Le ton est ferme. Les paroles fusent à l’encontre du système judiciaire. Avec une émotion encore palpable. Ce dimanche, soit 24 heures seulement après une entrevue avec Antoine Pietri au parloir de la prison d’Ajaccio, Maître Anna-Maria Sollacaro, conseil du prévenu avec maître Dominique Paolini, a convié la presse au « Week-end » route des Sanguinaires pour faire le point sur une situation qui se complique singulièrement.
En détention provisoire depuis dix-huit mois dans le cadre de l’assassinat de Patrick Julien le 5 novembre 2017 sur la commune de Soccia, Antoine Pietri, 28 berger dans ce village des Dui Sorru, a toujours clamé son innocence. Ce mercredi, il a décidé, pour protester, d’entamer une grève de la faim et de la soif qui mettent sa vie en danger. D’où la décision de son conseil.
«Il y a urgence, clame l’avocate, mon client a toujours dit qu’il était innocent, il est incarcéré depuis un an et demi et toutes nos demandes de mise en liberté provisoire voire assignation à résidence, ont échoué. Aujourd’hui, son pronostic vital peut être en danger. Nous ne sommes pas opposés à des mesures de contraintes mais nous sommes très inquiets. »
« La justice doit donner du sens à son action »
Le conseil d’Antoine Pietri dénonce « une instruction à charge. Aucun des éléments à décharge ne sont pris en compte. C’est un aveu d’impuissance. On est démunis. Il sait qu’il encourt une peine très lourde et préfère la mort. D’où son geste. J’avais l’espoir que son attitude ne soit qu’une stratégie mais nous en sommes bien loin. Il est prêt à être confronté aux jurés de la Cour d’Assises pour faire valoir ses droits et dire tout ce qu’il a à dire. »
Sur le même tempo, les responsables de la Ligue des Droits de l’Homme emboîtent le pas. « Nous ne sommes pas là pour nous prononcer sur sa culpabilité ou son innocence dans cette affaire, explique André Paccou, la justice l’établira, mais deux choses nous interpellent fortement : la question de présomption d’innocence mérite d’être posée et la décision d’Antoine Pietri d’entamer une grève de la faim peut avoir de graves conséquences. Une inquiétude également évoquée par le directeur de la prison lui-même. Nous interpellons les autorités judiciaires sur leurs responsabilités. »
De son côté, le parquet avoue ne pas être au courant de cette situation. « Tout est fait à charge, peste le conseil du prévenu, depuis 18 mois, les demandes de mise en liberté sont rejetées systématiquement. Tout comme les demandes de transfert sur la prison de Borgu. La justice doit donner du sens à son action. »
Ce lundi, après lui avoir rendu visite au parloir, les parents d’Antoine Pietri donneront une conférence de presse…
En détention provisoire depuis dix-huit mois dans le cadre de l’assassinat de Patrick Julien le 5 novembre 2017 sur la commune de Soccia, Antoine Pietri, 28 berger dans ce village des Dui Sorru, a toujours clamé son innocence. Ce mercredi, il a décidé, pour protester, d’entamer une grève de la faim et de la soif qui mettent sa vie en danger. D’où la décision de son conseil.
«Il y a urgence, clame l’avocate, mon client a toujours dit qu’il était innocent, il est incarcéré depuis un an et demi et toutes nos demandes de mise en liberté provisoire voire assignation à résidence, ont échoué. Aujourd’hui, son pronostic vital peut être en danger. Nous ne sommes pas opposés à des mesures de contraintes mais nous sommes très inquiets. »
« La justice doit donner du sens à son action »
Le conseil d’Antoine Pietri dénonce « une instruction à charge. Aucun des éléments à décharge ne sont pris en compte. C’est un aveu d’impuissance. On est démunis. Il sait qu’il encourt une peine très lourde et préfère la mort. D’où son geste. J’avais l’espoir que son attitude ne soit qu’une stratégie mais nous en sommes bien loin. Il est prêt à être confronté aux jurés de la Cour d’Assises pour faire valoir ses droits et dire tout ce qu’il a à dire. »
Sur le même tempo, les responsables de la Ligue des Droits de l’Homme emboîtent le pas. « Nous ne sommes pas là pour nous prononcer sur sa culpabilité ou son innocence dans cette affaire, explique André Paccou, la justice l’établira, mais deux choses nous interpellent fortement : la question de présomption d’innocence mérite d’être posée et la décision d’Antoine Pietri d’entamer une grève de la faim peut avoir de graves conséquences. Une inquiétude également évoquée par le directeur de la prison lui-même. Nous interpellons les autorités judiciaires sur leurs responsabilités. »
De son côté, le parquet avoue ne pas être au courant de cette situation. « Tout est fait à charge, peste le conseil du prévenu, depuis 18 mois, les demandes de mise en liberté sont rejetées systématiquement. Tout comme les demandes de transfert sur la prison de Borgu. La justice doit donner du sens à son action. »
Ce lundi, après lui avoir rendu visite au parloir, les parents d’Antoine Pietri donneront une conférence de presse…