Michel Stefani, élu territorial du groupe Front de gauche.
- Etes-vous satisfait des réponses qui vous ont été apportées ?
- Je retiens que Paul Giacobbi a, me semble-t-il, donné son accord de principe pour une réunion, sous l’autorité du gouvernement, de l’ensemble des partenaires qui ont partie liée avec ce dossier. C’est ce que nous demandons depuis de nombreux mois afin que tout le monde soit en situation d’assumer ses responsabilités face à l’ensemble des intéressés par ce dossier.
- Notamment la Corse ?
- Certes, il y a la Corse… mais derrière ce souci légitime de notre collectivité, il y a un ensemble de questions qui se pose auxquelles il faut apporter des réponses qui intéressent, aussi, l’ensemble des salariés de la SNCM. Et, même dans une certaine mesure, la CMN. Cette compagnie est, également, en difficulté en raison de la logique de concurrence déloyale qui frappe durement la SNCM. Les usagers, qu’ils soient des entreprises ou des passagers, sont pénalisés. En examinant cet ensemble de sujets, il faut apporter la meilleure réponse possible.
- Passe-t-elle, selon le vous, par le plan de redressement accepté par les syndicats ?
- Oui. Comme cela a été rappelé par le président de l’Exécutif, les salariés ont mené une réflexion responsable et donné une réponse adaptée à la situation. Le plan à long terme, prévu par la Direction, validé par l’ensemble des organisations syndicales, à l’exception du STC, permet de dégager une perspective sérieuse pour l’avenir. Tous ceux, qui, jusqu’à présent, demandaient à la SNCM de s’adapter, ont une réponse précise de la part des organisations syndicales et de la Direction. Ce plan est contesté, à présent, par les principaux actionnaires de la SNCM qui ne veulent pas assumer leurs responsabilités.
- Ce qui pose un réel problème ?
- Effectivement ! C’est un point important du débat. Les actionnaires principaux doivent, aujourd’hui, assumer leurs responsabilités. Ils veulent sortir de la SNCM, qu’ils sortent proprement ! Avec tout ce que cela implique !
- Paul Giacobbi a évoqué la création d’une SEM financière qui achèterait les nouveaux navires. Qu’en pensez-vous ?
- Pour l’instant, nous ne sommes pas dans ce cas de figure. J’attends que le gouvernement réponde sur le plan de financement de cette nouvelle flotte en partie renouvelée. Il est question de 8 navires sur la Délégation de service public (DSP) et de 4 navires GNL nouvelle génération. De ce point de vue, il faut faire un montage financier qui peut très bien être supporté par la BPI (Banque publique d’investissement) et la Caisse des dépôts qui le font, partout ailleurs, pour d’autres collectivités.
- Cette SEM n’est-elle pas le premier pas vers une compagnie régionale ?
- Nous n’en sommes pas à la compagnie régionale, même s’il est question d’une SEM d’investissements qui serait propriétaire des navires. Reste à savoir comment cette SEM, qui nécessite un capital important, sera constituée. Aujourd’hui, une provision est faite sur le budget de l’Office des transports (OTC) et serait opérée sur de prétendus reliquats de l’enveloppe de continuité territoriale. Or, il s’avère que ces reliquats ne peuvent être utilisés que dans le cadre défini par la loi. Les 6 millions €, qui sont, à mon sens, inscrits de manière discutable au budget de l’OTC, ne permettent pas d’envisager cette perspective de manière sérieuse. Avancer sur cette SEM d’investissement me semble, donc, prématuré.
- Etes-vous toujours opposé à la SEM ?
- Je suis pour que le gouvernement aille au bout de ses engagements. Ce qui implique que le plan de financement pour la commande des 4 navires, nouvelle génération, passe par la BPI et la Caisse des dépôts. C’est un montage sérieux qui peut être fait !
- Le silence du gouvernement n’est-il pas de mauvais augure ?
- C’est la raison pour laquelle j’ai demandé qu’il y ait un acte fort de la part de la CTC. J’ai cru comprendre, dans la réponse de Paul Giacobbi, qu’il souhaite une table-ronde s’agissant de ce dossier complexe qu’il faut traiter, maintenant, dans l’urgence.
- Le risque de liquidation de la SNCM vous inquiète-t-il ?
- Dans le camp ultra-libéral, la SNCM a beaucoup d’adversaires, comme le service public de manière général. Dans la situation où nous nous trouvons, aujourd’hui, avec un gouvernement qui ne cesse de pilonner le service public et les acquis sociaux et qui est très sensible aux remèdes précédemment employés par Nicolas Sarkozy, c’est vrai : nous sommes inquiets !
Propos recueillis par Nicole MARI
- Je retiens que Paul Giacobbi a, me semble-t-il, donné son accord de principe pour une réunion, sous l’autorité du gouvernement, de l’ensemble des partenaires qui ont partie liée avec ce dossier. C’est ce que nous demandons depuis de nombreux mois afin que tout le monde soit en situation d’assumer ses responsabilités face à l’ensemble des intéressés par ce dossier.
- Notamment la Corse ?
- Certes, il y a la Corse… mais derrière ce souci légitime de notre collectivité, il y a un ensemble de questions qui se pose auxquelles il faut apporter des réponses qui intéressent, aussi, l’ensemble des salariés de la SNCM. Et, même dans une certaine mesure, la CMN. Cette compagnie est, également, en difficulté en raison de la logique de concurrence déloyale qui frappe durement la SNCM. Les usagers, qu’ils soient des entreprises ou des passagers, sont pénalisés. En examinant cet ensemble de sujets, il faut apporter la meilleure réponse possible.
- Passe-t-elle, selon le vous, par le plan de redressement accepté par les syndicats ?
- Oui. Comme cela a été rappelé par le président de l’Exécutif, les salariés ont mené une réflexion responsable et donné une réponse adaptée à la situation. Le plan à long terme, prévu par la Direction, validé par l’ensemble des organisations syndicales, à l’exception du STC, permet de dégager une perspective sérieuse pour l’avenir. Tous ceux, qui, jusqu’à présent, demandaient à la SNCM de s’adapter, ont une réponse précise de la part des organisations syndicales et de la Direction. Ce plan est contesté, à présent, par les principaux actionnaires de la SNCM qui ne veulent pas assumer leurs responsabilités.
- Ce qui pose un réel problème ?
- Effectivement ! C’est un point important du débat. Les actionnaires principaux doivent, aujourd’hui, assumer leurs responsabilités. Ils veulent sortir de la SNCM, qu’ils sortent proprement ! Avec tout ce que cela implique !
- Paul Giacobbi a évoqué la création d’une SEM financière qui achèterait les nouveaux navires. Qu’en pensez-vous ?
- Pour l’instant, nous ne sommes pas dans ce cas de figure. J’attends que le gouvernement réponde sur le plan de financement de cette nouvelle flotte en partie renouvelée. Il est question de 8 navires sur la Délégation de service public (DSP) et de 4 navires GNL nouvelle génération. De ce point de vue, il faut faire un montage financier qui peut très bien être supporté par la BPI (Banque publique d’investissement) et la Caisse des dépôts qui le font, partout ailleurs, pour d’autres collectivités.
- Cette SEM n’est-elle pas le premier pas vers une compagnie régionale ?
- Nous n’en sommes pas à la compagnie régionale, même s’il est question d’une SEM d’investissements qui serait propriétaire des navires. Reste à savoir comment cette SEM, qui nécessite un capital important, sera constituée. Aujourd’hui, une provision est faite sur le budget de l’Office des transports (OTC) et serait opérée sur de prétendus reliquats de l’enveloppe de continuité territoriale. Or, il s’avère que ces reliquats ne peuvent être utilisés que dans le cadre défini par la loi. Les 6 millions €, qui sont, à mon sens, inscrits de manière discutable au budget de l’OTC, ne permettent pas d’envisager cette perspective de manière sérieuse. Avancer sur cette SEM d’investissement me semble, donc, prématuré.
- Etes-vous toujours opposé à la SEM ?
- Je suis pour que le gouvernement aille au bout de ses engagements. Ce qui implique que le plan de financement pour la commande des 4 navires, nouvelle génération, passe par la BPI et la Caisse des dépôts. C’est un montage sérieux qui peut être fait !
- Le silence du gouvernement n’est-il pas de mauvais augure ?
- C’est la raison pour laquelle j’ai demandé qu’il y ait un acte fort de la part de la CTC. J’ai cru comprendre, dans la réponse de Paul Giacobbi, qu’il souhaite une table-ronde s’agissant de ce dossier complexe qu’il faut traiter, maintenant, dans l’urgence.
- Le risque de liquidation de la SNCM vous inquiète-t-il ?
- Dans le camp ultra-libéral, la SNCM a beaucoup d’adversaires, comme le service public de manière général. Dans la situation où nous nous trouvons, aujourd’hui, avec un gouvernement qui ne cesse de pilonner le service public et les acquis sociaux et qui est très sensible aux remèdes précédemment employés par Nicolas Sarkozy, c’est vrai : nous sommes inquiets !
Propos recueillis par Nicole MARI