Parmi les neuf accusés, jugés à partir de lundi à Paris, figure Pierre Paoli, soupçonné d’avoir été le chef du FLNC pour la Corse-du-Sud au moment des faits.
Ce procès, qui se tient quatre ans après, pourrait être l’un des derniers pour des attentats en Corse.
On se rappelle qu’en mai 2012, une vingtaine d’attentats visaient des résidences secondaires appartenant pour la plupart à des continentaux.
Sept mois plus tard, ces explosions endommageaient ou détruisaient des résidences secondaires aux quatre coins de l’île, sans faire de victimes. Les attaques avaient été revendiquées par le FLNC.
Une Corse apaisée et constructive
Quelques jours après, le FLNC prenait de façon unilatérale et sans aucune contrepartie, la décision historique de sa sortie de la clandestinité, sortie politique qui devait faire entrer la Corse dans une nouvelle ère de démocratisation. Les élections de 2015 et les législatives de 2017, sans oublier les territoriales de la fin de l’année dernière, ont été des succès sans précédent sur l’île. Aucune force politique depuis Paoli n’avait assisté à une expression démocratique affirmant la volonté des corses à maîtriser leur destin et instaurer un rapport apaisé et constructif avec l’Etat.
Voilà le message adressé samedi par les militants de Sulidarità et Corsica Libéra. Le porte-parole en a donné lecture :
« Corsica Libera, pierre angulaire de Per a Corsica et avec elle l’ensemble des organisations nationalistes n’ont cesse d’appeler au règlement politique d’un conflit qui dure depuis plusieurs décennies et qu’il doit trouver sa résolution dans le respect de l’expression citoyenne.
Cette demande est largement relayée au sein du peuple corse et par de nombreux élus de l’opposition. Au-delà des appartenances partisanes, c’est bien un appel à la maturité des consciences et à la responsabilité politique qui a été lancé, afin d’engager la Corse dans la construction sereine de son avenir. Néanmoins, dans ce contexte, des procès, dont le premier débutera lundi prochain, sont programmés dans les semaines et les mois à venir à l’encontre de militants nationalistes. Le procès de juin marque à sa manière la fin d’un cycle et revêt à ce titre, une importance symbolique majeure.
Il porte en lui la volonté des militants concernés et bien plus largement des Corses, de bâtir un nouvel avenir basé sur le respect commun de l’expression démocratique. »
La marque des nouveaux rapports…
« Ces militants seront confrontés à une juridiction qui est, elle aussi, marquée par son histoire et juges des militants politiques sans s’extraire de sa propre logique historique. Or, l’expression démocratique du peuple corse et la volonté affirmée des organisations nationalistes ont permis de franchir un cap important qui est celui du dialogue et d’une société épanouie et responsable.
Corsica Libera, dans un esprit de justice et porteuse de paix, attend de la justice française qu’elle prenne le pas sur l’exception. Nos militants sont l’expression individuelle de ces décennies de lutte. Ils ont, à ce titre, toute leur place au sein de leur peuple et doivent être libres sur leur terre.
Corsica Libera espère que ces dernières comparutions judiciaires seront les marqueurs de rapports nouveaux entre Paris et la Corse. »
J. F.
Ce procès, qui se tient quatre ans après, pourrait être l’un des derniers pour des attentats en Corse.
On se rappelle qu’en mai 2012, une vingtaine d’attentats visaient des résidences secondaires appartenant pour la plupart à des continentaux.
Sept mois plus tard, ces explosions endommageaient ou détruisaient des résidences secondaires aux quatre coins de l’île, sans faire de victimes. Les attaques avaient été revendiquées par le FLNC.
Une Corse apaisée et constructive
Quelques jours après, le FLNC prenait de façon unilatérale et sans aucune contrepartie, la décision historique de sa sortie de la clandestinité, sortie politique qui devait faire entrer la Corse dans une nouvelle ère de démocratisation. Les élections de 2015 et les législatives de 2017, sans oublier les territoriales de la fin de l’année dernière, ont été des succès sans précédent sur l’île. Aucune force politique depuis Paoli n’avait assisté à une expression démocratique affirmant la volonté des corses à maîtriser leur destin et instaurer un rapport apaisé et constructif avec l’Etat.
Voilà le message adressé samedi par les militants de Sulidarità et Corsica Libéra. Le porte-parole en a donné lecture :
« Corsica Libera, pierre angulaire de Per a Corsica et avec elle l’ensemble des organisations nationalistes n’ont cesse d’appeler au règlement politique d’un conflit qui dure depuis plusieurs décennies et qu’il doit trouver sa résolution dans le respect de l’expression citoyenne.
Cette demande est largement relayée au sein du peuple corse et par de nombreux élus de l’opposition. Au-delà des appartenances partisanes, c’est bien un appel à la maturité des consciences et à la responsabilité politique qui a été lancé, afin d’engager la Corse dans la construction sereine de son avenir. Néanmoins, dans ce contexte, des procès, dont le premier débutera lundi prochain, sont programmés dans les semaines et les mois à venir à l’encontre de militants nationalistes. Le procès de juin marque à sa manière la fin d’un cycle et revêt à ce titre, une importance symbolique majeure.
Il porte en lui la volonté des militants concernés et bien plus largement des Corses, de bâtir un nouvel avenir basé sur le respect commun de l’expression démocratique. »
La marque des nouveaux rapports…
« Ces militants seront confrontés à une juridiction qui est, elle aussi, marquée par son histoire et juges des militants politiques sans s’extraire de sa propre logique historique. Or, l’expression démocratique du peuple corse et la volonté affirmée des organisations nationalistes ont permis de franchir un cap important qui est celui du dialogue et d’une société épanouie et responsable.
Corsica Libera, dans un esprit de justice et porteuse de paix, attend de la justice française qu’elle prenne le pas sur l’exception. Nos militants sont l’expression individuelle de ces décennies de lutte. Ils ont, à ce titre, toute leur place au sein de leur peuple et doivent être libres sur leur terre.
Corsica Libera espère que ces dernières comparutions judiciaires seront les marqueurs de rapports nouveaux entre Paris et la Corse. »
J. F.