L’élaboration du PADDUC n’est pas une sinécure. Chacun en conviendra. Il faut simplement procéder par étapes car elles sont interdépendantes et se complètent, chacune d’elles jouant un rôle majeur. La première a permis de définir un modèle de développement pour l’île, la seconde a déterminé les moyens et les outils pour parvenir à ce modèle, la dernière concerne directement la réalisation du Schéma d’Aménagement Territorial : le S.A.T.
- C’est l’ultime étape de cette élaboration qui va permettre de transcrire dans l’espace, via des cartographies, les concepts et les propositions contenus dans le PADDUC et approuvés par l’Assemblée de Corse le 31 janvier dernier.
- C’est une illustration précise des orientations politiques retenues. Il s’agit de proposer une organisation spatiale des activités, des emplois, des équipements pour mettre le projet de développement à exécution.
- Le SAT s’attachera à déterminer la vocation des sols en tenant compte des caractéristiques et des potentiels des territoires et en organisant la compatibilité et la complémentarité entre les différents usages de l’espace.
Pour un équilibre entre préservation et développement
Sous l’angle de présentations thématiques spécifiques ou de chapitres individualisés, le SAT localisera ainsi les espaces productifs (agricoles, aquacoles, touristiques et économiques), les espaces à préserver, les espaces à revaloriser ou à réorganiser, les équipements existants et ceux à créer. Ces représentations spatialisées donneront lieu à la mise en œuvre des règles urbanistiques décrites dans le PADD. Ce travail sera élaboré sur la base d’un équilibre entre la préservation de l’île et son développement.
Questions à Maria Giudicelli
- Justement parce que nous arrivons en phase de finalisation, notamment sur le sujet qui concerne l’Aménagement du territoire, les cartographies, les localisations des espaces. En clair, c’est la partie fondamentale du PADDUC, celle qui localise et spatialise les grands objectifs et les grands enjeux que nous avons fixés dans notre PADDUC : Les sites sur lesquels nous devrons bien sur organiser du développement urbain, économique et touristique, ceux qui feront l’objet d’un développement agricole pour lesquels il faudra mettre en place une véritable stratégie de préservation, donc des espaces agricoles à forte potentialité à sanctuariser, c’est fondamental, car les cartographies vont les localiser et bien évidemment, tous les sites qui sont naturels, remarquables et caractéristiques du littoral, qui sont dessinés et identifiés et qui donneront lieu à des mesures de protection très fortes. Nous allons illustrer devant les élus ce qui permettra de booster le développement tout en préservant ce qui doit l’être. C’est d’ailleurs l’objet du S.A.T. qui répartit spatialement ces enjeux.
- Raison pour laquelle les maires de la Corse du Sud sont conviés à cette présentation ?
- Absolument. Comme nous l’avons fait avec les maires de Haute-Corse, nous recommençons l’opération. Je vous rappelle que chacun a été destinataire d’un questionnaire auquel ils ont répondu dans une très grande majorité, nous faisant part des questions d’urbanisme, de développement économiques, des questions liées au déplacement, à l’habitat, au développement agricole etc. Ces questions ont été recueillies et aujourd’hui, je vais leur présenter le type de réponse que peut apporter le PADDUC à leurs préoccupations. Ils élaborent des documents d’urbanisme, ou ils sont en cours ou en ont-ils élaboré certains, d’autres ont été déférés ou annulés, ils ont aussi une très forte attente pour savoir comment le PADDUC les accompagnera dans la planification qu’ils seront amenés à mettre en œuvre sur leur commune.
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Les maires pourront également rencontrer Maria Giudicelli lorsqu’ils le désirent, ce qui d’ailleurs a déjà commencé depuis peu : « Je peux en effet les rencontrer sur des sujets spécifiques qui peuvent les préoccuper. »
J.F.