« Depuis 4 jours, je ne dors plus. J’ai l’impression que les journées se répètent en boucle. Ce qui se passe est irréaliste », confie la docteure Nataliya Khobta Santoni. Cette oncologue arrivée en 2009 à l’hôpital d’Ajaccio, est originaire d’Uzhgord, une petite ville à l’Est de l’Ukraine. Ce samedi 26 février, cela fait deux jours que la Russie a attaqué son pays. C’est plus fort qu’elle, il faut qu’elle agisse pour aider, à sa petite échelle, son peuple. La docteure décide alors de créer une association pour récolter des fonds à destination de ses compatriotes. « Je suis nulle en informatique mais avec mon mari on a très vite commencé les démarches en ligne », explique-t-elle. Ce lundi 28 février, l’association « Solidarité Corse-Ukraine » a vu le jour. Tous les fonds récoltés iront à des associations locales comme « Médecin du monde » dont Nataliya Khobta Santoni fait partie depuis 2010 et qui est implanté à l’Est du pays depuis 2014. « Notre priorité c’est de venir en aide aux femmes, enfants et personnes âgées qui souffrent énormément de cette guerre », reprend l’oncologue.
Des proches qui ne répondent plus
Mariée depuis 2012, avec Ange Santoni, pilote chez Air Corsica et maman d’une petite Sophie 6 ans et Thomas 3 ans et demi, l’oncologue a encore toute sa famille en Ukraine. La docteure est très inquiète pour sa sœur et son neveu qui habitent au troisième étage d’un immeuble situé dans la capitale, Kiev. « Grâce à Dieu, leur domicile n’a pas encore été touché par les explosions. J’ai eu de leurs nouvelles ce matin à 7 heures, ils sont en vie. Actuellement ils sont réfugiés au sous-sol avec huit autres femmes et enfants. Il arrive qu’ils remontent rapidement dans leur appartement pour prendre une douche et récupérer de l’eau puis redescendent » raconte Nataliya Khobta Santoni. Son oncle et son cousin qui vivent au Nord du pays à Ilyichevsk sont quant à eux injoignables depuis jeudi. « J’attends et j’essaie de me dire qu’ils n’ont juste plus de réseaux. Recevoir juste deux lettres OK, ce serait un tel soulagement », poursuit-elle.
Sur les réseaux sociaux, l’ukrainienne s’accroche aux quelques nouvelles postées par ses amis de la faculté de médecine. Tous se sont engagés et sont depuis quelques jours, devenus médecins de guerre.
« Pour la première fois je sens que nous ne sommes pas seuls »
Pour décrire ce qu’elle ressent, Nataliya Khobta Santoni perd ses mots. « Pendant deux jours j’ai eu du mal à réaliser. Je me disais que c’était un cauchemar, que ce n’était pas possible, lance-t-elle avant de reprendre, mes enfants ont du mal à comprendre pourquoi je pleure tout le temps. Ils me font des câlins alors je leur explique que l’Ukraine où ils sont allés ne sera plus la même. »
Ce qui lui réchauffe toutefois le cœur, c’est de voir cette solidarité autour de son pays. A Bastia, ce dimanche 27 février, un rassemblement en soutien à l’Ukraine s’est tenu sur la Place Saint Nicolas pour soutenir ce peuple. Toujours à Bastia ce lundi, une collecte de denrées et de vêtements a débuté dans un local rue Napoléon. « C’est la première fois que je sens que nous ne sommes pas seuls. Je vois l’Union Européenne à l’unisson pour défendre l’Ukraine. En Corse aussi la mobilisation est importante. Quand on se sait soutenus, on peut tout faire », assure-t-elle.
Des proches qui ne répondent plus
Mariée depuis 2012, avec Ange Santoni, pilote chez Air Corsica et maman d’une petite Sophie 6 ans et Thomas 3 ans et demi, l’oncologue a encore toute sa famille en Ukraine. La docteure est très inquiète pour sa sœur et son neveu qui habitent au troisième étage d’un immeuble situé dans la capitale, Kiev. « Grâce à Dieu, leur domicile n’a pas encore été touché par les explosions. J’ai eu de leurs nouvelles ce matin à 7 heures, ils sont en vie. Actuellement ils sont réfugiés au sous-sol avec huit autres femmes et enfants. Il arrive qu’ils remontent rapidement dans leur appartement pour prendre une douche et récupérer de l’eau puis redescendent » raconte Nataliya Khobta Santoni. Son oncle et son cousin qui vivent au Nord du pays à Ilyichevsk sont quant à eux injoignables depuis jeudi. « J’attends et j’essaie de me dire qu’ils n’ont juste plus de réseaux. Recevoir juste deux lettres OK, ce serait un tel soulagement », poursuit-elle.
Sur les réseaux sociaux, l’ukrainienne s’accroche aux quelques nouvelles postées par ses amis de la faculté de médecine. Tous se sont engagés et sont depuis quelques jours, devenus médecins de guerre.
« Pour la première fois je sens que nous ne sommes pas seuls »
Pour décrire ce qu’elle ressent, Nataliya Khobta Santoni perd ses mots. « Pendant deux jours j’ai eu du mal à réaliser. Je me disais que c’était un cauchemar, que ce n’était pas possible, lance-t-elle avant de reprendre, mes enfants ont du mal à comprendre pourquoi je pleure tout le temps. Ils me font des câlins alors je leur explique que l’Ukraine où ils sont allés ne sera plus la même. »
Ce qui lui réchauffe toutefois le cœur, c’est de voir cette solidarité autour de son pays. A Bastia, ce dimanche 27 février, un rassemblement en soutien à l’Ukraine s’est tenu sur la Place Saint Nicolas pour soutenir ce peuple. Toujours à Bastia ce lundi, une collecte de denrées et de vêtements a débuté dans un local rue Napoléon. « C’est la première fois que je sens que nous ne sommes pas seuls. Je vois l’Union Européenne à l’unisson pour défendre l’Ukraine. En Corse aussi la mobilisation est importante. Quand on se sait soutenus, on peut tout faire », assure-t-elle.
Pour faire des dons vous pouvez adressez vos chèques à l'adresse suivante :
Solidarité Corse-Ukraine
Solidarité Corse-Ukraine
Dr Nataliya Khobta Santoni
Lotissement l'Oliveraie
Trova
20167 Alata