Après la collision entre deux navires le 7 octobre dernier au large du Cap Corse, ce sont vingt-six plages du Var qui sont aujourd’hui touchées par une pollution aux hydrocarbures assimilable à une marée noire. La collision a entraîné, comme in l’avait relaté, une fuite de près de 600 mètres cubes de fioul sur un des navires et c’est ce pétrole qui dix jours plus tard est actuellement retrouvé sur les plages de l’est du Var sous la forme de boulettes visqueuses.
Le nettoyage des plages concernées a débuté hier, jeudi 18 octobre, sur la plage de Pampelonne, dans le Golfe de Saint Tropez.
Le maire de Ramatuelle a été le premier à déposer plainte pour pollution et dégradation du littoral. Après lui d’autres mairies impactées ont porté plainte afin que les opérations de nettoyage soient facturés au pollueur.
La préfecture du Var a déclenché le plan Polmar qui permet, sous l’impulsion du préfet et avec la mise en œuvre de l’État et des partenaires publics, de mobiliser personnels et matériels pour mobiliser dans les meilleurs délais du matériel parfaitement adapté et du personnel formé aux techniques de dépollution.
Depuis vendredi en effet près de 150 personnes se sont mises au travail pour dépolluer les plages des premières communes touchées (Sainte-Maxime, Saint-Tropez et Ramatuelle).
Dans un communiqué de presse de ce vendredi soir Jean-Luc Videlaine, préfet du Var, réaffirme que la dépollution du littoral durera autant de temps que nécessaire et que « l’engagement de 150 personnes (30 personnels municipaux, 40 forestiers sapeurs du conseil départemental du Var, 17 bénévoles de l’association départemental des comités communaux feux de foret et des réserves de sécurité civile du Var, 20 sapeurs-pompiers du Var, 36 militaires de la sécurité civile du ministère de l’intérieur) ce jour a permis la dépollution de 8 plages : La Croisette (Sainte Maxime), Port Grimaud Sud, Port Grimaud Nord, Saint-Pons-les-Murs (Grimaud) et les 4 plages souillées de Gassin. »
D’après le ministère de la Transition Ecologique, seuls 2% du pétrole déversé en mer aurait atteint les côtes. La pollution reste toutefois préoccupante pour la faune et la flore locale