Elus et acteurs de l'action culturelle de la ville de Portivechju se félicitent de la réouverture de la Salle rouge, le 26 janvier, avec un spectacle dansé, chorégraphié par Marie-Claude Pietragalla.
Rouge est la salle, comme ses 328 fauteuils. Mais en quatre ans, elle s'est refait une beauté et le rouge a changé. Naguère cerise, désormais rouge orangé. "C'est rouge surimi !" s'exclame un observateur nuancé de la vie porto-vecchiaise.
Ce parti-pris purement esthétique, les Porto-Vecchais seront libres de le commenter, dès le 26 janvier, avec le retour de la programmation culturelle. C'est Marie-Claude Pietragalla qui ouvrira le bal de cette demi-saison. La danseuse et chorégraphe corse adaptera une pièce de Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton, en mettant en scène un dealer et son client.
"Déranger les Porto-Vecchiais"
Cette programmation, le pôle culture de la ville de Porto-Vecchio ne l'a pas voulue neutre. "On ne va pas forcément vers la facilité, prévient Dumenica Verdoni, l'adjointe à la culture. On veut proposer des spectacles de qualité, qui s'autoriseront à déranger les Porto-Vecchiais dans leurs habitudes ou leur confort."
Du confort, ils en auront à revendre en s'asseyant dans les nouveaux fauteuils-surimis. Pour la suite de l'expérience, place à l'ouverture d'esprit. "La culture, elle n'est ni identitaire, ni universelle, c'est la nôtre, point. Celle qu'on s'approprie au quotidien", estime Dumenica Verdoni.
Arrivée aux affaires en 2020, la nouvelle équipe municipale peut enfin exploiter le potentiel de sa salle de spectacle, qui n'avait ouvert ses portes que très sporadiquement en 2021. "Porto-Vecchio n'est pas que la capitale du tourisme... même si c'est le cas !" sourit Jean-Christophe Angelini. Le maire souhaite faire de sa ville un bastion de la culture en Corse : "C'est notre projet politique." Qu'il s'agisse de la construction de la médiathèque L'Animu, ou bien de la rénovation de l'espace Jean-Paul De Rocca Serra, ces deux projets ont été initiés par l'équipe précédente, sous la mandature de Georges Mela. "Mais le contenu du projet culturel dans la Salle rouge, c'est nous", revendique Dumenica Verdoni. "En avril, on présentera un budget de 600 000 euros pour la culture, dont 200 000 réservés à la programmation de la Salle rouge", anticipe Ghjacumu Antonu Robin, le directeur de cabinet du maire.
Dix spectacles par an
La grande idée, c'était l'ouverture sur l'extérieur du centre culturel, avec la création de la Piazza 'llu Quartieri, qui s'étend précisément sur le toit de la salle rouge. La Piazza a vocation à accueillir de l'éphémère, comme des spectacles de rue. La Salle rouge, elle, ambitionne d'accueillir dix spectacles par an, soit un par mois, avec une relâche au coeur de l'été. Ces spectacles pourront être dansés, comme ce 26 janvier, mais aussi humoristiques (stand-up) ou explorer les possibilités offertes par le théâtre. En plus des représentations, la municipalité porto-vecchiaise souhaite proposer des ateliers ou des masterclass "pour favoriser les rencontres entre le public et les artistes, afin que cette culture ne soit pas seulement consommée, mais aussi pratiquée", note Dumenica Verdoni. Les écoles ne sont pas oubliées, puisque des spectacles en lien avec les programmes scolaires seront proposés. Le tissu associatif porto-vecchiais est invité à s'approprier la Salle rouge, par le biais de ses propres créations. Une salle qui pourra également accueillir des séminaires et des congrès.
Durant les travaux, divers aménagements ont été opérés en vue d'optimiser l'espace scénique, qui restera malgré tout d'une taille réduite car pensé à l'origine pour une salle de cinéma. Surtout, la bâche qui pendouillait au plafond de la Salle rouge n'aura normalement plus lieu d'exister, puisque les travaux visaient précisément à étanchéifier la toiture qui souffrait d'un défaut structurel.
"Dans la solitude des champs de coton", une pièce de Bernard-Marie Koltès chorégraphiée par Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault, ce vendredi 26 janvier à 20 h 30, dans la Salle rouge de l'espace culturel Jean-Paul De Rocca Serra à Portivechju. Informations et réservations : cultura@portivechju.corsica et 04 95 70 99 99.
- Le programme complet de la saison culturelle est à retrouver ici.
Ce parti-pris purement esthétique, les Porto-Vecchais seront libres de le commenter, dès le 26 janvier, avec le retour de la programmation culturelle. C'est Marie-Claude Pietragalla qui ouvrira le bal de cette demi-saison. La danseuse et chorégraphe corse adaptera une pièce de Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton, en mettant en scène un dealer et son client.
"Déranger les Porto-Vecchiais"
Cette programmation, le pôle culture de la ville de Porto-Vecchio ne l'a pas voulue neutre. "On ne va pas forcément vers la facilité, prévient Dumenica Verdoni, l'adjointe à la culture. On veut proposer des spectacles de qualité, qui s'autoriseront à déranger les Porto-Vecchiais dans leurs habitudes ou leur confort."
Du confort, ils en auront à revendre en s'asseyant dans les nouveaux fauteuils-surimis. Pour la suite de l'expérience, place à l'ouverture d'esprit. "La culture, elle n'est ni identitaire, ni universelle, c'est la nôtre, point. Celle qu'on s'approprie au quotidien", estime Dumenica Verdoni.
Arrivée aux affaires en 2020, la nouvelle équipe municipale peut enfin exploiter le potentiel de sa salle de spectacle, qui n'avait ouvert ses portes que très sporadiquement en 2021. "Porto-Vecchio n'est pas que la capitale du tourisme... même si c'est le cas !" sourit Jean-Christophe Angelini. Le maire souhaite faire de sa ville un bastion de la culture en Corse : "C'est notre projet politique." Qu'il s'agisse de la construction de la médiathèque L'Animu, ou bien de la rénovation de l'espace Jean-Paul De Rocca Serra, ces deux projets ont été initiés par l'équipe précédente, sous la mandature de Georges Mela. "Mais le contenu du projet culturel dans la Salle rouge, c'est nous", revendique Dumenica Verdoni. "En avril, on présentera un budget de 600 000 euros pour la culture, dont 200 000 réservés à la programmation de la Salle rouge", anticipe Ghjacumu Antonu Robin, le directeur de cabinet du maire.
Dix spectacles par an
La grande idée, c'était l'ouverture sur l'extérieur du centre culturel, avec la création de la Piazza 'llu Quartieri, qui s'étend précisément sur le toit de la salle rouge. La Piazza a vocation à accueillir de l'éphémère, comme des spectacles de rue. La Salle rouge, elle, ambitionne d'accueillir dix spectacles par an, soit un par mois, avec une relâche au coeur de l'été. Ces spectacles pourront être dansés, comme ce 26 janvier, mais aussi humoristiques (stand-up) ou explorer les possibilités offertes par le théâtre. En plus des représentations, la municipalité porto-vecchiaise souhaite proposer des ateliers ou des masterclass "pour favoriser les rencontres entre le public et les artistes, afin que cette culture ne soit pas seulement consommée, mais aussi pratiquée", note Dumenica Verdoni. Les écoles ne sont pas oubliées, puisque des spectacles en lien avec les programmes scolaires seront proposés. Le tissu associatif porto-vecchiais est invité à s'approprier la Salle rouge, par le biais de ses propres créations. Une salle qui pourra également accueillir des séminaires et des congrès.
Durant les travaux, divers aménagements ont été opérés en vue d'optimiser l'espace scénique, qui restera malgré tout d'une taille réduite car pensé à l'origine pour une salle de cinéma. Surtout, la bâche qui pendouillait au plafond de la Salle rouge n'aura normalement plus lieu d'exister, puisque les travaux visaient précisément à étanchéifier la toiture qui souffrait d'un défaut structurel.
"Dans la solitude des champs de coton", une pièce de Bernard-Marie Koltès chorégraphiée par Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault, ce vendredi 26 janvier à 20 h 30, dans la Salle rouge de l'espace culturel Jean-Paul De Rocca Serra à Portivechju. Informations et réservations : cultura@portivechju.corsica et 04 95 70 99 99.
- Le programme complet de la saison culturelle est à retrouver ici.