Ivana Polisini, adjointe déléguée à la politique éducative.
- Quelle est votre position sur la réforme des rythmes scolaires ?
- Je ne me fais pas le défenseur zélé de la réforme du gouvernement qui est, à mon avis, calamiteuse, parce que mal faite, mal préparée et appliquée dans la précipitation. Je désire simplement qu'à la rentrée de septembre, les choses se passent le mieux possible, à la fois, pour les enfants qui sont l'objectif premier, les enseignants et les parents d'élèves. Nous devons, donc, organiser le service.
- Que pensez-vous de la position de certaines mairies insulaires qui refusent d'appliquer cette réforme ?
- Je comprends tout à fait que les maires, les enseignants et les parents d'élèves qui se sont réunis, jeudi dernier, à Furiani, ne veuillent pas appliquer la réforme, compte tenu de la hâte avec laquelle le gouvernement entend l'imposer. Cette réforme, ayant été mal faite, est compliquée à mettre en œuvre. A Bastia, nous estimons que nous n'avons pas d'autre choix que de l'appliquer, sauf à rentrer dans le domaine politique qui n'est pas ce qui nous intéresse dans cette affaire.
- Quel était l'objet de la réunion de vendredi dernier ?
- Nous avons eu une réunion avec l'ensemble de nos services, un représentant de l'inspection académique, les différents directeurs des écoles bastiaises et les représentants des parents d'élèves. Deux associations étaient présentes : l'APC (Associu di i Parenti Corsi) et la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves), l'APEL (Association des Parents d'élèves de l'enseignement Libre) s’est excusée. L'objectif était de présenter notre projet sur l'aménagement des rythmes scolaires qui doit été validé, cette semaine, dans l'ensemble des conseils d'école.
- Les conseils d'école peuvent-ils refuser vos propositions ?
- Oui. Ils peuvent ne pas approuver. Si nos propositions sont approuvées, elles retournent à l'inspection académique qui, après en avoir fait l’expertise, les renvoie au recteur qui valide en dernière analyse. Pour l'instant, nous attendons le retour des différents conseils d'école.
- En quoi consiste votre projet ?
- Nous avons proposé, en fonction des effectifs, un zonage sur trois zones, chacune comprenant quatre écoles. A ces trois zones correspondent trois après-midi, un par zone. Nous avons écarté le lundi par souci pédagogique. Nous avons retenu les mardi, jeudi et vendredi après-midi où nous avons regroupé les trois heures hebdomadaires, comme le permet la circulaire Hamon. Libre, ensuite, aux mairies de mettre du contenu dans ces après-midi.
- Quel contenu la mairie de Bastia prévoit-elle d'y mettre ?
- Nous avons opté pour les activités périscolaires puisque nous disposons, à la fois, d'un vivier d'animateurs et d'associations qui peuvent les assurer. Notre volonté est de rendre ces après-midi les plus riches possibles au niveau culturel, linguistique, etc.
- Quels types d'activités offrirez-vous ?
- Des activités de toutes sortes. Par exemple, le tir à l'arc, des ateliers de langue, de théâtre, des projets associés avec le centre culturel Una Volta...
- Appliquerez-vous ce projet dès la prochaine rentrée de septembre ?
- Oui. En septembre, la semaine des quatre jours et demi, c'est-à-dire toutes les matinées du lundi au vendredi, plus trois après-midi, est une obligation programmative, imposée par le gouvernement. Nous allons faire en sorte que ces fameux après-midi périscolaires soient les plus intéressants possibles. Cela nous permet, aussi, de pérenniser des emplois plutôt que de faire travailler des équipes deux ou trois heures par ci, par là, et d'avoir des formateurs de qualité. Les associations sont, également, prêtes à nous présenter des projets, certaines l'ont déjà fait. Tout cela donnera lieu à concertation.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Je ne me fais pas le défenseur zélé de la réforme du gouvernement qui est, à mon avis, calamiteuse, parce que mal faite, mal préparée et appliquée dans la précipitation. Je désire simplement qu'à la rentrée de septembre, les choses se passent le mieux possible, à la fois, pour les enfants qui sont l'objectif premier, les enseignants et les parents d'élèves. Nous devons, donc, organiser le service.
- Que pensez-vous de la position de certaines mairies insulaires qui refusent d'appliquer cette réforme ?
- Je comprends tout à fait que les maires, les enseignants et les parents d'élèves qui se sont réunis, jeudi dernier, à Furiani, ne veuillent pas appliquer la réforme, compte tenu de la hâte avec laquelle le gouvernement entend l'imposer. Cette réforme, ayant été mal faite, est compliquée à mettre en œuvre. A Bastia, nous estimons que nous n'avons pas d'autre choix que de l'appliquer, sauf à rentrer dans le domaine politique qui n'est pas ce qui nous intéresse dans cette affaire.
- Quel était l'objet de la réunion de vendredi dernier ?
- Nous avons eu une réunion avec l'ensemble de nos services, un représentant de l'inspection académique, les différents directeurs des écoles bastiaises et les représentants des parents d'élèves. Deux associations étaient présentes : l'APC (Associu di i Parenti Corsi) et la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves), l'APEL (Association des Parents d'élèves de l'enseignement Libre) s’est excusée. L'objectif était de présenter notre projet sur l'aménagement des rythmes scolaires qui doit été validé, cette semaine, dans l'ensemble des conseils d'école.
- Les conseils d'école peuvent-ils refuser vos propositions ?
- Oui. Ils peuvent ne pas approuver. Si nos propositions sont approuvées, elles retournent à l'inspection académique qui, après en avoir fait l’expertise, les renvoie au recteur qui valide en dernière analyse. Pour l'instant, nous attendons le retour des différents conseils d'école.
- En quoi consiste votre projet ?
- Nous avons proposé, en fonction des effectifs, un zonage sur trois zones, chacune comprenant quatre écoles. A ces trois zones correspondent trois après-midi, un par zone. Nous avons écarté le lundi par souci pédagogique. Nous avons retenu les mardi, jeudi et vendredi après-midi où nous avons regroupé les trois heures hebdomadaires, comme le permet la circulaire Hamon. Libre, ensuite, aux mairies de mettre du contenu dans ces après-midi.
- Quel contenu la mairie de Bastia prévoit-elle d'y mettre ?
- Nous avons opté pour les activités périscolaires puisque nous disposons, à la fois, d'un vivier d'animateurs et d'associations qui peuvent les assurer. Notre volonté est de rendre ces après-midi les plus riches possibles au niveau culturel, linguistique, etc.
- Quels types d'activités offrirez-vous ?
- Des activités de toutes sortes. Par exemple, le tir à l'arc, des ateliers de langue, de théâtre, des projets associés avec le centre culturel Una Volta...
- Appliquerez-vous ce projet dès la prochaine rentrée de septembre ?
- Oui. En septembre, la semaine des quatre jours et demi, c'est-à-dire toutes les matinées du lundi au vendredi, plus trois après-midi, est une obligation programmative, imposée par le gouvernement. Nous allons faire en sorte que ces fameux après-midi périscolaires soient les plus intéressants possibles. Cela nous permet, aussi, de pérenniser des emplois plutôt que de faire travailler des équipes deux ou trois heures par ci, par là, et d'avoir des formateurs de qualité. Les associations sont, également, prêtes à nous présenter des projets, certaines l'ont déjà fait. Tout cela donnera lieu à concertation.
Propos recueillis par Nicole MARI
L'Associu di i Parenti Corsi (APC), favorable aux quatre jours et demi.
L’APC précise, dans un communiqué, sa position concernant la réforme des rythmes scolaires :
« L’APC est favorable aux quatre jours et demi mais elle estime que cette réforme doit être aussi portée par les services de l’Etat et conjuguée avec une révision du calendrier scolaire. En ce sens l’APC est favorable au transfert de ces champs de compétences à la CTC.
Quant à la mise en place de cette réforme dans les grandes villes d’Ajaccio et de Bastia l’APC a rencontré les deux municipalités. Une solution semble se dégager à Bastia mais la situation est différente à Ajaccio. En effet, à Ajaccio, la nouvelle municipalité a, par voie de presse, fait savoir qu’elle n’allait pas appliquer la réforme, mettant en avant son coût à travers certains montants : nous souhaitons connaître les délibérations du conseil municipal d’Ajaccio qui permettent d’avancer ces sommes (1 200 000 euros).
Aussi l’APC, suite à sa rencontre avec la nouvelle municipalité, tient à faire connaître sa position : l’associu est favorable à Ajaccio à la mise en place des quatre jours et demi, le samedi matin ou le mercredi matin, avec les horaires suivants : 8h30-11h30 et 13h30-15h45 ; 8h30-11h30 le samedi ou le mercredi matin. L’APC souhaite une répartition par zones (4) des activités, dans un souci de prise en compte des moyens budgétaires de la commune, ce qui ferait concentrer les activités périscolaires sur une journée. Pour l’APC cette solution doit être évolutive dans les années à venir.
Pour nous cette réforme ne doit pas être l’occasion d’exploitations politiciennes : c’est avant tout l’intérêt des enfants qui doit être au cœur de la problématique. L’APC qui est et depuis des années et de loin la première organisation de parents d’élèves de Corse souhaite trouver une solution consensuelle et constructive, loin de certaines agitations médiatiques aux arrière-pensées douteuses. Néanmoins nous n’hésiterons pas, si le besoin s’en faisait sentir, à aller au rapport de force au cas où aucune solution ne serait trouvée. Enfin si l’assemblée de Corse est saisie, bien que cela ne soit pas de sa compétence, l’associu souhaite que cela soit l’occasion d’un débat sur le système éducatif en Corse dans son ensemble et le transfert d’une partie des compétences de celui-ci à la CTC ».
L’APC précise, dans un communiqué, sa position concernant la réforme des rythmes scolaires :
« L’APC est favorable aux quatre jours et demi mais elle estime que cette réforme doit être aussi portée par les services de l’Etat et conjuguée avec une révision du calendrier scolaire. En ce sens l’APC est favorable au transfert de ces champs de compétences à la CTC.
Quant à la mise en place de cette réforme dans les grandes villes d’Ajaccio et de Bastia l’APC a rencontré les deux municipalités. Une solution semble se dégager à Bastia mais la situation est différente à Ajaccio. En effet, à Ajaccio, la nouvelle municipalité a, par voie de presse, fait savoir qu’elle n’allait pas appliquer la réforme, mettant en avant son coût à travers certains montants : nous souhaitons connaître les délibérations du conseil municipal d’Ajaccio qui permettent d’avancer ces sommes (1 200 000 euros).
Aussi l’APC, suite à sa rencontre avec la nouvelle municipalité, tient à faire connaître sa position : l’associu est favorable à Ajaccio à la mise en place des quatre jours et demi, le samedi matin ou le mercredi matin, avec les horaires suivants : 8h30-11h30 et 13h30-15h45 ; 8h30-11h30 le samedi ou le mercredi matin. L’APC souhaite une répartition par zones (4) des activités, dans un souci de prise en compte des moyens budgétaires de la commune, ce qui ferait concentrer les activités périscolaires sur une journée. Pour l’APC cette solution doit être évolutive dans les années à venir.
Pour nous cette réforme ne doit pas être l’occasion d’exploitations politiciennes : c’est avant tout l’intérêt des enfants qui doit être au cœur de la problématique. L’APC qui est et depuis des années et de loin la première organisation de parents d’élèves de Corse souhaite trouver une solution consensuelle et constructive, loin de certaines agitations médiatiques aux arrière-pensées douteuses. Néanmoins nous n’hésiterons pas, si le besoin s’en faisait sentir, à aller au rapport de force au cas où aucune solution ne serait trouvée. Enfin si l’assemblée de Corse est saisie, bien que cela ne soit pas de sa compétence, l’associu souhaite que cela soit l’occasion d’un débat sur le système éducatif en Corse dans son ensemble et le transfert d’une partie des compétences de celui-ci à la CTC ».