Interventions micro à la main, klaxons, banderoles, drapeaux, chants et prises de parole contre le gouvernement et hostilité contre la ministre du travail de la part des syndicats. Une manifestation réussie. Seule ombre au tableau, le manques de jeunes lycéens et étudiants contrairement aux deux cents autres manifestations qui se sont déroulées dans le reste du pays.
Devant les grilles de la préfecture de la Corse, deux bus décorés aux couleurs des syndicats, un camion benne et ses hauts parleurs, de la musique et des chants révolutionnaires et les leaders devant pour crier haut et fort leur colère contre cette loi du travail qui, disent-ils en chœur « va nous tuer et tuer nos jeunes gens qui arrivent sur le marché du travail… »
« Etre payé moins et licencié plus vite »
Syndicaliste de la première heure, habitué des manifs et des coups de gueule, la silhouette de Paul Giacomoni fait partie du paysage de la revendication. Hier, c’est encore lui qui a pris la parole pour dénoncer l’énormité de cette loi travail :
« Pour régler le chômage dans le pays, Madame la ministre nous invite le salarié à être payé moins et licencié plus vite. Ce texte, qui est celui du Medef et des grandes entreprises du CAC 40 est repris en boucle par Gattaz. Il répète à qui veut l’entendre, que les entreprises ont peur d’embaucher par crainte de ne pouvoir licencier. Un peu comme si le fait de faciliter les divorces allait renforcer le mariage ! Aujourd’hui il faut en rajouter une couche avec un projet qui prétend moderniser le dialogue social et relancer l’activité. Soit le gouvernement refuse de voir la réalité des choses et de la situation sociale du pays, avec les conséquences des politiques conduites jusqu’à aujourd’hui, soit il mène une nouvelle lutte des classes en faveur des plus riches. Une seule solution : retirer au plus vite ce projet…C’est la loi qui affranchit et la liberté qui opprime. Donner cette possibilité, c’est rétablir le servage, instaurer le collier et la chaîne comme seule et unique page, et comme seule et unique disposition du prochain code du travail que l’on veut nous faire avaler. Alors, aujourd’hui, c’est une étape dans la mobilisation : soit le gouvernement, comme il vient de le faire sur la déchéance de nationalité, retire le projet, soit nous devons obligatoirement nous mobiliser encore plus nombreux pour envoyer dans les cordes ceux, députés de gauche, syndicats collabos et autres intellectuels baba cools, patronat réactionnaire qui souhaitent nous servir la corde pour nous pendre ou nous mettre le collier et le boulet en nous priant de bien vouloir en accepter le fardeau.
Une construction nouvelle du code du travail
Jean-Michel Biondi aussi regrette vivement l’absence des jeunes mais compte tenu de l’importante mobilisation, il estime que l’appel a été entendu :
« Tous les syndicats ont battu le rappel des troupes et aujourd’hui nous sommes très nombreux à manifester notre mécontentement. L’avenir de nos jeunes est en jeu, nous demandons une construction nouvelle du code du travail, la constitutionnalisation du principe de faveur. Nous demandons un Smic plus important afin que les gens puissent vivre dignement, la semaine de 32 heures pour résorber le chômage, La Loi El Khomeri c’est le retrait total et définitif de nos avancées. Ils sont revenus sur l’état d’urgence et la déchéance de la nationalité, ils peuvent revenir aussi sur la loi El Khomri qui est une catastrophe nationale… »
J.-F .V.
Devant les grilles de la préfecture de la Corse, deux bus décorés aux couleurs des syndicats, un camion benne et ses hauts parleurs, de la musique et des chants révolutionnaires et les leaders devant pour crier haut et fort leur colère contre cette loi du travail qui, disent-ils en chœur « va nous tuer et tuer nos jeunes gens qui arrivent sur le marché du travail… »
« Etre payé moins et licencié plus vite »
Syndicaliste de la première heure, habitué des manifs et des coups de gueule, la silhouette de Paul Giacomoni fait partie du paysage de la revendication. Hier, c’est encore lui qui a pris la parole pour dénoncer l’énormité de cette loi travail :
« Pour régler le chômage dans le pays, Madame la ministre nous invite le salarié à être payé moins et licencié plus vite. Ce texte, qui est celui du Medef et des grandes entreprises du CAC 40 est repris en boucle par Gattaz. Il répète à qui veut l’entendre, que les entreprises ont peur d’embaucher par crainte de ne pouvoir licencier. Un peu comme si le fait de faciliter les divorces allait renforcer le mariage ! Aujourd’hui il faut en rajouter une couche avec un projet qui prétend moderniser le dialogue social et relancer l’activité. Soit le gouvernement refuse de voir la réalité des choses et de la situation sociale du pays, avec les conséquences des politiques conduites jusqu’à aujourd’hui, soit il mène une nouvelle lutte des classes en faveur des plus riches. Une seule solution : retirer au plus vite ce projet…C’est la loi qui affranchit et la liberté qui opprime. Donner cette possibilité, c’est rétablir le servage, instaurer le collier et la chaîne comme seule et unique page, et comme seule et unique disposition du prochain code du travail que l’on veut nous faire avaler. Alors, aujourd’hui, c’est une étape dans la mobilisation : soit le gouvernement, comme il vient de le faire sur la déchéance de nationalité, retire le projet, soit nous devons obligatoirement nous mobiliser encore plus nombreux pour envoyer dans les cordes ceux, députés de gauche, syndicats collabos et autres intellectuels baba cools, patronat réactionnaire qui souhaitent nous servir la corde pour nous pendre ou nous mettre le collier et le boulet en nous priant de bien vouloir en accepter le fardeau.
Une construction nouvelle du code du travail
Jean-Michel Biondi aussi regrette vivement l’absence des jeunes mais compte tenu de l’importante mobilisation, il estime que l’appel a été entendu :
« Tous les syndicats ont battu le rappel des troupes et aujourd’hui nous sommes très nombreux à manifester notre mécontentement. L’avenir de nos jeunes est en jeu, nous demandons une construction nouvelle du code du travail, la constitutionnalisation du principe de faveur. Nous demandons un Smic plus important afin que les gens puissent vivre dignement, la semaine de 32 heures pour résorber le chômage, La Loi El Khomeri c’est le retrait total et définitif de nos avancées. Ils sont revenus sur l’état d’urgence et la déchéance de la nationalité, ils peuvent revenir aussi sur la loi El Khomri qui est une catastrophe nationale… »
J.-F .V.