Le naufrage du Be Bop - Photo Michel Luccioni
La commune de Pietrosella a été mise en examen pour homicide involontaire dans l’enquête sur le naufrage d’un voilier qui avait fait deux morts à Ajaccio en 2020. Une information judiciaire avait été ouverte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui, homicides et blessures involontaires, a précisé le parquet d’Ajaccio, en confirmant la mise en examen annoncée par Corse Matin.
Le Be Bop, un voilier de 11 mètres qui avait mouillé sur la rive sud du golfe d'Ajaccio, avait rompu son mouillage dans la nuit du 25 au 26 septembre 2020 etheurté des hauts-fonds près de la côte, avant de se disloquer et de couler. Deux hommes de 67 et 75 ans avaient trouvé la mort dans ce naufrage tandis que la troisième passagère, épouse de l’un des deux hommes, était parvenue à regagner la côte à la nage.
Au moment des faits, la rescapée du naufrage avait affirmé que l’un des deux ports d’Ajaccio avait refusé l’accès à deux reprises au voilier, alors que la zone s’apprêtait à être classée par Météo-France en alerte orange pour vents violents. Les directeurs des ports Tino-Rossi et Charles-Ornano d’Ajaccio avaient eux assuré au quotidien corse n’avoir refusé aucun navire. Les deux ports ont finalement seulement été placés sous le statut de témoin assisté.
Me Camille Romani, son avocat, espère un non-lieu dans ce dossier en fin d’instruction : « Il est surprenant que la mise en cause de la commune soit envisagée alors que les ayants droit des victimes n’ont jamais dirigé leur plainte et critiques contre la commune de Pietrosella. Le rapport d’expertise est extrêmement contestable et fondé sur des postulats erronés ».
Au moment des faits, la rescapée du naufrage avait affirmé que l’un des deux ports d’Ajaccio avait refusé l’accès à deux reprises au voilier, alors que la zone s’apprêtait à être classée par Météo-France en alerte orange pour vents violents. Les directeurs des ports Tino-Rossi et Charles-Ornano d’Ajaccio avaient eux assuré au quotidien corse n’avoir refusé aucun navire. Les deux ports ont finalement seulement été placés sous le statut de témoin assisté.
« Incompréhensible »
Pour Jean-Baptiste Luccioni, maire de Pietrosella, cette décision est incompréhensible : « Le bateau est venu s’installer sur une de nos bouées alors que nous ne les connaissions pas. On ne pouvait pas les prévenir de la tempête, on ne les connaissait pas. Ils ont pu débarquer un passager avant de casser leur amarre au moment de la tempête et de naviguer pendant 45 minutes avant de s’échouer. C’est aberrant ».Me Camille Romani, son avocat, espère un non-lieu dans ce dossier en fin d’instruction : « Il est surprenant que la mise en cause de la commune soit envisagée alors que les ayants droit des victimes n’ont jamais dirigé leur plainte et critiques contre la commune de Pietrosella. Le rapport d’expertise est extrêmement contestable et fondé sur des postulats erronés ».