« Qu’allons-nous devenir, qu’allons-nous faire ? «
François Gabrielli pose la question mais ne connaît pas la réponse. Il se demande « comment sortir de cette crise malgré la présence d’une ministre qui reçoit une entreprise en crise depuis deux mois et qui nous tourne le dos ? »
« Mme Lebranchu est à Ajaccio et ne daigne pas nous recevoir. Pourquoi ? Nous allons encore une fois passer pour des mendiants auprès de l’Etat. La politique de la main tendue n’est pas de notre ressort. Pourtant, si vous vous promenez le soir dans Ajaccio, le matin et même l’après-midi, vous verrez que la situation est gravissime ; il faut véritablement tirer la sonnette d’alarme car si le premier Ministre promet l’effacement de la dette, le temps de faire passer la loi prendra beaucoup de retard et dès lors, bien des entreprises et des commerce fermeront leurs portes.
Même son de cloche de la part de M. Felici de « Dumane da fà » qui estime que « la Corse est vide, le front uni des entrepreneurs se tourne vers les pouvoirs publics pour éviter des fermetures, pour la sauvegarde des emplois. Ils ne font rien ou pas grand chose, ils laissent la situation se dégrader. Entre la grève des Postiers, celle de la SNCM, on se heurte à un tas de problèmes… »
Des mesures à prendre…
Pour M. Jodineau, de l’UMI Hôtellerie, la situation est grave comme elle ne l’a jamais été : « Il y a beaucoup de dégâts, la situation se dégrade et il convient très vite de prendre des mesures :
- On attend des mesures de sauvegarde des entreprises mais rien ne vient nous rassurer. Seule le retour à une zone franche nous permettra de sortir de la crise et nous restituer l’ensemble des trésoreries. C’est déjà arrivé et on pourrait peut-être en sortir.
- Avec les crédits d’impôts des études ont été réalisées et pourraient, grâce à des investissements, sauver des milliers d’emplois.
C’est un véritable appel de détresse que lancent les socioprofessionnels qui se posent encore la question de savoir ce qui est sorti de ce voyage à Paris qui devait apporter un minimum de confiance : « On s’attendait à mieux mais il ne semble pas que la situation de nos entreprises touche beaucoup nos gouvernants » lâche François Gabrielli qui estime qu’il y a « désengagement de l’Etat » dans ce lourd dossier.
J. F.