Samedi on remet ça ! jeudi matin, au cours d’une conférence de presse, Jean-Michel Biondi, de la CGT, Etienne Santucci du STC et Marcel Santini de FO ont une fois encore dénoncé le texte qu’ils qualifient d’aberrant, malgré sa récente réécriture par le gouvernement. Ils n’en veulent pas. Pour les organisations syndicales, ce texte ne permettra pas de créations d’emplois en nombre nécessaire mais va généraliser la précarité et aggraver les inégalités professionnelles notamment envers les femmes et les jeunes. L’avenir est entre leurs mains
L’appel a donc été lancé par les syndicats qui demandent à tous les étudiants et lycéens de venir se joindre à eux. En effet, lors des derniers rassemblements au cœur même de la ville, les jeunes ne se sont guère manifestés. Leur avenir en dépend et ils en sont conscients. Raison pour laquelle ils sont donc conviés à descendre dans la rue.
"Venez nous soutenir…"
« Ce projet de loi détruit tous les fondements même du code du travail et des droits sociaux qui y sont rattachés. C’est l’une des plus graves attaques jamais engagée par un gouvernement dans notre pays. C’est, conscientes de cet enjeu, que nos organisations appellent à la mobilisation » a souligné hier Jean-Michel Biondi qui a rappelé les fondamentaux contre lesquels les syndicats s’insurgent.
Les syndicats les plus "durs" demandent le retrait pur et simple du texte qu'ils jugent intolérables dans tous ses aspects, quand les "réformistes" réclament seulement des modifications en profondeur sur certains sujets: le nouveau périmètre géographique du licenciement économique, la possibilité dans les PME de moins de 50 salariés de conclure des forfaits jours ou encore la création d’accords de maintien dans l’emploi « offensifs » dans les entreprises sans difficultés économiques particulières, accords qui obligeraient les salariés à travailler plus pour le même salaire.
Nous n’en voulons pas de cette loi, nous allons vers la catastrophe. Le plus grave c’est que :
- Les indemnités dues au salarié seront plafonnées par un barème indicatif
- Plus de minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié
- Une simple baisse du chiffre d’affaire ou des commandes suffira à la justifier, y compris si l’entreprise est une multinationale florissante
- Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient cinq fois moins majorées. Le taux pourra être plafonné à 10%
- Il suffit d’un accord d’entreprise pour baisser les salaires et changer le temps de travail
- Après un accord, un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié pour « cause réelle et sérieuse »
- Tous les objectifs patronaux retoqués dans le code du travail seront proposés à la négociation de branche et l’accord pourra être soumis au chantage patronal par référendum
Jusqu’à la préfecture
Etienne Santucci et Marcel Santini se sont également exprimés:
« Le monde du travail est en très grave danger. Cette loi prévoit des reculs sociaux importants et c’est grave. On comprend mal qu’un gouvernement socialiste puisse en arriver là. La mobilisation est forte dans toutes les entreprises car les salariés ont compris ce qui les attendait. On attend une mobilisation importante jusque dans les lycées et collèges car tous sont particulièrement concernés. »
Début de la manifestation demain à partir de 10 heures sur la place de la gare. Le convoi se dirigera vers la préfecture de région par le cours Napoléon.
J.-F. V.
L’appel a donc été lancé par les syndicats qui demandent à tous les étudiants et lycéens de venir se joindre à eux. En effet, lors des derniers rassemblements au cœur même de la ville, les jeunes ne se sont guère manifestés. Leur avenir en dépend et ils en sont conscients. Raison pour laquelle ils sont donc conviés à descendre dans la rue.
"Venez nous soutenir…"
« Ce projet de loi détruit tous les fondements même du code du travail et des droits sociaux qui y sont rattachés. C’est l’une des plus graves attaques jamais engagée par un gouvernement dans notre pays. C’est, conscientes de cet enjeu, que nos organisations appellent à la mobilisation » a souligné hier Jean-Michel Biondi qui a rappelé les fondamentaux contre lesquels les syndicats s’insurgent.
Les syndicats les plus "durs" demandent le retrait pur et simple du texte qu'ils jugent intolérables dans tous ses aspects, quand les "réformistes" réclament seulement des modifications en profondeur sur certains sujets: le nouveau périmètre géographique du licenciement économique, la possibilité dans les PME de moins de 50 salariés de conclure des forfaits jours ou encore la création d’accords de maintien dans l’emploi « offensifs » dans les entreprises sans difficultés économiques particulières, accords qui obligeraient les salariés à travailler plus pour le même salaire.
Nous n’en voulons pas de cette loi, nous allons vers la catastrophe. Le plus grave c’est que :
- Les indemnités dues au salarié seront plafonnées par un barème indicatif
- Plus de minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié
- Une simple baisse du chiffre d’affaire ou des commandes suffira à la justifier, y compris si l’entreprise est une multinationale florissante
- Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient cinq fois moins majorées. Le taux pourra être plafonné à 10%
- Il suffit d’un accord d’entreprise pour baisser les salaires et changer le temps de travail
- Après un accord, un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié pour « cause réelle et sérieuse »
- Tous les objectifs patronaux retoqués dans le code du travail seront proposés à la négociation de branche et l’accord pourra être soumis au chantage patronal par référendum
Jusqu’à la préfecture
Etienne Santucci et Marcel Santini se sont également exprimés:
« Le monde du travail est en très grave danger. Cette loi prévoit des reculs sociaux importants et c’est grave. On comprend mal qu’un gouvernement socialiste puisse en arriver là. La mobilisation est forte dans toutes les entreprises car les salariés ont compris ce qui les attendait. On attend une mobilisation importante jusque dans les lycées et collèges car tous sont particulièrement concernés. »
Début de la manifestation demain à partir de 10 heures sur la place de la gare. Le convoi se dirigera vers la préfecture de région par le cours Napoléon.
J.-F. V.