"La CFE-CGC considère que le choix fait par les actionnaires sortants (VEOLIA-TRANSDEV-ETAT), validé par le Gouvernement, dans l’organisation d’une discontinuité de la SNCM par la mise en redressement judiciaire en vue d’un plan de cessions d’actifs uniquement, place les salariés de la SNCM dans une situation inextricable qu’ils ont pourtant tout fait pour éviter dans le temps offert par la médiation" souligne également la déclaration faite par Maurice Perrin et Pierre Maupoint de Vandeul pour la CFE -CGC sédentaires pour l'un et la CFE-CGC des officiers pour le second.
"Mais le passage en force a été fait, le redressement « judiciaire technique » s’est bien malheureusement transformé en fiasco" ajoutent-ils.
"L’avenir de nos emplois est entre les mains du Tribunal de Commerce qui aura à statuer quand il le pourra et au plus tard le 28 mai, sur une reprise des activités de la SNCM, un prolongement de la période d’observation pour sécuriser une solution voire en inventer une, ou une liquidation de l’entreprise.
Ce jour, veille de l’audience d’étude des offres définitive, les Organisations Syndicales et les élus du Comité d’Entreprise souhaitent néanmoins s’adresser au Tribunal !
Nous notons qu’à cette heure, aucun candidat n’a présenté d’offre avec une certitude d’obtenir la « discontinuité » cherchée… Ils gardent tous l’accord de la Commission Européenne en condition suspensive…
La photo des offres avant cette audience, et l’analyse que nous en avons faite avec l’ensemble de l’intersyndicale et nos experts, entrainent un plan social d’ampleur et ne permettent pas à cette heure de garantir un avenir pérenne aux salariés qui seraient repris.
Certains candidats ont mis l’adhésion des personnels au 22 en clause suspensive…
Cette exigence ne peut pour autant être acceptée, ni même considérée, et si ces clauses étaient utilisées comme motif de retrait avant même que le Président ne délibère, ce serait un indice majeur d’un manque de sérieux du ou des candidats…
A ce stade de la procédure collective, et en l’état actuel des offres, au vu de notre analyse largement confirmée ce jour par le rapport des Administrateurs Judiciaires, les trois candidats repreneurs n’ont pas su convaincre l’ensemble des élus et la CFE-CGC.
Nous ne savons pas de quoi demain est fait mais, dans l’état, nous estimons que les projets présentés ne sont pas en mesure de garantir un avenir pérenne à nos activités et aux personnels qui resteraient pour les assurer. Un deuxième plan social menace de suivre le premier à très court terme.
Enfin, une inconnue de taille reste sur la question du financement du Plan Social en préparation. La position de nos actionnaires n’est pas acceptable à cette heure. L’analyse des Administrateurs Judiciaires en CE aujourd’hui, nous montre que les conditions de « transaction » demandées ne sont pas techniquement réalisables en l’état.
La CFE-CGC s’inscrit donc dans la poursuite des négociations sur le volet social et jugera dans les jours à venir si elle est en mesure de rendre un avis …"