Le conseil national de la résistance était une instance créée par la France Libre autour de Jean Moulin pour donner plus de cohésion et d'efficacité aux différents mouvements de Résistance intérieure française pendant l’Occupation. Elle coordonna aussi les différents mouvements de la presse, des syndicats et des membres de partis politiques hostiles au gouvernement de Vichy à partir de mi-1943. Son premier président fut Jean Moulin.
Photos R.Shöller
Cette cérémonie avait été précédée en préfecture d’une remise des prix du concours national de la résistance et de la déportation. Elle s’est déroulée en présence d’Isabelle Gaggini, fille de Geneviève de Gaulle-Anthonioz dont les cendres seront transférées au Panthéon le 27 mai 2015, de Jean-Jacques Boijentin, déporté à Buckenwald et Mathausen, et Jean Baptiste Canonici, déporté au camp de représailles de Rawa-Ruska.
Le concours national de la Résistance et de la déportation, organisé par les services de l’Education nationale et de l’ONACVG, a été créé en 1961 à la demande de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance.
Ouvert aux classes de 3ème et à toutes les classes des lycées, il a pour objectif de perpétuer chez les jeunes la mémoire de la Résistance et de la déportation afin de leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques au quotidien.
Pour l’année 2013-2014, le thème retenu était : « La libération du territoire et le retour à la République ».
Le concours national de la Résistance et de la déportation, organisé par les services de l’Education nationale et de l’ONACVG, a été créé en 1961 à la demande de la Confédération nationale des combattants volontaires de la Résistance.
Ouvert aux classes de 3ème et à toutes les classes des lycées, il a pour objectif de perpétuer chez les jeunes la mémoire de la Résistance et de la déportation afin de leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques au quotidien.
Pour l’année 2013-2014, le thème retenu était : « La libération du territoire et le retour à la République ».
La lettre-testament de Charles Bonafedi lue par Cécilia Olivesi, élève du collège de Petreto
Il avait 17 ans quand l'ennemi vint occuper son village, en novembre 1942. Il entre dans la Résistance, Il est fait prisonnier le 6 juillet 1943, déporté à I'île d'Elbe puis en Autriche. Le 25 août 1944, il envoie cette lettre à ses parents. Le lendemain, le 26 août 1944, il s’évade et rejoint les partisans yougoslaves. Il meurt touché par un éclat d'obus le 2 mars 1945. Aujourd’hui, il repose à Radohova Vas (République de Slovénie).
Mes très chers parents.
Je vous écris à tout hasard car je ne sais si ma lettre vous parviendra. Enfin, vous saurez qu’avant de partir j‘ai pensé à vous.
Demain à une heure de l’après-midi je pars… ici une ressource s'offre à moi; ne pouvant combattre aux côtés des français, je vais rejoindre les patriotes slaves.
Si vous restez longtemps sans nouvelles de moi, ne désespérez pas car s‘il m’arrivait malheur vous seriez prévenus ; mais si cela arrivait ne me pleurez pas, je serais mort en tâchant de faire mon devoir.
J’ai vu, papa, les sacrifices que tu as consentis pour m’envoyer à l’école. Si je vais combattre c’est pour que d’autres papas n'aient pas besoin de se saigner pour élever leurs enfants, c'est pour que tout le monde travaille dans un monde en paix et de prospérité. Si je tombe, d'autres resteront qui finiront notre œuvre.
Maman, ne te fais pas de mauvais sang. Ton fils, vois-tu, va lutter pour que les autres mamans qui viendront n‘aient plus peur pour leur gosse. Sois courageuse comme j’essaie de l’être en ce moment : je ne veux pas pleurer. Non. C’est mon devoir que je vais faire.
Paulo, toi mon frère, n’abandonne pas papa et maman. Console maman surtout. Tâche de lui faire comprendre que je devais faire cela.
Embrassez tous nos parents et saluez tous les camarades et les voisins. J’ai le ferme espoir de retourner et alors nous pourrons faire la fête.
Courage tous !
Si vous recevez la nouvelle de ma mort, plantez une croix à côté de la tombe de Jules Mondoloni. Si je ne reviens pas, sachez que ma dernière pensée aura été pour vous et pour la cause. Je vous embrasse de tout mon cœur. Votre fils qui pensera toujours à vous.
Charlot
Mes très chers parents.
Je vous écris à tout hasard car je ne sais si ma lettre vous parviendra. Enfin, vous saurez qu’avant de partir j‘ai pensé à vous.
Demain à une heure de l’après-midi je pars… ici une ressource s'offre à moi; ne pouvant combattre aux côtés des français, je vais rejoindre les patriotes slaves.
Si vous restez longtemps sans nouvelles de moi, ne désespérez pas car s‘il m’arrivait malheur vous seriez prévenus ; mais si cela arrivait ne me pleurez pas, je serais mort en tâchant de faire mon devoir.
J’ai vu, papa, les sacrifices que tu as consentis pour m’envoyer à l’école. Si je vais combattre c’est pour que d’autres papas n'aient pas besoin de se saigner pour élever leurs enfants, c'est pour que tout le monde travaille dans un monde en paix et de prospérité. Si je tombe, d'autres resteront qui finiront notre œuvre.
Maman, ne te fais pas de mauvais sang. Ton fils, vois-tu, va lutter pour que les autres mamans qui viendront n‘aient plus peur pour leur gosse. Sois courageuse comme j’essaie de l’être en ce moment : je ne veux pas pleurer. Non. C’est mon devoir que je vais faire.
Paulo, toi mon frère, n’abandonne pas papa et maman. Console maman surtout. Tâche de lui faire comprendre que je devais faire cela.
Embrassez tous nos parents et saluez tous les camarades et les voisins. J’ai le ferme espoir de retourner et alors nous pourrons faire la fête.
Courage tous !
Si vous recevez la nouvelle de ma mort, plantez une croix à côté de la tombe de Jules Mondoloni. Si je ne reviens pas, sachez que ma dernière pensée aura été pour vous et pour la cause. Je vous embrasse de tout mon cœur. Votre fils qui pensera toujours à vous.
Charlot
Lettre de Louis Cortot, président de l’ANACR, Compagnon de la libération, lue par Andrée Vesperini, secrétaire générale adjointe de l’ANACR 2A.
Depuis près de 20 ans, l’ANACR, avec ses comités locaux et départementaux s’est adressée aux élus – municipaux, départementaux et régionaux, des assemblées – pour qu’ils soutiennent la demande de Journée Nationale de la Résistance, pour qu’ils la concrétisent dans les collectivités territoriales, villes et villages, départements et régions. Par centaines, des parlementaires de tous les groupes, sans exception, des deux Assemblées, exprimèrent leur appui ; il en fut de même de la part de milliers d’élus des collectivités territoriales municipales, départementales et régionales, apportant le soutien de leur participation mais aussi souvent un précieux concours à l’organisation de cérémonies du souvenir et de manifestations mémorielles ; expositions, conférences, festivals du film, parcours de mémoire…
Avant même qu’elle ne soit devenue officielle par les votes parlementaires du 28 mars et du 9 juillet dernier, la Journée Nationale de la Résistance s’est ainsi concrétisée et enracinée au fil des ans dans de nombreux départements, dans nombre de villes et villages, grâce à l’engagement des militants de l’ANACR, avec l’appui d’autres associations du Monde Combattant, de l’UFAC et de ses UDAC, la participation active des élus, des enseignants.
Avec son caractère désormais officiel, la Journée Nationale de la Résistance, va être commémorée dans tous les départements, y compris dans quelques uns où elle l’était bien peu du fait de la faiblesse de l’implantation locale de l’ANACR. Ainsi, dans tous les départements, il y aura une cérémonie officielle à l’initiative des autorités préfectorales.
Elle pourra apporter un plus grand éclat aux manifestations citoyennes et associatives d’hommage et de transmission de la mémoire organisées déjà depuis de nombreuses années chaque 27 mai, non seulement dans les chefs-lieux de département mais aussi dans de nombreuses autres villes, et qu’il conviendra de pérenniser - et plus encore de développer - en en préservant le caractère populaire.
Car, tant par son texte que par l’exposé des motifs qui l’ont accompagnée, la Loi instaurant la Journée Nationale de la Résistance met l’accent sur la transmission des valeurs de la
Résistance, en premier lieu aux jeunes générations, en soulignant le rôle des enseignants, que nous devrons nous efforcer d’associer davantage aux initiatives mémorielles. Les enseignants du second cycle, ainsi que les y incite la loi, mais aussi ceux du primaire, nombre de ceux-ci s’y impliquant déjà.
Louis Cortot