Patrick Chauvel a rencontré plus de 260 élèves insulaires.
Redonner confiance en la presse
« Nous avons passé un super moment avec les élèves », raconte Patrick Chauvel. « Le problème de la presse aujourd’hui, c’est que les jeunes ont perdu confiance en elle, notamment via les réseaux sociaux ». Une confiance qui semble pourtant bel et bien se rétablir en ce mercredi matin tant les lycéens posent de nombreuses questions au grand reporter. « Il convient pour nous de se reconnecter avec ces jeunes », précise ce dernier. Une mission de confiance donc, envers le lecteur mais aussi, envers les gens photographiés sur le terrain. « Les populations de Libye ou de Syrie veulent que je raconte leur histoire. Je repars d’ailleurs en Libye d’ici peu ».
Perdre sa vie sur le terrain ?
Patrick Chauvel a frôlé de nombreuses fois et de très près la mort. « Même si on ne le verbalise pas, inconsciemment on sait que ça peut être la dernière fois, le dernier cliché. Lors d’une mission avec des soldats américains, nous embrassions nos pieds tous les matins pour leur dire au revoir car nous risquions à tout moment de sauter sur une mine. C’est d’ailleurs ce qui a fini par arriver à un collègue américain qui a passé deux ans dans un coma artificiel suite à l’amputation de ses deux jambes. La mine avait fait trop de dégât à l'intérieur de son organisme ».
« Nous avons passé un super moment avec les élèves », raconte Patrick Chauvel. « Le problème de la presse aujourd’hui, c’est que les jeunes ont perdu confiance en elle, notamment via les réseaux sociaux ». Une confiance qui semble pourtant bel et bien se rétablir en ce mercredi matin tant les lycéens posent de nombreuses questions au grand reporter. « Il convient pour nous de se reconnecter avec ces jeunes », précise ce dernier. Une mission de confiance donc, envers le lecteur mais aussi, envers les gens photographiés sur le terrain. « Les populations de Libye ou de Syrie veulent que je raconte leur histoire. Je repars d’ailleurs en Libye d’ici peu ».
Perdre sa vie sur le terrain ?
Patrick Chauvel a frôlé de nombreuses fois et de très près la mort. « Même si on ne le verbalise pas, inconsciemment on sait que ça peut être la dernière fois, le dernier cliché. Lors d’une mission avec des soldats américains, nous embrassions nos pieds tous les matins pour leur dire au revoir car nous risquions à tout moment de sauter sur une mine. C’est d’ailleurs ce qui a fini par arriver à un collègue américain qui a passé deux ans dans un coma artificiel suite à l’amputation de ses deux jambes. La mine avait fait trop de dégât à l'intérieur de son organisme ».
Le traumatisme permanent de l’explosion
Patrick Chauvel, lui, vit avec un bourdonnement incessant dans les oreilles : « C’est le traumatisme permanent de l’explosion ! ». Autant de blessures que le photographe a raconté aux élèves avec une grande dignité. L’important, pour lui, reste d’informer, coûte que coûte. Life, Time magazine, Paris Match... autant de grands titres avec lesquels Patrick Chauvel a collaboré en quelques cinquante ans de carrière et plus d’une trentaine de conflits couverts. Le journaliste se dit très inquiet des attentats qui se multiplient en Europe, il les appelle des « éclaboussures de guerre ». Et de commenter : « Beaucoup de voyants rouges que je connais sont allumés, ce sont des symptômes de mauvais augure. Cela est du à une vraie faiblesse ainsi qu’à une indécision des politiques. Si nous avions aidé les Syriens dès le début, il n’y aurait pas eu d’espace pour le terrorisme ».
Patrick Chauvel, lui, vit avec un bourdonnement incessant dans les oreilles : « C’est le traumatisme permanent de l’explosion ! ». Autant de blessures que le photographe a raconté aux élèves avec une grande dignité. L’important, pour lui, reste d’informer, coûte que coûte. Life, Time magazine, Paris Match... autant de grands titres avec lesquels Patrick Chauvel a collaboré en quelques cinquante ans de carrière et plus d’une trentaine de conflits couverts. Le journaliste se dit très inquiet des attentats qui se multiplient en Europe, il les appelle des « éclaboussures de guerre ». Et de commenter : « Beaucoup de voyants rouges que je connais sont allumés, ce sont des symptômes de mauvais augure. Cela est du à une vraie faiblesse ainsi qu’à une indécision des politiques. Si nous avions aidé les Syriens dès le début, il n’y aurait pas eu d’espace pour le terrorisme ».
Marcel Fortini, le directeur du centre méditerrannéen de la photographie et Patrick Chauvel