Une déclaration pour dire qu'il ne se présentera pas à la prochaine élection législative mais qu'il n'abandonnait pas pour autant son "engagement politique" au nom duquel il dit poursuivre le combat pour "voir reconnaître, en justice, son innocence".
Paul Giacobbi, qui dressera, bientôt, le bilan de ses trois mandats de parlementaire - esquissé jeudi matin - a également évoqué, lors de sa courte intervention, ce qu'il a fait en Corse et pour la Corse. Puis, avant de décocher quelque nouvelles flèches en direction de la majorité régionale,il a affirmé s'être mis à l'écoute des ses amis et de sa famille.
Ses amis ?
"Sans méconnaître la difficulté de l'exercice, ils m'ont encouragé à présenter ma candidature, considérant que je devrai l'emporter, et assuré de leur soutien".
Sa famille ?
"J'ai écouté ma famille, ma femme et nos deux fils qui subissent aussi durement que moi la situation injuste dans laquelle je me trouve pour le moment".
La politique nationale "marquée par une crise sans précédent", l'exigence "légitime de nos concitoyens que les candidats ne soient entachés d'aucun soupçon", le fait que si l'on peut contester en droit les décisions de justice "ce n'est pas devant le peuple qu'il faut le faire sauf à vouloir opposer l'exercice indépendant de la justice et le suffrage universel" et, enfin, la situation en Corse " à la veille de la mise en place de la collectivité unique" pour laquelle il milite "depuis près de quinze ans" l'ont amené à la décision officialisée jeudi matin à Venaco : ne pas se présenter à la prochaine législative et, dans le même temps, "d'encourager " ses amis "à proposer une candidature qui rassemble pour représenter la Corse."
Mais il n'abandonne pas pour autant son combat politique.
Il entend défendre, parallèlement, son "honneur jusqu'à ce qu'il soit rétabli dans le cadre de la procédure en cours".
"Depuis que j'ai pris ma décision je me sens mieux physiquement et moralement" affirme-t-il en confiant que l'écriture à laquelle il s'adonnait depuis 2008 constituerait sa seconde activité avec sa participation "aux délibérations de l'assemblée de Corse" et en "s'exprimant publiquement" sur son travail "au service de la Corse", qu'il entend prolonger au sein de la future Collectivité unique.
Paul Giacobbi, qui dressera, bientôt, le bilan de ses trois mandats de parlementaire - esquissé jeudi matin - a également évoqué, lors de sa courte intervention, ce qu'il a fait en Corse et pour la Corse. Puis, avant de décocher quelque nouvelles flèches en direction de la majorité régionale,il a affirmé s'être mis à l'écoute des ses amis et de sa famille.
Ses amis ?
"Sans méconnaître la difficulté de l'exercice, ils m'ont encouragé à présenter ma candidature, considérant que je devrai l'emporter, et assuré de leur soutien".
Sa famille ?
"J'ai écouté ma famille, ma femme et nos deux fils qui subissent aussi durement que moi la situation injuste dans laquelle je me trouve pour le moment".
La politique nationale "marquée par une crise sans précédent", l'exigence "légitime de nos concitoyens que les candidats ne soient entachés d'aucun soupçon", le fait que si l'on peut contester en droit les décisions de justice "ce n'est pas devant le peuple qu'il faut le faire sauf à vouloir opposer l'exercice indépendant de la justice et le suffrage universel" et, enfin, la situation en Corse " à la veille de la mise en place de la collectivité unique" pour laquelle il milite "depuis près de quinze ans" l'ont amené à la décision officialisée jeudi matin à Venaco : ne pas se présenter à la prochaine législative et, dans le même temps, "d'encourager " ses amis "à proposer une candidature qui rassemble pour représenter la Corse."
Mais il n'abandonne pas pour autant son combat politique.
Il entend défendre, parallèlement, son "honneur jusqu'à ce qu'il soit rétabli dans le cadre de la procédure en cours".
"Depuis que j'ai pris ma décision je me sens mieux physiquement et moralement" affirme-t-il en confiant que l'écriture à laquelle il s'adonnait depuis 2008 constituerait sa seconde activité avec sa participation "aux délibérations de l'assemblée de Corse" et en "s'exprimant publiquement" sur son travail "au service de la Corse", qu'il entend prolonger au sein de la future Collectivité unique.
La déclaration de Paul Giacobbi
"J ’ai décidé de ne pas me présenter à la prochaine élection législative.
Même si, à ce jour, aucune candidature déclarée ne se distingue, je suis certain qu’il y aura rapidement une possibilité de rassembler les citoyens de la circonscription de Corte-Balagne pour faire entendre à l’Assemblée Nationale, la voix de la Corse, au-delà des étiquettes partisanes et des ambitions locales.
Je n’abandonne pas mon engagement politique. C'est aussi au nom de cet engagement que je poursuis le combat pour voir reconnaitre, en justice, mon innocence.
Elu du peuple depuis 1982, maire de Venaco, conseiller territorial, président du Conseil général de Haute-Corse, puis président de la CTC jusqu'en 2015, député à l'Assemblée nationale depuis 2002, je n'ai jamais été subjugué par la vanité de ces mandats, pas plus que je n’en ai tiré le moindre bénéfice personnel.
J’ai, par ailleurs, mené, de 1982 a 2002, une carrière dans le service public, en tant qu’administrateur civil, ou dans l’entreprise comme cadre dirigeant. Ces responsabilités ne devaient rien à la politique, mais ont été, à tout Ie moins, aussi gratifiantes sur tous les plans que mes fonctions électives.
Le bilan de mon activité parlementaire, au cours de trois mandats successifs, est reconnu, y compris dans les classements publiés au plan national.
Je dresserai prochainement et publiquement ce bilan, pièces a l’appui, comme un compte rendu de mandat a ceux qui m’ont choisi pour les représenter.
Je rappellerai, au-delà de mes interventions à la tribune, les rapports publiés dont plusieurs ont fait date et les positions, sur la crise économique ou la diplomatie, qui ont souvent retenu l‘attention de la représentation nationale sur tous les bancs, même si chacun à Paris connaissait mon choix de me consacrer principalement à la Corse au détriment d'une carrière nationale comme cela m’a été proposé.
J’ai, par exemple. rédigé pour le président de la République un rapport sur l’attrait de la France pour l’investissement étranger ou, pour I’Assemblée Nationale, avec mon collègue Eric Woerth, un rapport sur les relations franco-indiennes.
Dès 2007, j’ai mis en garde la représentation nationale sur la gravité de la crise et le fait qu'elle durerait plus d'une décennie. A ce titre, j'ai été écouté, sollicité et reconnu sur tous les bancs de l'Assemblée nationale.
En Corse, qui a créé l’Office de l’Environnement, les parcs marins de Bonifacio et du Cap Corse ?
Qui a mis en place l'Office foncier et permis enfin à notre île de disposer d‘un véritable plan de développement avec le PADDUC ?
Qui a relancé un véritable programme d’équipement routier dont on voit aujourd'hui les réalisations bénéfiques, même s’il s’exécute désormais au ralenti ?
Qui a remis le train sur les rails, alors qu’il était immobilisé en 2010 et relancé l‘offre ferroviaire avec, en autres, la gratuité pour les étudiants ?
Qui a obtenu de l’Assemblée de Corse des votes à de très larges majorités pour Ia collectivité unique et l’ensemble des réformes que nous appelons raisonnablement de nos vœux même si, aujourd’hui, ce pacte ambitieux et réaliste est remis en cause au profit de revendications auxquelles n'adhèrent qu'une minorité de Corses ?
A la veille des élections législatives, j‘ai, comme je l’avais annoncé, consulté mes amis qui m’ont parlé avec toute la franchise qu’autorise leur amitié.
La plupart, sans méconnaitre la difficulté de l’exercice. m‘ont encouragé à présenter ma candidature, considérant que je devrai l’emporter, et assuré de leur soutien actif.
J’ai écouté ma famille, ma femme et nos deux fils qui subissent aussi durement que moi la situation injuste dans laquelle je me trouve pour le moment.
J’ai observé la vie politique nationale marquée par une crise sans précédent, qui peut nous mener aux extrêmes, et qui, dans le meilleur des cas, rendra notre pays difficilement gouvernable.
J’ai relevé l’exigence légitime de nos concitoyens que les candidats ne soient entachés d'aucun soupçon.
J ’ai considéré que si l’on peut contester en droit les décisions de justice, ce n'est pas devant le peuple qu'il faut le faire, sauf à vouloir opposer l’exercice indépendant de la justice et le suffrage universel.
Enfin, j’ai analysé la situation de de la Corse à la veille de la mise en place de la collectivité pour laquelle je milite depuis près de quinze ans.
Le temps des promesses de campagne et de l‘état de grâce des débuts passé, la Collectivité Territoriale de Corse s‘est alourdie d’un endettement de prés de 300 millions d‘euros, tandis que son budget ne trouve plus son équilibre qu’avec plus de 50 millions d’euros d’emprunt annuel qu’il sera impossible de renouveler sous peu.
Ces montants sont au moins huit fois supérieurs à ce qui a été observé au cours de la mandature précédente, toutes choses égales par ailleurs.
Les « arriérés » à la fin 2015, dont on a fait tant de bruit mais dont la Chambre régionale des Comptes a donné la juste mesure d’un retard d‘un trimestre pour un dixième du budget, se sont rapidement reconstitués pour des montants du même ordre et des durées supérieures.
Cette évolution financière alarmante, dont la Chambre régionale des comptes se fait l'écho, est allée de pair avec une perversion de l'identité de la Corse que I’on prétend fonder, non sans hypocrisie, sur l'origine et la religion.
Après avoir mûrement réfléchi, j'ai décidé de ne pas me présenter à la prochaine élection législative et d’encourager mes amis à proposer une candidature qui rassemble pour représenter la Corse.
Mais je vais poursuivre, par ma participation aux délibérations de l'assemblée de Corse et en exprimant publiquement mon travail au service de notre île, et je vais défendre mon honneur jusqu’à ce qu’il soit rétabli, dans le cadre de la procédure en cours, avec plus de détermination et de sérénité encore."
Même si, à ce jour, aucune candidature déclarée ne se distingue, je suis certain qu’il y aura rapidement une possibilité de rassembler les citoyens de la circonscription de Corte-Balagne pour faire entendre à l’Assemblée Nationale, la voix de la Corse, au-delà des étiquettes partisanes et des ambitions locales.
Je n’abandonne pas mon engagement politique. C'est aussi au nom de cet engagement que je poursuis le combat pour voir reconnaitre, en justice, mon innocence.
Elu du peuple depuis 1982, maire de Venaco, conseiller territorial, président du Conseil général de Haute-Corse, puis président de la CTC jusqu'en 2015, député à l'Assemblée nationale depuis 2002, je n'ai jamais été subjugué par la vanité de ces mandats, pas plus que je n’en ai tiré le moindre bénéfice personnel.
J’ai, par ailleurs, mené, de 1982 a 2002, une carrière dans le service public, en tant qu’administrateur civil, ou dans l’entreprise comme cadre dirigeant. Ces responsabilités ne devaient rien à la politique, mais ont été, à tout Ie moins, aussi gratifiantes sur tous les plans que mes fonctions électives.
Le bilan de mon activité parlementaire, au cours de trois mandats successifs, est reconnu, y compris dans les classements publiés au plan national.
Je dresserai prochainement et publiquement ce bilan, pièces a l’appui, comme un compte rendu de mandat a ceux qui m’ont choisi pour les représenter.
Je rappellerai, au-delà de mes interventions à la tribune, les rapports publiés dont plusieurs ont fait date et les positions, sur la crise économique ou la diplomatie, qui ont souvent retenu l‘attention de la représentation nationale sur tous les bancs, même si chacun à Paris connaissait mon choix de me consacrer principalement à la Corse au détriment d'une carrière nationale comme cela m’a été proposé.
J’ai, par exemple. rédigé pour le président de la République un rapport sur l’attrait de la France pour l’investissement étranger ou, pour I’Assemblée Nationale, avec mon collègue Eric Woerth, un rapport sur les relations franco-indiennes.
Dès 2007, j’ai mis en garde la représentation nationale sur la gravité de la crise et le fait qu'elle durerait plus d'une décennie. A ce titre, j'ai été écouté, sollicité et reconnu sur tous les bancs de l'Assemblée nationale.
En Corse, qui a créé l’Office de l’Environnement, les parcs marins de Bonifacio et du Cap Corse ?
Qui a mis en place l'Office foncier et permis enfin à notre île de disposer d‘un véritable plan de développement avec le PADDUC ?
Qui a relancé un véritable programme d’équipement routier dont on voit aujourd'hui les réalisations bénéfiques, même s’il s’exécute désormais au ralenti ?
Qui a remis le train sur les rails, alors qu’il était immobilisé en 2010 et relancé l‘offre ferroviaire avec, en autres, la gratuité pour les étudiants ?
Qui a obtenu de l’Assemblée de Corse des votes à de très larges majorités pour Ia collectivité unique et l’ensemble des réformes que nous appelons raisonnablement de nos vœux même si, aujourd’hui, ce pacte ambitieux et réaliste est remis en cause au profit de revendications auxquelles n'adhèrent qu'une minorité de Corses ?
A la veille des élections législatives, j‘ai, comme je l’avais annoncé, consulté mes amis qui m’ont parlé avec toute la franchise qu’autorise leur amitié.
La plupart, sans méconnaitre la difficulté de l’exercice. m‘ont encouragé à présenter ma candidature, considérant que je devrai l’emporter, et assuré de leur soutien actif.
J’ai écouté ma famille, ma femme et nos deux fils qui subissent aussi durement que moi la situation injuste dans laquelle je me trouve pour le moment.
J’ai observé la vie politique nationale marquée par une crise sans précédent, qui peut nous mener aux extrêmes, et qui, dans le meilleur des cas, rendra notre pays difficilement gouvernable.
J’ai relevé l’exigence légitime de nos concitoyens que les candidats ne soient entachés d'aucun soupçon.
J ’ai considéré que si l’on peut contester en droit les décisions de justice, ce n'est pas devant le peuple qu'il faut le faire, sauf à vouloir opposer l’exercice indépendant de la justice et le suffrage universel.
Enfin, j’ai analysé la situation de de la Corse à la veille de la mise en place de la collectivité pour laquelle je milite depuis près de quinze ans.
Le temps des promesses de campagne et de l‘état de grâce des débuts passé, la Collectivité Territoriale de Corse s‘est alourdie d’un endettement de prés de 300 millions d‘euros, tandis que son budget ne trouve plus son équilibre qu’avec plus de 50 millions d’euros d’emprunt annuel qu’il sera impossible de renouveler sous peu.
Ces montants sont au moins huit fois supérieurs à ce qui a été observé au cours de la mandature précédente, toutes choses égales par ailleurs.
Les « arriérés » à la fin 2015, dont on a fait tant de bruit mais dont la Chambre régionale des Comptes a donné la juste mesure d’un retard d‘un trimestre pour un dixième du budget, se sont rapidement reconstitués pour des montants du même ordre et des durées supérieures.
Cette évolution financière alarmante, dont la Chambre régionale des comptes se fait l'écho, est allée de pair avec une perversion de l'identité de la Corse que I’on prétend fonder, non sans hypocrisie, sur l'origine et la religion.
Après avoir mûrement réfléchi, j'ai décidé de ne pas me présenter à la prochaine élection législative et d’encourager mes amis à proposer une candidature qui rassemble pour représenter la Corse.
Mais je vais poursuivre, par ma participation aux délibérations de l'assemblée de Corse et en exprimant publiquement mon travail au service de notre île, et je vais défendre mon honneur jusqu’à ce qu’il soit rétabli, dans le cadre de la procédure en cours, avec plus de détermination et de sérénité encore."