Dans ces deux îles voisines, "isule surelle" dit-on, sur lesquelles l’empreinte agro-pastorale est forte, et sur lesquelles le tourisme exerce une pression souvent dévorante, qu’appelle-t-on "développement" ? La valorisation ne peut-elle être que marchande ?
Voilà les questions que le Svegliu posera à ses invités. A l’issue de la rencontre, le public pourra débattre avec les intervenants.
Giorgio Todde ?
Il se présente de la sorte dans son blog :
"Médecin hospitalier, je m’occupe de maladies des yeux, et depuis tout autant de temps, de paysage dont je considère qu’il contribue au bien-être, y compris visuel. J’essaie de mettre en relation santé, environnement et économie, et j’espère trouver le point qui leur permettra d’apparaître comme un seul et grand phénomène. Auteur de romans, je vis en Sardaigne, et je crois qu’une île est toujours une métaphore, peut-être parce que tout y est ramassé et visible."
En 2010, il a publié un ouvrage, intitulé "Il noce", "le noyer", aux éditions Il Maestrale : il s’agit d’un recueil d’articles qu’il a fait paraître dans la "Nuova Sardegna", et qui traitent tous des nuisances que l’homme inflige à la Nature. Il y dénonce la "faiblesse culturelle" de la société insulaire devant le neuf et le moderne, qui pousse un peuple à renier son propre paysage, et par là, à se renier lui-même.
L’île devient une allégorie de la nation qui s’auto-dévore. Les interventions de Giorgio Todde désignent ces années critiques durant lesquelles le paysage empire avec une rapidité jamais enregistrée. Il décrit la victoire de la férocité édificatrice sur la beauté des lieux et recherche le pourquoi de tout cela.
Jean-Marie Seité ?
Il est maire de Galeria depuis novembre 2012, il est architecte-urbaniste et professeur d’urbanisme et d’aménagement durable au Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris. Vice-Président du Parc Naturel Régional de Corse, il est en charge de la façade maritime et du renouvellement de la Charte.
En 2010, il a dirigé l’équipe qui a mené le projet Kallisté Peripli : il s’agissait de faire un état des lieux exhaustif du paysage vu de la mer. Le projet a débouché sur la création d’une base de données de photos du littoral corse qui puisse devenir une référence pour observer les modifications et transformations du paysage.
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