Le 1er procès devant le tribunal correctionnel de Paris en mai 2010 des cinq personnes, suspectées d’avoir apporté un soutien logistique et matériel à Yvan Colonna pendant ses quatre années de cavale, a été celui de l’hospitalité, de cette tradition insulaire, souvent brandie dans l’île et si mal perçue ailleurs.
Six prévenus
La justice reprochait à André Colonna d'Istria, Frédéric Paoli, Claude Serreri, Marc Simeoni et Patrizia Gattaceca, d’avoir aidé, pendant 4 ans, le berger de Cargese à se soustraire aux recherches policières en lui fournissant un logement, de l’argent, des moyens de subsistance et de déplacement. Les prévenus étaient également poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». A leurs côtés, comparaissait Yvan Colonna pour transport et détention d’armes de 1ère et 4ème catégories dans le cadre d'une association de malfaiteurs. Une grenade à main explosive à fragmentation type M75 et 12 cartouches de calibre 9 mm avaient été retrouvées dans son sac, lors de son interpellation.
Des peines d’apaisement
Malgré un virulent réquisitoire du ministère public, représenté par Alexandre Plantevin, qui fut, un an plus tard, l’un des avocats généraux du 3ème procès d’Yvan Colonna, le Tribunal avait rejeté les chefs d'accusation de « terrorisme » et « d'association de malfaiteurs ». Considérant qu’il n’était « pas possible, juridiquement et techniquement, de retenir la circonstance aggravante d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », il avait prononcé des peines, qualifiées alors « d’apaisement ».
Yvan Colonna était condamné à un an de prison ferme, Marc Simeoni à 3 ans avec sursis, Patrizia Gattaceca et André Colonna d'Istria à 2 ans avec sursis, Frédéric Paoli à 10 mois avec sursis. Claude Serreri, ex-beau-frère d’Yvan Colonna, était relaxé.
L’appel du Parquet
Mais, à peine 24 heures après le verdict, à la surprise générale, le parquet de la République avait interjeté appel du jugement, estimant que les peines infligées étaient nettement inférieures aux réquisitions du procureur qui n’avait pourtant requis, à l’encontre des soutiens du berger de Cargèse, que du sursis assorti, parfois, de privations de droits civiques.
Dans la foulée, tous les condamnés ont également fait appel.
Entre temps, Yvan Colonna a été définitivement condamné, par la justice française, à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.
N.M.
Six prévenus
La justice reprochait à André Colonna d'Istria, Frédéric Paoli, Claude Serreri, Marc Simeoni et Patrizia Gattaceca, d’avoir aidé, pendant 4 ans, le berger de Cargese à se soustraire aux recherches policières en lui fournissant un logement, de l’argent, des moyens de subsistance et de déplacement. Les prévenus étaient également poursuivis pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». A leurs côtés, comparaissait Yvan Colonna pour transport et détention d’armes de 1ère et 4ème catégories dans le cadre d'une association de malfaiteurs. Une grenade à main explosive à fragmentation type M75 et 12 cartouches de calibre 9 mm avaient été retrouvées dans son sac, lors de son interpellation.
Des peines d’apaisement
Malgré un virulent réquisitoire du ministère public, représenté par Alexandre Plantevin, qui fut, un an plus tard, l’un des avocats généraux du 3ème procès d’Yvan Colonna, le Tribunal avait rejeté les chefs d'accusation de « terrorisme » et « d'association de malfaiteurs ». Considérant qu’il n’était « pas possible, juridiquement et techniquement, de retenir la circonstance aggravante d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », il avait prononcé des peines, qualifiées alors « d’apaisement ».
Yvan Colonna était condamné à un an de prison ferme, Marc Simeoni à 3 ans avec sursis, Patrizia Gattaceca et André Colonna d'Istria à 2 ans avec sursis, Frédéric Paoli à 10 mois avec sursis. Claude Serreri, ex-beau-frère d’Yvan Colonna, était relaxé.
L’appel du Parquet
Mais, à peine 24 heures après le verdict, à la surprise générale, le parquet de la République avait interjeté appel du jugement, estimant que les peines infligées étaient nettement inférieures aux réquisitions du procureur qui n’avait pourtant requis, à l’encontre des soutiens du berger de Cargèse, que du sursis assorti, parfois, de privations de droits civiques.
Dans la foulée, tous les condamnés ont également fait appel.
Entre temps, Yvan Colonna a été définitivement condamné, par la justice française, à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac.
N.M.