Un des bidons retrouvé sur place. Crédits Photo : Marie-Thérèse Olivesi
« Qu’est ce qui peut bien se passer dans la tête des gens ? » C’est la question que s’est posé Marie-Thérèse Olivesi, mairesse du village de San Nicolao, en découvrant les bidons de fioul et d’herbicides déversés dans la cascade de son village.
L’Ucelluline se situe à quelques minutes de marche du hameau de Fanu, sur la petite route qui rejoint le village de Cervioni, plus au sud et vient d’être victime de ce que la mairesse qualifie « d’acte grave, délibéré et criminel ».
L’Ucelluline se situe à quelques minutes de marche du hameau de Fanu, sur la petite route qui rejoint le village de Cervioni, plus au sud et vient d’être victime de ce que la mairesse qualifie « d’acte grave, délibéré et criminel ».
Du fioul et Roundup déversés dans la rivière
Jeudi 15 juillet, une personne du village randonne aux abords de la rivière quand elle aperçoit plusieurs bidons flottants à la surface, déversant un liquide noirâtre sur les rochers et dans l’eau. Elle prévient directement la mairesse qui se rend sur place avec le maire de Santa Maria Poghju, commune également concernée. Le constat est amer, il s’agit de fioul, d’herbicide et d’huile de vidange. Les premières constatations permettent même d’identifier du Roundup. « Sept bidons partiellement renversés polluaient la zone. Nous les avons récupérés et donnés à la gendarmerie auprès de laquelle nous avons porté plainte contre X » raconte Marie-Thérèse Olivesi.
Un acte ciblé ?
Malgré le débit d’eau, la pollution s’est propagée en nappe sur le périmètre, endommageant l’écosystème. Plus bas, la zone de baignade bien connue des locaux et des touristes a été interdite d’accès. La baignade a été autorisé après le retrait des bidons et le nettoyage naturel grâce au débit de l’eau. Si c’est la première fois que cela arrive, l’acte ne semble pas relever de la simple décharge naturelle, usage encore trop fréquent et interdit par le code de l’environnement. Pour la mairesse « c’est un acte délibéré fait pour nuire » car pour accéder à la rivière il faut emprunter un petit sentier partant de la route, bidons sous le bras. Impossible de les lancer depuis le pont sinon ils auraient explosé au contact de la roche. Une manœuvre qui demande plusieurs aller-retours et de la détermination. Contre qui ? Contre quoi ? Marie-Thérèse Olivesi n’a aucune piste, « la région est très calme, même l’été avec la forte fréquentation touristique que connaît Moriani ».
Seul espoir pour elle, que le ou les auteurs soient retrouvés par la police de l’environnement et qu’ils répondent de leur crime, car s’en est un. Un crime contre l’environnement, repréhensible par la loi.
Seul espoir pour elle, que le ou les auteurs soient retrouvés par la police de l’environnement et qu’ils répondent de leur crime, car s’en est un. Un crime contre l’environnement, repréhensible par la loi.