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Per a Pace : "Non à l'intervention en Syrie"


Marilyne SANTI le Jeudi 5 Septembre 2013 à 23:58

Mercredi soir près de 100 personnes se sont rassemblées devant la préfecture de Corse-du-Sud à Ajaccio à l’appel de l’Association Per a Pace, pour dire non à l'intervention militaire en Syrie. Une délégation a ensuite été reçue en préfecture par le directeur de cabinet du préfet de Corse. Rassemblement contre « une nouvelle aventure militaire de la France en Syrie » diront les militants de Per a Pace, qu’avaient rejoint les citoyens sensibilisés par la question, comme l’association populaire des Tunisiens de Corse, de Corsica Palestina, du Parti Communiste, du Secours Populaire, de la FASE et de la fédération CGT des artistes



(DR)
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Reçus en Préfecture, les représentants des organisations ont pu rappeler leur opposition à une guerre qui ne veut pas dire son nom, quand les autorités gouvernementales évoquent des « frappes punitives ».
« Une guerre de plus, après l’Irak, l’Afghanistan, la Libye… Avec aujourd’hui, le constat partagé par chacun des participants que, dans l’ensemble de ces pays, il existe des situations terribles pour les populations concernées, sans aucune issue politique à la clef.
Une guerre de plus sans but clairement affiché, et le discours du Premier Ministre, le jour même devant le parlement n’a pas permis de mieux comprendre.
Une guerre de plus menée en dehors du cadre de légalité internationale et qui discréditera davantage encore l’ONU quand elle devrait, plus que jamais, s’imposer comme l’instance susceptible d’éviter les conflits. Comment interdire demain, à d’autres pays, de s’écarter de la voie légale ?
Une guerre de plus pour destituer les  amis  d’hier devenus les  indésirables  d’aujourd’hui  et abandonner les populations aux mains des rebelles  d’aujourd’hui qui deviendront les  terroristes  de demain et dont les actes justifieront de nouvelles interventions militaires. A ce sujet, l’association des tunisiens de Corse a indiqué que plus de 5.000 tunisiens étaient partis de Tunisie et d’autres pays comme la Lybie, l’Egypte afin de mener le Djihad en Syrie  contre le régime en place. Ils posent la question : à qui nous associerons-nous en cas d’attaque ?"

Il s’agit pour eux de sortir d’une dialectique mortifère qui voudrait faire croire que le choix se limite à un immobilisme coupable ou à des frappes salvatrices. D’autres solutions diplomatiques existent qui permettent également de combattre le régime dictatorial de Bacha El Assad.
La Corse, au cœur de la Méditerranée et des mouvements qui la traversent, est un territoire qui se trouvera particulièrement exposé dans ce conflit à venir (base de l’OTAN à Solenzara).
Le collectif appelle "à rester vigilant et à d’autres manifestations, afin de parvenir a minima à un vote du Parlement sur la question. A ce sujet, Per a Pace a d’ores et déjà saisi les six parlementaires de Corse afin qu’ils se prononcent. Le parti communiste a quant à lui lancé une pétition sur le sujet."