Philippe Medori, président de la Ligue corse de tennis, et Gilles Moretton, président de la Fédération Française de Tennis ce mardi après-midi au Mezzavia Tennis Club.
- Vous êtes présent aujourd’hui à Ajaccio à l’occasion de la seconde édition du tour de France des clubs. Quel est l’objectif de cette tournée nationale ?
- L'objectif, c'est la rencontre, l'échange et le partage avec deux populations : les dirigeants de clubs, les bénévoles qui œuvrent dans nos clubs, et les enseignants de tennis. Nous venons « en force » avec les trois gros départements de la Fédération. C'est d'abord le département le plus important de la Fédération : le département à la direction des clubs, pratiques et territoires. C'est 99 % de la préoccupation d'une fédération, la grande majorité de nos licenciés et pratiquants sont dans ce département-là. Deuxième département, c'est le haut niveau, la direction technique nationale. Et puis, le dernier département qui est complémentaire de tout ça, qui est la formation. Nous avons à la Fédération le Lift (L'Institut de Formation du Tennis), où nous formons des bénévoles, des arbitres, et des enseignants. Tout cela est relié pour atteindre les besoins de nos clubs, de nos pratiquants, le haut niveau. La Corse est la 14e étape de ce tour de France des clubs. Nous en profitons bien évidemment également pour aller à la rencontre des élus, de la Ligue corse, en visite dans les clubs et pour écouter les problématiques des uns et des autres afin de participer au développement du tennis.
- Cet après-midi, des ateliers ont été organisés avec trois thématiques. À quoi ils vont servir ?
- Les trois ateliers sont simples. Le premier atelier, c'est un atelier qui vise à expliquer comment utiliser les parents comme premier partenaire éducatif. C'est important déjà de comprendre que le tennis est un sport particulier, individuel. C'est un sport de combat avec un filet au milieu. On se bat contre un adversaire. Et donc il faut à la fois enseigner à l'enfant, mais expliquer aux parents ce qu'on est en train de faire sur le terrain. La deuxième thématique, c'est comment rendre mon club de tennis le plus attractif possible ? C'est la question éternelle que tous les clubs se posent. Qu'est-ce que je peux faire pour l'améliorer ? Dans le cadre du partage et de l’échange que j’évoquais, nous partageons de bonnes pratiques. Nous avons la chance à la Fédération d'aller visiter 7 300 clubs. Nous y prenons les bonnes idées et nous venons proposer celles qui fonctionnent à d’autres clubs. En fonction des clubs, tout ne va pas fonctionner, mais cela peut donner des idées. Enfin, la dernière thématique c’est comment rendre mon école de tennis plus attrayante, plus performante et bénéficiaire ? Quand on sait qu'on a 50% de nos licenciés qui sont jeunes, cela concerne quasiment tous les clubs.
- Aujourd'hui, quel regard portez-vous sur le tennis en Corse ?
- Je crois qu'il y a un potentiel extraordinaire pour plein de raisons. D'abord parce qu'il y a une île magnifique, il y a un climat extraordinaire qui se prête remarquablement bien au tennis et des installations fabuleuses. J'ai été hier au centre de Ligue à Lucciana qui est exceptionnel. Il y a six à sept cours supplémentaires qui vont y être construits. Lucciana va également devenir terre d'accueil pour les Jeux Olympiques pour Paris 2024, avec des conditions d'accueil absolument extraordinaires. Vous avez un aéroport international qui est à 10 minutes du club, des hôtels tout autour. Ici, à Ajaccio, le Centre du Sport et de la Jeunesse corse (CSJC) est un outil pour le haut niveau, avec de belles installations, des moyens médicaux, des moyens de préparation physique, diététique, et scolaire pour les enfants. Tout est réuni en Corse pour qu'on développe la pratique pour le loisir, pour monsieur tout le monde, pour la santé, pour les enfants, mais aussi pour le haut niveau. Il n'y a pas de raison, même si, on le sait, la contrainte du haut niveau, c'est qu'à un moment donné, quand on est bon, il faut de la confrontation, trouver des adversaires et, parfois, devoir partir. Mais ce n'est pas simplement valable qu'en Corse, c'est valable pour quelqu'un qui habite à Nantes ou à Lyon : à un moment donné quand on est tellement bon, on n’a plus d’opposition dans sa propre ville et on doit se déplacer dans des centres nationaux d'entraînement comme le CNE à Paris ou à Poitiers.
- Le tennis séduit-il toujours autant en Corse ?
- Oui, énormément. La Ligue de Corse est une des ligues qui n’a jamais cessé d'augmenter son nombre de licenciés, alors que d'autres régions ont connu des hauts et des bas. Il y a eu une période compliquée avant que je sois élu. Le tennis était descendu jusqu'à 947 000 licenciés. Même si cela restait le deuxième sport en France, on avait une baisse considérable. Mais depuis deux ans, on a passé le million de licenciés. On va probablement arriver à 1,1 million et être largement devant les autres disciplines. En Corse, peut-être par les éléments que je citais comme le climat et la qualité des clubs, le tennis n'a jamais baissé ici. Donc oui, il y a des conditions privilégiées ici où on a moins besoin d'infrastructures couvertes, comme dans le nord de la France, où parfois, si vous n'avez pas de cours couverts, vous ne jouez plus au tennis. Ici, on a la chance de pouvoir jouer toute l'année et d'avoir un nombre de licenciés croissants.
- Justement, les infrastructures insulaires sont-elles suffisantes pour continuer à développer la pratique ?
- Oui, même s’il y a sûrement des cas particuliers qui sont aujourd'hui à l'étude. J'étais ce matin avec le maire d'Ajaccio sur le cas du club du Casone où il y a effectivement la volonté de remettre de restaurer le club. Les collectivités sont le premier partenaire de la Fédération française de Tennis, car elles sont propriétaires, dans la grande majorité des cas, de nos installations. C'est aux collectivités, comme ce qui a été décidé par la mairie d’Ajaccio, de remettre en état les terrains, les courts de tennis et donc d'améliorer les infrastructures. Nous, Fédération, nous accompagnons aussi financièrement les installations qui appartiennent aux collectivités.
- Vous étiez hier à Lucciana pour l'inauguration d'une salle de formation. Ce type d'équipement, c'est de bon augure justement pour le développement du tennis corse ?
Oui. Je le disais à la fois le CSJC ici, des clubs de grande qualité, plus un centre de ligue à Lucciana, nous permettent d'être hyper ambitieux sur l'avenir du tennis en Corse. Mais tout est aussi lié à l'humain et on voit la qualité des équipes ici, que ce soit Philippe Medori, mais aussi tous les gens que j'ai pu rencontrer, les salariés de la Ligue également. Je pense qu'il y a une vraie dynamique intéressante ici.
- Le Ladies Open Calvi Eaux de Zilia s’est achevé ce week-end. Quel bilan tirez-vous de ce tournoi ?
- J’en fais un bilan assez exceptionnel. Ce tournoi a été récompensé l’année dernière par l’association des joueuses professionnelles Proelle comme étant le meilleur tournoi féminin en France grâce à la qualité de ses organisateurs, la qualité de réception, et au cadre extraordinaire. Plus globalement, je juge que tout ce qui est ici sur le territoire, que ce soit par exemple l’Open d’Ajaccio, ou le tournoi à l’ASPTT pour les plus jeunes est de qualité. Nous Fédération nous aidons ces tournois financièrement, mais il faut rendre hommage aux organisateurs qui sont à leur tête, car cela met en lumière le tennis, mais aussi la Ligue de Corse.
- Ces tournois prestigieux sont aussi de belles opportunités pour les jeunes joueurs…
Oui, toujours. Quand on est jeune, on se souvient toujours qu’on a vu de grands joueurs, du beau tennis. Ce sont des expériences qui les marquent et qui leur donnent envie d’aller plus loin dans la compétition.
- L'objectif, c'est la rencontre, l'échange et le partage avec deux populations : les dirigeants de clubs, les bénévoles qui œuvrent dans nos clubs, et les enseignants de tennis. Nous venons « en force » avec les trois gros départements de la Fédération. C'est d'abord le département le plus important de la Fédération : le département à la direction des clubs, pratiques et territoires. C'est 99 % de la préoccupation d'une fédération, la grande majorité de nos licenciés et pratiquants sont dans ce département-là. Deuxième département, c'est le haut niveau, la direction technique nationale. Et puis, le dernier département qui est complémentaire de tout ça, qui est la formation. Nous avons à la Fédération le Lift (L'Institut de Formation du Tennis), où nous formons des bénévoles, des arbitres, et des enseignants. Tout cela est relié pour atteindre les besoins de nos clubs, de nos pratiquants, le haut niveau. La Corse est la 14e étape de ce tour de France des clubs. Nous en profitons bien évidemment également pour aller à la rencontre des élus, de la Ligue corse, en visite dans les clubs et pour écouter les problématiques des uns et des autres afin de participer au développement du tennis.
- Cet après-midi, des ateliers ont été organisés avec trois thématiques. À quoi ils vont servir ?
- Les trois ateliers sont simples. Le premier atelier, c'est un atelier qui vise à expliquer comment utiliser les parents comme premier partenaire éducatif. C'est important déjà de comprendre que le tennis est un sport particulier, individuel. C'est un sport de combat avec un filet au milieu. On se bat contre un adversaire. Et donc il faut à la fois enseigner à l'enfant, mais expliquer aux parents ce qu'on est en train de faire sur le terrain. La deuxième thématique, c'est comment rendre mon club de tennis le plus attractif possible ? C'est la question éternelle que tous les clubs se posent. Qu'est-ce que je peux faire pour l'améliorer ? Dans le cadre du partage et de l’échange que j’évoquais, nous partageons de bonnes pratiques. Nous avons la chance à la Fédération d'aller visiter 7 300 clubs. Nous y prenons les bonnes idées et nous venons proposer celles qui fonctionnent à d’autres clubs. En fonction des clubs, tout ne va pas fonctionner, mais cela peut donner des idées. Enfin, la dernière thématique c’est comment rendre mon école de tennis plus attrayante, plus performante et bénéficiaire ? Quand on sait qu'on a 50% de nos licenciés qui sont jeunes, cela concerne quasiment tous les clubs.
- Aujourd'hui, quel regard portez-vous sur le tennis en Corse ?
- Je crois qu'il y a un potentiel extraordinaire pour plein de raisons. D'abord parce qu'il y a une île magnifique, il y a un climat extraordinaire qui se prête remarquablement bien au tennis et des installations fabuleuses. J'ai été hier au centre de Ligue à Lucciana qui est exceptionnel. Il y a six à sept cours supplémentaires qui vont y être construits. Lucciana va également devenir terre d'accueil pour les Jeux Olympiques pour Paris 2024, avec des conditions d'accueil absolument extraordinaires. Vous avez un aéroport international qui est à 10 minutes du club, des hôtels tout autour. Ici, à Ajaccio, le Centre du Sport et de la Jeunesse corse (CSJC) est un outil pour le haut niveau, avec de belles installations, des moyens médicaux, des moyens de préparation physique, diététique, et scolaire pour les enfants. Tout est réuni en Corse pour qu'on développe la pratique pour le loisir, pour monsieur tout le monde, pour la santé, pour les enfants, mais aussi pour le haut niveau. Il n'y a pas de raison, même si, on le sait, la contrainte du haut niveau, c'est qu'à un moment donné, quand on est bon, il faut de la confrontation, trouver des adversaires et, parfois, devoir partir. Mais ce n'est pas simplement valable qu'en Corse, c'est valable pour quelqu'un qui habite à Nantes ou à Lyon : à un moment donné quand on est tellement bon, on n’a plus d’opposition dans sa propre ville et on doit se déplacer dans des centres nationaux d'entraînement comme le CNE à Paris ou à Poitiers.
- Le tennis séduit-il toujours autant en Corse ?
- Oui, énormément. La Ligue de Corse est une des ligues qui n’a jamais cessé d'augmenter son nombre de licenciés, alors que d'autres régions ont connu des hauts et des bas. Il y a eu une période compliquée avant que je sois élu. Le tennis était descendu jusqu'à 947 000 licenciés. Même si cela restait le deuxième sport en France, on avait une baisse considérable. Mais depuis deux ans, on a passé le million de licenciés. On va probablement arriver à 1,1 million et être largement devant les autres disciplines. En Corse, peut-être par les éléments que je citais comme le climat et la qualité des clubs, le tennis n'a jamais baissé ici. Donc oui, il y a des conditions privilégiées ici où on a moins besoin d'infrastructures couvertes, comme dans le nord de la France, où parfois, si vous n'avez pas de cours couverts, vous ne jouez plus au tennis. Ici, on a la chance de pouvoir jouer toute l'année et d'avoir un nombre de licenciés croissants.
- Justement, les infrastructures insulaires sont-elles suffisantes pour continuer à développer la pratique ?
- Oui, même s’il y a sûrement des cas particuliers qui sont aujourd'hui à l'étude. J'étais ce matin avec le maire d'Ajaccio sur le cas du club du Casone où il y a effectivement la volonté de remettre de restaurer le club. Les collectivités sont le premier partenaire de la Fédération française de Tennis, car elles sont propriétaires, dans la grande majorité des cas, de nos installations. C'est aux collectivités, comme ce qui a été décidé par la mairie d’Ajaccio, de remettre en état les terrains, les courts de tennis et donc d'améliorer les infrastructures. Nous, Fédération, nous accompagnons aussi financièrement les installations qui appartiennent aux collectivités.
- Vous étiez hier à Lucciana pour l'inauguration d'une salle de formation. Ce type d'équipement, c'est de bon augure justement pour le développement du tennis corse ?
Oui. Je le disais à la fois le CSJC ici, des clubs de grande qualité, plus un centre de ligue à Lucciana, nous permettent d'être hyper ambitieux sur l'avenir du tennis en Corse. Mais tout est aussi lié à l'humain et on voit la qualité des équipes ici, que ce soit Philippe Medori, mais aussi tous les gens que j'ai pu rencontrer, les salariés de la Ligue également. Je pense qu'il y a une vraie dynamique intéressante ici.
- Le Ladies Open Calvi Eaux de Zilia s’est achevé ce week-end. Quel bilan tirez-vous de ce tournoi ?
- J’en fais un bilan assez exceptionnel. Ce tournoi a été récompensé l’année dernière par l’association des joueuses professionnelles Proelle comme étant le meilleur tournoi féminin en France grâce à la qualité de ses organisateurs, la qualité de réception, et au cadre extraordinaire. Plus globalement, je juge que tout ce qui est ici sur le territoire, que ce soit par exemple l’Open d’Ajaccio, ou le tournoi à l’ASPTT pour les plus jeunes est de qualité. Nous Fédération nous aidons ces tournois financièrement, mais il faut rendre hommage aux organisateurs qui sont à leur tête, car cela met en lumière le tennis, mais aussi la Ligue de Corse.
- Ces tournois prestigieux sont aussi de belles opportunités pour les jeunes joueurs…
Oui, toujours. Quand on est jeune, on se souvient toujours qu’on a vu de grands joueurs, du beau tennis. Ce sont des expériences qui les marquent et qui leur donnent envie d’aller plus loin dans la compétition.