Rémunération et emplois étaient en effet à l’ordre du jour de ce mouvement des postiers qui estiment être lésés dans la réorganisation : « Les récentes communications émanant du groupe La Poste ont de quoi plonger les salariés dans une inquiétude justifiée. Le plan de restrucuration appelé « facteur d’avenir » ou en Corse « organisation innovante » pour ne pas terrifier les salariés, et combattu par les postiers d’Ajaccio ville, modifie le système de distribution du courrier avec l’invention de la « sécabilité » des tournées. C’est la flexibilité et l’auto-remplacement avec des gains de productivité importants qui est demandé au personnel du courrier, comme mode de gestion. C’est une aggravation considérable des conditions de travail, une remise en cause de la qualité de service rendu au public et surtout des reprises d’emplois systématiques.
Les salariés en lutte attaquent une nouvelle semaine de grève et appellent l’ensemble des postiers à réagir, s’unir et à être acteurs et décideurs de leur avenir. On se doit tous ensemble de mener la lutte contre les suppressions d’emplois et contre les restructurations où seule la productivité est prise en compte au détriment de la qualité du service. La crise n’est qu’un argument de plus pour La Poste pour accélérer ce processus de destruction. »
J. F.
La Poste : "il y a largement matière à négociation"
Selon La Poste, 1/3 des tournées d’Ajaccio sont assurées et le mouvement est suivi par 43% des effectifs globaux du Centre.
Un vote à bulletin secret a même été organisé au Vittulo pour l’ensemble du personnel qui majoritairement était d’accord avec un modèle d’organisation proposé. La CGT a fait valoir son droit de veto malgré le résultat du scrutin.