Lettre ouverte aux candidats a l'élection présidentielle française Par le mouvement indépendantiste corse Rinnovu Naziunali
"Depuis les années 1960, date des premières revendications régionalistes, et plus particulièrement depuis l’affaire d’Aleria, en aout 1975, puis la création du FLNC, en mai 1976, se pose a la communauté nationale française, et a ses dirigeants, le problème politique corse.
La Corse a été conquise militairement en 1769, par les troupes royales du roi Louis XV, profitant du Traité de Versailles, du 15 mai 1768, de « cession de souveraineté » d"Île par la République de Gênes a la France. Ce traité n’a, au demeurant, jamais été soumis, par la France et l’Italie, auprès du Secrétariat des Nations Unies pour son enregistrement, et la conquête française est intervenue dans une période ou la Corse était, de fait, indépendante, depuis 1755, de la tutelle de la République de Gênes. Cette période d’indépendance, sous l’action politique de Pascal Paoli, a suscité l’admiration, partout en Europe, des hommes des Lumières. La Corse faisait preuve de législation et était dotée d’une constitution écrite, 32 ans avant la France et 34 ans avant les Etats-Unis.
Si nous vous adressons aujourd’hui a vous, candidats a la présidence de la République française pour vous rappeler le contexte historique et politique de la Corse, et par la même prendre connaissance de vos propositions concrêtes qui viseraient a enrayer l’inexorable déclin de notre ile. La Corse subit une agression culturelle, avec en corollaire la disparition programmée du peuple corse par une assimilation a l’ordre mondial ; Une agression sociale avec la paupérisation de plus de 30% de notre population avec des taux de ch^mage, de RSA, d’allocation de solidarité vieillesse inégalés ; Une agression économique infâme centrée sur la spéculation immobilière et l’accaparement de notre terre par des spéculateurs de tous genres.
Vous devez prendre en considération l’aspiration légitime des Corses a la justice, la liberté, la démocratie et la souveraineté comme l’indique, d’une part, les prises de positions politiques souvent unanimes des dernières années, des insulaires aux diverses élections. C’est pourquoi, nous vous demandons de vous engager, des l’horizon 2022, dans une véritable feuille de route émancipatrice qui doit passer notamment par:
La reconnaissance juridique du peuple corse et de ses droits nationaux sur sa terre;
La dévolution d’un pouvoir législatif a I’Assemblée de Corse;
Un statut d’autonomie transitoire sur la base minimale de I’article 74 de la constitution ;
Un referendum d’autodétermination sur I’indépendance d’ici à I’échéance 2032.
Cela n’a rien de subversif. Bien au contraire, il s’agit d’une norme largement partagée en Europe, a travers les exemples de la Catalogne et de I’Ecosse, futurs Etats indépendants, ou le simple fait que 350 millions d’Européens vivent aujourd’hui sous un statut d’autonomie. Cette situation est d’ailleurs le cas de toutes les iles voisines a la Corse : La Sardaigne, la Sicile, les Baléares sans parler de Malte, plus petite que le Cap Corse, indépendante et membre de l’UE. Nous vous invitons, a aller dans le sens de l’histoire. La France, pays fondateur des libertés mondiales aurait tout a y gagner politiquement, à l’aulne des rapports de forces internationaux qui se dessinent".
"Depuis les années 1960, date des premières revendications régionalistes, et plus particulièrement depuis l’affaire d’Aleria, en aout 1975, puis la création du FLNC, en mai 1976, se pose a la communauté nationale française, et a ses dirigeants, le problème politique corse.
La Corse a été conquise militairement en 1769, par les troupes royales du roi Louis XV, profitant du Traité de Versailles, du 15 mai 1768, de « cession de souveraineté » d"Île par la République de Gênes a la France. Ce traité n’a, au demeurant, jamais été soumis, par la France et l’Italie, auprès du Secrétariat des Nations Unies pour son enregistrement, et la conquête française est intervenue dans une période ou la Corse était, de fait, indépendante, depuis 1755, de la tutelle de la République de Gênes. Cette période d’indépendance, sous l’action politique de Pascal Paoli, a suscité l’admiration, partout en Europe, des hommes des Lumières. La Corse faisait preuve de législation et était dotée d’une constitution écrite, 32 ans avant la France et 34 ans avant les Etats-Unis.
Si nous vous adressons aujourd’hui a vous, candidats a la présidence de la République française pour vous rappeler le contexte historique et politique de la Corse, et par la même prendre connaissance de vos propositions concrêtes qui viseraient a enrayer l’inexorable déclin de notre ile. La Corse subit une agression culturelle, avec en corollaire la disparition programmée du peuple corse par une assimilation a l’ordre mondial ; Une agression sociale avec la paupérisation de plus de 30% de notre population avec des taux de ch^mage, de RSA, d’allocation de solidarité vieillesse inégalés ; Une agression économique infâme centrée sur la spéculation immobilière et l’accaparement de notre terre par des spéculateurs de tous genres.
Vous devez prendre en considération l’aspiration légitime des Corses a la justice, la liberté, la démocratie et la souveraineté comme l’indique, d’une part, les prises de positions politiques souvent unanimes des dernières années, des insulaires aux diverses élections. C’est pourquoi, nous vous demandons de vous engager, des l’horizon 2022, dans une véritable feuille de route émancipatrice qui doit passer notamment par:
La reconnaissance juridique du peuple corse et de ses droits nationaux sur sa terre;
La dévolution d’un pouvoir législatif a I’Assemblée de Corse;
Un statut d’autonomie transitoire sur la base minimale de I’article 74 de la constitution ;
Un referendum d’autodétermination sur I’indépendance d’ici à I’échéance 2032.
Cela n’a rien de subversif. Bien au contraire, il s’agit d’une norme largement partagée en Europe, a travers les exemples de la Catalogne et de I’Ecosse, futurs Etats indépendants, ou le simple fait que 350 millions d’Européens vivent aujourd’hui sous un statut d’autonomie. Cette situation est d’ailleurs le cas de toutes les iles voisines a la Corse : La Sardaigne, la Sicile, les Baléares sans parler de Malte, plus petite que le Cap Corse, indépendante et membre de l’UE. Nous vous invitons, a aller dans le sens de l’histoire. La France, pays fondateur des libertés mondiales aurait tout a y gagner politiquement, à l’aulne des rapports de forces internationaux qui se dessinent".