Après un nouvel hommage, appuyé, et une minute de silence à la mémoire de Alexandre Sanci, décédé récemment, Paul Trojani a commencé par fustiger l'obligation qui a été faite à la CCI "d'intégrer le prélèvement définitif sur notre Fonds de Roulement qui s’élèvera à 1 840 000 € au lieu des 823 000 initialement prévus - soit plus de 1 million d’euros d’écart entre le montant figurant au Projet de Loi de Finances déposé à l’été 2014 par le Gouvernement et la version finale de la Loi de Finances pour 2015 amendée par le gouvernement lui-même."
Après avoir rappelé le désaccord, non pas sur le principe, mais sur le calcul du montant imposé à la CCI en raison d’erreurs manifestes dans son application, erreurs qui globalement conduisent à une divergence de l’ordre de 500 000 € et que les élus consulaires entendent voir rectifier, Paul Trojani a souligné : "Car si nous admettons parfaitement la nécessité d’une solidarité pour restaurer les grands équilibres budgétaires de notre pays, si nous comprenons que les efforts de réduction du déficit de l’Etat doivent être consentis par tous et chacun, nous ne sommes pas d’accord pour assumer simultanément une baisse programmée de 37 % de notre ressource fiscale en trois ans, un prélèvement sur notre Fonds de Roulement de 1.8 M € , avec pour ce qui nous concerne, une erreur de 500 000 €"
Dans ce contexte, les activités de la Chambre n’ont pas fléchi, et l'institution s’est adaptée à la contraction des ressources sans apporter d’inflexion négative à ses actions ne faveur de ses ressortissants.
"De manière générale, de nombreux projets se sont développés avec l’appui des services de l’Etat ou de la CTC , que ce soit l’ADEC, l’ATC, l’ODARC, l’Office de l’Evironnement C, L’ADEM, la DIRECCTE, voire avec des instances transrégionales qui régissent certains programmes européens".
Prêt à taux zéro
Paul Trojani a rappelé que "dès le mois de janvier, poursuivant notre train de mesures spécifiques en réaction au conflit de 2014, et constatant l’ampleur des difficultés du monde de l’entreprises et du commerce, nous avions entrepris de lancer la mesure « prêt à taux zéro » en collaboration avec la place bancaire et la CTC, au travers, encore une fois de l’ADEC.
A ce jour, ce sont une centaine de prêts bonifiés qui ont été enregistrés, pour un total de 2,5 M€ injectés dans la trésorerie des commerces. J’ajoute que le Crédit Agricole et la BPPC ont regroupés à eux seuls plus de 90% des dossiers
Je tiens à le souligner, car nos banques locales se sont montrées les plus coopératives, et je m’en félicite."
A ces opérations de relance et de soutien, se sont ajoutés des points forts, et notamment des actions d’accompagnement en faveur des producteurs corses ; Il s’agissait de semaines gastronomiques en Italie, à Savone plus précisément, ce qui a engendré des échanges qui sont en passe d’être réédités et amplifiés.
C’est loin d’être négligeable, comme sont loin d’être inutiles la multiplication des Eductour, les Workshop, la sensibilisation des opérateurs de voyages et de croisières, et les désormais traditionnelles opérations de promotion du commerce de proximité en collaboration avec les Unions Commerciales du département.
Relance du BTP
"L’autre initiative forte en faveur de l’économie, ce sont les mesures et préconisations formulées par notre CCI en faveur de la relance du BTP. Notamment la proposition faite de bâtir un projet de Charte de la Commande Publique, la clause de trésorerie de 30%, mais aussi, dans le cadre du financement de la branche, la création d’un fonds BTP et d’un prêt spécifique à 0%..."a ajouté Paul TrojanI
"Propositions dont j’ai eu la satisfaction de voir, que pour la plupart, elles figuraient dans la liste de celles formulées à l’issue de la réunion du 4 juin dernier à Ajaccio, sous l’autorité conjointe du préfet de Corse et du président du conseil exécutif.
Reste que nous souhaitons, là aussi, que ces mesures puissent être rapidement opérationnelles, notamment concernant les prêt à taux zéro, dans le cadre d’une action collective avec la fédération du BTP."
Ports et aéroports : Vision prospective reste prudente et réaliste
Puis est venu le moment d'évoquer la situation des plateformes de transports.
Pour les aéroports, "malgré le dynamisme toujours présent sur la plate-forme en matière de développement du réseau, notamment grâce à des ouvertures de lignes et à l’implantation des compagnies comme « Hop » et « Flybe », des destinations telles que Rome, Stockholm, Southampon, Birmingham, Caen, Oujda, soit 6 ouverture de lignes cette année, sur Poretta, nos prévisions de trafic et donc de budget resterons mesurées."
Sur Calvi, 4 ouvertures de lignes ont été actées, vers et depuis Berne, Bruxelles, Genève et Toulouse. "Un tassement de la fréquentation semble probable en raison du départ de la compagnie Volotea, mais en revanche le trafic international est appelé à progresser."
"Concernant les ports sur Bastia la tendance est naturellement au repli, notamment en raison de la nouvelle DSP Marseille resserrée sur le Fret uniquement, mais aussi en raison de la situation de la SNCM, ce qui invite à des prévisions prudentes en nombre d'escales comme en passagers, bien que le trafic marchandise soit quant à lui tout à fait stabilisé. A noter que la concession poursuit néanmoins un programme soutenu d'investissements de l'ordre de 2,5 M€."
L'Ile-Rousse est également sur des hypothèses de contraction en raison des programmes affichés par les compagnies. Le programme d'investissement reste conséquent, notamment en raison des opérations cofinancées dans le cadre du PEI.
A l'heure de clore le chapitre des plateformes portuaires Paul Trojani n'a pas manqué d'évoquer le report au mois de Septembre de la date limite de remise par d’éventuels repreneurs de leurs dossiers de reprise de la SNCM. "J'espère sincèrement, que la période ouverte pour améliorer les offres de reprise et en recueillir éventuellement d’autres, nouvelles, permettra d’enrichir et solidifier l’éventail des choix et des options."
Mais pour Paul Trojani "nous l’avons toutefois échappé belle, car si le Tribunal avait cédé aux pressions externes et notamment de la commission européenne, qui exigeait une décision urgente, après avoir constaté qu’aucune des trois offres de reprise déposée n’était acceptable, il ne restait plus que la liquidation sur le champ et chacun peut imaginer ce que cela aurait eu comme conséquence sur la saison, avec un arrêt brutal d’activité au début du mois de Juin".
----
Nous reviendrons sur la suite des travaux de la CCIT2 B et notamment sur les interventions de Alexandre Rutily, Angtoine Mondoloni et du préfet de Haute-Corse Alain Thirion/
Après avoir rappelé le désaccord, non pas sur le principe, mais sur le calcul du montant imposé à la CCI en raison d’erreurs manifestes dans son application, erreurs qui globalement conduisent à une divergence de l’ordre de 500 000 € et que les élus consulaires entendent voir rectifier, Paul Trojani a souligné : "Car si nous admettons parfaitement la nécessité d’une solidarité pour restaurer les grands équilibres budgétaires de notre pays, si nous comprenons que les efforts de réduction du déficit de l’Etat doivent être consentis par tous et chacun, nous ne sommes pas d’accord pour assumer simultanément une baisse programmée de 37 % de notre ressource fiscale en trois ans, un prélèvement sur notre Fonds de Roulement de 1.8 M € , avec pour ce qui nous concerne, une erreur de 500 000 €"
Dans ce contexte, les activités de la Chambre n’ont pas fléchi, et l'institution s’est adaptée à la contraction des ressources sans apporter d’inflexion négative à ses actions ne faveur de ses ressortissants.
"De manière générale, de nombreux projets se sont développés avec l’appui des services de l’Etat ou de la CTC , que ce soit l’ADEC, l’ATC, l’ODARC, l’Office de l’Evironnement C, L’ADEM, la DIRECCTE, voire avec des instances transrégionales qui régissent certains programmes européens".
Prêt à taux zéro
Paul Trojani a rappelé que "dès le mois de janvier, poursuivant notre train de mesures spécifiques en réaction au conflit de 2014, et constatant l’ampleur des difficultés du monde de l’entreprises et du commerce, nous avions entrepris de lancer la mesure « prêt à taux zéro » en collaboration avec la place bancaire et la CTC, au travers, encore une fois de l’ADEC.
A ce jour, ce sont une centaine de prêts bonifiés qui ont été enregistrés, pour un total de 2,5 M€ injectés dans la trésorerie des commerces. J’ajoute que le Crédit Agricole et la BPPC ont regroupés à eux seuls plus de 90% des dossiers
Je tiens à le souligner, car nos banques locales se sont montrées les plus coopératives, et je m’en félicite."
A ces opérations de relance et de soutien, se sont ajoutés des points forts, et notamment des actions d’accompagnement en faveur des producteurs corses ; Il s’agissait de semaines gastronomiques en Italie, à Savone plus précisément, ce qui a engendré des échanges qui sont en passe d’être réédités et amplifiés.
C’est loin d’être négligeable, comme sont loin d’être inutiles la multiplication des Eductour, les Workshop, la sensibilisation des opérateurs de voyages et de croisières, et les désormais traditionnelles opérations de promotion du commerce de proximité en collaboration avec les Unions Commerciales du département.
Relance du BTP
"L’autre initiative forte en faveur de l’économie, ce sont les mesures et préconisations formulées par notre CCI en faveur de la relance du BTP. Notamment la proposition faite de bâtir un projet de Charte de la Commande Publique, la clause de trésorerie de 30%, mais aussi, dans le cadre du financement de la branche, la création d’un fonds BTP et d’un prêt spécifique à 0%..."a ajouté Paul TrojanI
"Propositions dont j’ai eu la satisfaction de voir, que pour la plupart, elles figuraient dans la liste de celles formulées à l’issue de la réunion du 4 juin dernier à Ajaccio, sous l’autorité conjointe du préfet de Corse et du président du conseil exécutif.
Reste que nous souhaitons, là aussi, que ces mesures puissent être rapidement opérationnelles, notamment concernant les prêt à taux zéro, dans le cadre d’une action collective avec la fédération du BTP."
Ports et aéroports : Vision prospective reste prudente et réaliste
Puis est venu le moment d'évoquer la situation des plateformes de transports.
Pour les aéroports, "malgré le dynamisme toujours présent sur la plate-forme en matière de développement du réseau, notamment grâce à des ouvertures de lignes et à l’implantation des compagnies comme « Hop » et « Flybe », des destinations telles que Rome, Stockholm, Southampon, Birmingham, Caen, Oujda, soit 6 ouverture de lignes cette année, sur Poretta, nos prévisions de trafic et donc de budget resterons mesurées."
Sur Calvi, 4 ouvertures de lignes ont été actées, vers et depuis Berne, Bruxelles, Genève et Toulouse. "Un tassement de la fréquentation semble probable en raison du départ de la compagnie Volotea, mais en revanche le trafic international est appelé à progresser."
"Concernant les ports sur Bastia la tendance est naturellement au repli, notamment en raison de la nouvelle DSP Marseille resserrée sur le Fret uniquement, mais aussi en raison de la situation de la SNCM, ce qui invite à des prévisions prudentes en nombre d'escales comme en passagers, bien que le trafic marchandise soit quant à lui tout à fait stabilisé. A noter que la concession poursuit néanmoins un programme soutenu d'investissements de l'ordre de 2,5 M€."
L'Ile-Rousse est également sur des hypothèses de contraction en raison des programmes affichés par les compagnies. Le programme d'investissement reste conséquent, notamment en raison des opérations cofinancées dans le cadre du PEI.
A l'heure de clore le chapitre des plateformes portuaires Paul Trojani n'a pas manqué d'évoquer le report au mois de Septembre de la date limite de remise par d’éventuels repreneurs de leurs dossiers de reprise de la SNCM. "J'espère sincèrement, que la période ouverte pour améliorer les offres de reprise et en recueillir éventuellement d’autres, nouvelles, permettra d’enrichir et solidifier l’éventail des choix et des options."
Mais pour Paul Trojani "nous l’avons toutefois échappé belle, car si le Tribunal avait cédé aux pressions externes et notamment de la commission européenne, qui exigeait une décision urgente, après avoir constaté qu’aucune des trois offres de reprise déposée n’était acceptable, il ne restait plus que la liquidation sur le champ et chacun peut imaginer ce que cela aurait eu comme conséquence sur la saison, avec un arrêt brutal d’activité au début du mois de Juin".
----
Nous reviendrons sur la suite des travaux de la CCIT2 B et notamment sur les interventions de Alexandre Rutily, Angtoine Mondoloni et du préfet de Haute-Corse Alain Thirion/