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Solidarité Corse-Catalogne : mobilisation en soutien aux prisonniers politiques Catalans


Marilyne SANTI le Lundi 4 Février 2019 à 21:14

Dans quelques jours se tiendra le procès de responsables politiques catalans, à la suite du référendum qu’ils ont organisé le 1er octobre 2017, et qui a décidé la déclaration d'indépendance de la Catalogne. Ces élus représentants de la majorité à la Generalitat de Catalunya sont inculpés pour « rébellion » et le procès durera tout le mois de février. Les enjeux de ce procès et les mobilisations à venir, ont été détaillés par les initiateurs du comité de solidarité Corse avec la Catalogne lundi matin à Ajaccio lors d’une conférence de presse au Grand Café Napoléon.



Le comité de solidarité Corse avec la Catalogne en conférence de presse
Le comité de solidarité Corse avec la Catalogne en conférence de presse
François Alfonsi (ancien député européen), Marie-Pascale Castelli (enseignante à l'Université de Corse), Minicale, André Paccou (délégué de Corse de la ligue des droits de l’homme), et François Tortos ont lancé un appel au rassemblement à Ajaccio le samedi 9 février 2019 à 10h30 devant la préfecture, en solidarité avec les dirigeants catalans emprisonnés pour leur rôle dans l'organisation du référendum du 1er octobre 2017 : Oriol Junqueras, Joachim Forn, Jordi Cuixart, Jordi Sanchez, Carmet Forcadell, Dolors Bassa, Paul Romeva, Josep Rull, Jordi Turull.

Une mobilisation européenne
Emprisonnés depuis quinze mois pour quatre d'entre eux et douze mois pour les cinq autres, les « presos politicos’ catalan avaient revendiqué le droit du peuple catalan de choisir son destin dans la démocratie, par le vote, en tant que majorité élue à la Generalitat de Catalunya.
« En Corse aussi, il s’agit de prendre part dans la mobilisation européenne de solidarité avec les dirigeants catalans poursuivis par un état espagnol liberticide qui menace de dériver vers un autoritarisme dons seront victimes demain d'autres citoyens de ce pays revendiquant pacifiquement pour leurs droits. Ne laissons pas l'état espagnol prendre de très mauvaises habitudes en oubliant son passé franquiste récent. »
 
Il est demandé à leur encontre des peines allant jusqu'à 25 ans de prison et de privation de droits civiques pour une inculpation de rébellion. 217 années au total, sont requises contre les 12 accusés qui auront à comparaître durant un procès qui commencera le mardi 12 février pour durer de longues semaines.
 
Plusieurs cours de justice européennes, en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni ont considéré que cette accusation n'était pas fondée. Elles ont refusé d'extrader vers l'Espagne Carles Puigdemont et les autres dirigeants en exil considérant qu'aucun d'entre eux n’avait lancé d'appel à la violence.
 
Le droit de manifester considéré comme un délit par la justice espagnole.
Le juge d’instruction qui réclame les peines maxima a motivé le renvoi devant le tribunal en ces termes: « le plan sécessionniste envisageait l'utilisation de tous les moyens nécessaires pour atteindre leur objectif, y compris -puisqu'il avait la certitude que l'État n'allait pas accepter la situation- la violence nécessaire pour s'assurer du résultat criminel visé ». Il évoque aussi pour appuyer son argumentation, « une force d'intimidation » représentée par « l'action tumultueuse » des grandes manifestations indépendantistes.
« Leur condamnation est demandé non pas pour des faits de violence, ni même pour des appels à la violence mais pour « une intention cachée de recours à la violence », un délit qui ne se fonde sur aucune présomption de commission d'actes et qui ouvre donc la porte à l'arbitraire ».
 
Le comité de solidarité  Corse avec la Catalogne a aussi rappelé les violences commises par la Guardia Civil, forces de police espagnole à statut militaire, contre les citoyens Catalans Pacifistes le 1er octobre 2017 dans les bureaux de vote. Des violences dénoncées par le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU.
 
« Ce procès sera en fait celui de la démocratie, du droit d'expression et du droit de manifester. Tous les démocrates en Europe sont concernés et se doivent de défendre ces libertés fondamentales. »

 
L’associa Solidarita solidaire 
Dans un communiqué L'associu solidarita a apporté son soutien aux dirigeants indépendantistes catalans:
 "Sulidarità incù i patriotti catalani ! Libertà per i "presos politics" ! 
Au cours du mois de février prochain devrait se tenir à Madrid-après plusieurs changements de date, le procès de 6 dirigeants indépendantistes catalans, contre lesquels est requis un total de 214 années de prison ! Ces militants sont poursuivis par l'état espagnol pour leur responsabilité dans l'organisation du référendum d'autodétermination de la Catalogne, qui avait abouti à la proclamation d'une République Catalane indépendante.  Ce processus démocratique et populaire a fait l'objet d'une répression féroce d'un état espagnol aux abois, soutenu de manière inique par le gouvernement français et l'Union Européenne. Sulidarità apporte tous son soutien à nos frères de lutte catalans, dans la certitude que l'Europe des peuples libres émergera de nos luttes communes !
Se noi tiremu tutti'inseme, a catena sciapperrà
!"