« La situation devient critique ». Alors qu’une sécheresse importante touche une grande partie de l’est de la Corse depuis plusieurs mois, comme dans d’autres villages, les voyants sont au rouge à Penta-di-Casinca. « Début juillet, nous avions 23m3 d’eau par jour qui sortaient des sources, alors que l’année dernière à la même époque nous avions 130m3 par jour », déplore ainsi le maire, Yannick Castelli. « Nous sommes plus que limite », ajoute-t-il en constatant que la ressource en eau potable diminue considérablement sur le territoire de sa commune. Dans ce droit fil, avec le doublement de la population de Penta-di-Casinca en cette période estivale, il pointe une consommation qui a atteint ces derniers jours « un niveau à la limite de l’acceptable ».
Pour tenter de stabiliser cette situation inquiétante, et en sus de l’arrêté préfectoral portant des mesures de restriction en vigueur depuis le 10 juin dernier, le maire a donc décidé de prendre un arrêté municipal ce mardi afin de réglementer un peu plus les usages de l’eau. Il est ainsi dorénavant interdit « à toute heure de la journée » de « remplir ou d’effectuer le complément en eau d’une piscine ou d’un jacuzzi, d’arroser les pelouses, fleurs, massifs floraux, arbres, arbustes et potagers, ainsi que de nettoyer les terrasses et voies d’accès et les véhicules ». « Des mesures plus restrictives pourront être mises en place si la situation continue à se dégrader », précise encore l’arrêté.
Une coupure d’eau dans la nuit de mercredi à jeudi
« Il faut que la population comprenne l’urgence. Nous lui demandons de faire encore plus attention, afin que l’on puisse déjà passer le mois d’août », souligne le maire. Sébastien Laurelli, conseiller municipal qui s’occupe notamment du dossier de l’eau, renchérit : « La ressource naturelle en eau a tellement baissé ces dernières années, que nous sommes obligés de compenser le manque par deux forages que nous avons créés. Mais même en allant puiser l’eau directement dans la nappe phréatique, nous arrivons à un point où il y a tellement de consommation, que nous avons été obligés de prendre cet arrêté municipal ». « Les forages que nous avons mis en place tournent essentiellement la nuit, parce que c’est là qu’il y a le moins de consommation, mais on s’aperçoit de jour en jour qu’au petit matin on n’arrive pas à récupérer notre niveau de stockage de la veille. Si on continue comme cela, d’ici une semaine nous aurons vidé la quasi-totalité de notre stockage », souffle-t-il. Afin de tenter de faire remonter le niveau des réservoirs grâce à l’eau pompée par les forages, ce mercredi soir, une coupure d’eau aura lieu entre 23 heures à 8 heures du matin.
« Nous nous réservons la possibilité de renouveler l’opération dans un premier temps la nuit, car c’est là où cela dérange le moins les administrés, mais si cela est nécessaire, nous n’hésiterons également à couper la journée. Même si pour le moment nous n’en sommes pas là, car nous essayons justement d’anticiper », indique Sébastien Laurelli en posant également : « Si on voit que nous n’arrivons pas à remonter notre capacité de stockage, avant de faire des coupures en journée, nous avons aussi une autre solution qui est de faire monter des camions-citernes pour remplir le réservoir, mais forcément cela aura un coût qui n’est pas négligeable ».
Préparer l’avenir
Face à ces épisodes de tension sur les usages de l’eau devenus récurrents ces dernières années, la mairie du village de Casinca veut aussi travailler à préparer l’avenir grâce à diverses mesures mises en place. À commencer par la mise en place de deux tarifications spécifiques sur l’eau suivant les périodes de l’année. « Nous nous sommes aperçus que pendant la période estivale, et notamment juillet et août, on avait des consommations qui explosaient et on se retrouvait avec une disparité où on avait 10% des abonnés qui consommaient plus de 50% de l’eau. Nous avons donc mis en place une tarification de septembre à fin avril où le m3 d’eau coûte 50 centimes, et une autre où sur les quatre mois restants où le tarif de l’eau augmente à 1€50. Lissé sur l’année, cela fait une eau à 1€ pour les résidents permanents. Sur les quatre mois d’été, nous avons aussi mis en place un forfait de 60 m3 au-delà duquel chaque m3 consommé est facturé 5 euros », explique le conseiller municipal.
Pour stabiliser la ressource en eau, de gros travaux sont également entrepris sur les captages afin d’augmenter la capacité de stockage. « Nous travaillons sur un nouveau forage, même si nous savons que ce n’est pas la solution puisque l’on va prendre l’eau directement dans la nappe phréatique et on abaisse donc son niveau, mais cela permet ponctuellement de gérer les situations de crise », dévoile Sébastien Laurelli.
Pour tenter de stabiliser cette situation inquiétante, et en sus de l’arrêté préfectoral portant des mesures de restriction en vigueur depuis le 10 juin dernier, le maire a donc décidé de prendre un arrêté municipal ce mardi afin de réglementer un peu plus les usages de l’eau. Il est ainsi dorénavant interdit « à toute heure de la journée » de « remplir ou d’effectuer le complément en eau d’une piscine ou d’un jacuzzi, d’arroser les pelouses, fleurs, massifs floraux, arbres, arbustes et potagers, ainsi que de nettoyer les terrasses et voies d’accès et les véhicules ». « Des mesures plus restrictives pourront être mises en place si la situation continue à se dégrader », précise encore l’arrêté.
Une coupure d’eau dans la nuit de mercredi à jeudi
« Il faut que la population comprenne l’urgence. Nous lui demandons de faire encore plus attention, afin que l’on puisse déjà passer le mois d’août », souligne le maire. Sébastien Laurelli, conseiller municipal qui s’occupe notamment du dossier de l’eau, renchérit : « La ressource naturelle en eau a tellement baissé ces dernières années, que nous sommes obligés de compenser le manque par deux forages que nous avons créés. Mais même en allant puiser l’eau directement dans la nappe phréatique, nous arrivons à un point où il y a tellement de consommation, que nous avons été obligés de prendre cet arrêté municipal ». « Les forages que nous avons mis en place tournent essentiellement la nuit, parce que c’est là qu’il y a le moins de consommation, mais on s’aperçoit de jour en jour qu’au petit matin on n’arrive pas à récupérer notre niveau de stockage de la veille. Si on continue comme cela, d’ici une semaine nous aurons vidé la quasi-totalité de notre stockage », souffle-t-il. Afin de tenter de faire remonter le niveau des réservoirs grâce à l’eau pompée par les forages, ce mercredi soir, une coupure d’eau aura lieu entre 23 heures à 8 heures du matin.
« Nous nous réservons la possibilité de renouveler l’opération dans un premier temps la nuit, car c’est là où cela dérange le moins les administrés, mais si cela est nécessaire, nous n’hésiterons également à couper la journée. Même si pour le moment nous n’en sommes pas là, car nous essayons justement d’anticiper », indique Sébastien Laurelli en posant également : « Si on voit que nous n’arrivons pas à remonter notre capacité de stockage, avant de faire des coupures en journée, nous avons aussi une autre solution qui est de faire monter des camions-citernes pour remplir le réservoir, mais forcément cela aura un coût qui n’est pas négligeable ».
Préparer l’avenir
Face à ces épisodes de tension sur les usages de l’eau devenus récurrents ces dernières années, la mairie du village de Casinca veut aussi travailler à préparer l’avenir grâce à diverses mesures mises en place. À commencer par la mise en place de deux tarifications spécifiques sur l’eau suivant les périodes de l’année. « Nous nous sommes aperçus que pendant la période estivale, et notamment juillet et août, on avait des consommations qui explosaient et on se retrouvait avec une disparité où on avait 10% des abonnés qui consommaient plus de 50% de l’eau. Nous avons donc mis en place une tarification de septembre à fin avril où le m3 d’eau coûte 50 centimes, et une autre où sur les quatre mois restants où le tarif de l’eau augmente à 1€50. Lissé sur l’année, cela fait une eau à 1€ pour les résidents permanents. Sur les quatre mois d’été, nous avons aussi mis en place un forfait de 60 m3 au-delà duquel chaque m3 consommé est facturé 5 euros », explique le conseiller municipal.
Pour stabiliser la ressource en eau, de gros travaux sont également entrepris sur les captages afin d’augmenter la capacité de stockage. « Nous travaillons sur un nouveau forage, même si nous savons que ce n’est pas la solution puisque l’on va prendre l’eau directement dans la nappe phréatique et on abaisse donc son niveau, mais cela permet ponctuellement de gérer les situations de crise », dévoile Sébastien Laurelli.