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Mgr François-Xavier Bustillo : "Nous avons travaillé sur le parcours du Pape, afin que tout le monde puisse le voir"


le Jeudi 28 Novembre 2024 à 15:58

Alors qu'Ajaccio se prépare à recevoir la visite du Pape le 15 décembre prochain, l'évêque de Corse, le cardinal François-Xavier Bustillo, est revenu ce jeudi matin sur les grandes lignes de cet évènement exceptionnel à l'occasion d'une conférence de presse.



(Photo : Paule Santoni)
(Photo : Paule Santoni)
- Ajaccio accueillera donc le Pape François dans un peu plus de 15 jours. Comment réussir à relever le défi de l’organisation de cet évènement historique en si peu de temps ?
- Grâce à l'union avec les services de la ville d’Ajaccio, de l’État, de la Collectivité de Corse... Nous allons travailler dans la synthèse, dans l'intensité et à fond pour que l'événement soit heureux.
 
- Beaucoup de personnes sont attendues à Ajaccio le 15 décembre. Or vous l’avez souligné à l’occasion de la conférence de presse de ce jeudi matin, tout le monde ne pourra pas approcher le Pape. Comment associer plus grand nombre à cet événement ?
- Par le passage. C’est pour cela que nous avons beaucoup travaillé sur le parcours du Pape, afin que tout le monde puisse le voir. S'il arrivait juste pour la messe, il n’aurait pas été possible pour les gens de le voir. Le fait de favoriser un parcours et un trajet en papamobile, c'est une manière de dire le Pape passe à côté de vous. Et cela va être magnifique pour les Ajacciens, pour les Corses et pour toutes les personnes qui seront là.
 
- Quelles seront les grandes lignes de ce parcours ?
- Le Pape va arriver de l'aéroport et va aller au Palais des Congrès. C'est là que nous allons vivre le moment important de conclusion du colloque sur la religiosité populaire. Après, il va aller vers la Madonnuccia puis jusqu'à la cathédrale, et de la cathédrale à la messe au Casone. 
 
- Comment pourra-t-on participer à la messe ?
- Il y aura un système d’inscription. Mais j’ai entendu beaucoup de choses fausses, comme par exemple qu’il faudrait payer 45 € pour aller à la messe. La messe n'est pas payante. Ce n'est pas un concert. Tous les catholiques ont le droit à assister à la messe. Après, il y a la question de l'espace. Comme l’espace est limité, on fera ce qu'on peut. 
 
- Combien de personnes pourront participer à la messe ?
- Environ 8 000 au Casone, et autour de 10 000 place Miot. Et après nous sommes en train d’évaluer la possibilité d'autres espaces, parce que notre souci c'est que les gens soient le plus proches possible de l'événement. Tout le monde voudrait être devant l’autel au Casone. Mais cela n’est pas possible. On va donc essayer de mettre des écrans pour que les personnes à plusieurs endroits pour que les gens soient proches de l'événement, qu’ils puissent suivre la messe le mieux possible. Tout le monde veut participer, mais nous devons évaluer aussi les possibilités de logistique et l’éventualité qu’il y ait un mouvement de panique, face à laquelle il faut qu'il y ait une solution et que nous soyons responsables. 
 
- Afin de financer le coût de cet évènement, vous avez lancé un appel aux dons la semaine dernière. La générosité est-elle au rendez-vous ?
Oui, la générosité est au rendez-vous. On encourage encore les personnes à continuer à donner parce que nous avons besoin de soutien, mais nous sommes sur la bonne voie. Je sens que les Corses veulent la réussite de l'événement. Ce n'est pas juste une question d'orgueil de la part de l'Église, c'est une question de responsabilité de la part de tous les Corses. Je vois qu'ils participent. Il y a des chèques qui arrivent, des dons qui arrivent par le site. Les entreprises donnent d'une manière plus solide, mais les privés aussi donnent beaucoup. Il y a vraiment un désir de participation, de ne pas rater ce rendez-vous historique avec le Pape.
 
Est-ce que le Pape viendra porter un message œcuménique ? 
- Le Pape a toujours un esprit très ouvert, un esprit très fraternel. Il soigne les catholiques, c'est son devoir, il est pasteur, mais il élargit toujours aux autres. Il ne veut pas imposer aux autres religions la vision catholique, mais il n'est pas insensible à ce qui se passe dans le monde. Dans la Méditerranée, il y a des conflits culturels, politiques, religieux, humains… Et en sa qualité de pasteur universel, de chef d'État, il a le devoir de la parole. Donc, d’une île de la Méditerranée, la Corse, il va lancer aussi un message de paix extrêmement important pour la Méditerranée et pour le monde à 10 jours de Noël.