’appareillage à L’Ile-Rousse du 31 mai 2014, une vibration a été effectivement ressentie par l’équipage mais le talonnage du navire n’a malheureusement pas été suspecté à ce moment-là sachant que le haut fond était signalé à 6.50 m avec un tirant d’eau du Mega Express V de 6.41 à l’appareillage.
Ce n’est que le lendemain 1er juin que d’autres indices, puis une inspection sous-marine des plongeurs sous le contrôle de la société de classification RINA, ont permis de révéler ce talonnage, à savoir une éraflure d’une cinquantaine de mètres et une brèche d’une trentaine de centimètres au niveau d’un double fond vide. Le navire a alors été envoyé au bassin de carène de La Spezia en Italie et les passagers pris en charge par d’autres navires pour assurer notre service dans les meilleures conditions de confort et de sécurité.
Nous affirmons en conséquence que l’ensemble des procédures d’information et de gestion de cet incident a été respecté par la Compagnie notamment auprès des Affaires maritimes de Marseille. Nous pensons que cette nouvelle attaque de notre compagnie par ses éternels opposants est infondée dans son contenu et ne cherche à nouveau qu’à masquer leurs problèmes. Comme cela a déjà été dit « Corsica Ferries n’est nullement la cause de la maladie de la SNCM » et cet incident du Mega Express V, s’il est effectivement réel, ne mérite aucune surenchère de manipulation médiatique."