Le 11 juillet dernier, EDF Corse demandait aux usagers de réduire leur consommation électrique en raison « de tensions sur le système électrique » insulaire conjuguées à une hausse des températures. Un nouvel appel à la modération qui a provoqué un certain agacement dans la population. À l’occasion de la dernière session de l’Assemblée de Corse avant la coupure estivale, le conseiller territorial d’Avanzemu, Pierre Poli, a entendu porter ce sujet dans l’hémicycle.
« Chaque année, les Corses sont confrontés à la même problématique énergétique, qui les oblige à adopter des éco gestes, pour faire face à la sollicitation excessive du réseau électrique. Celle-ci s’explique en partie par des flux touristiques importants », a-t-il pointé en relevant : « Cette année, la conjoncture est d’autant plus difficile puisqu’un incident sur le réseau électrique SARCO et une grève des agents sur le site de Fos-Sur-Mer rendent l’alimentation du réseau moins évidente qu’à l’accoutumée ». Au regard de ces éléments, il a soulevé le risque « d’éventuelles coupures d’électricité à venir, sachant que notre réseau est déjà fragile dans ses capacités habituelles, pour cette période de l’année ». « Cette problématique, chaque année, refait surface et impacte directement notre population, puisqu’il est demandé d’effectuer des économies sur la consommation électrique des Corses, sous peine de coupures générales. Il est alors impérieux d’envisager, sur le long terme, cette thématique dans sa globalité, et assurer une stabilité énergétique pour la Corse, quelle que soit la saison », a-t-il posé en interrogeant l’Exécutif sur les risques de coupures de courant cet été et sur les actions à mettre en place pour éviter cet écueil.
En réponse, le président de l’Agence d’Aménagement durable, d’Urbanisme et d’Énergie de la Corse (AUE), Julien Paolini, a concédé que cet été est « exceptionnel » en matière énergétique « un risque accru de rupture du réseau électrique ». « Cela ne veut pas dire pour autant que le pire va arriver », a-t-il tempéré, « La situation doit être prise au sérieux, mais sans exagération ». Dans ce droit fil, il a indiqué qu’EDF a pris un « certain nombre de précautions pour pallier à ce risque », à l’instar de cet appel à modération, mais aussi avec « l’installation de groupes de secours 44 MW répartis sur quatre sites sur le territoire insulaire, une insertion massive d’énergies renouvelables, notamment du photovoltaïque dans le mix énergétique corse, et un stockage de l’eau à l’arrivée de l’été, puisque les quatre principaux barrages de l’île étaient pleins au 1erjuillet 2024 ».
« À moyen terme les nouvelles infrastructures prévues par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie devraient permettre de résoudre durablement la question de la sécurité du réseau », a-t-il par ailleurs affirmé en détaillant : « 80% d’énergies renouvelables à horizon 2030 et l’arrivée de trois infrastructures majeures : la centrale du Ricanto mise en service probablement en 2028, la STEP de Sampolo et le renforcement du câble SACOI 3 qui nous relie à l’Italie. C’est un investissement total d’1,3 millions d’euros à l’horizon 2030 dont une partie bénéficiera aux entreprises locales ». En ce qui concerne le court terme, le président de l’AUE souligne que « le conseil exécutif est en contact régulier avec EDF afin de s’assurer que chaque ménage ait de l’électricité, hiver comme été ». « Nous sommes informés au quotidien de l’évolution de la situation », assure-t-il en glissant encore : « Au même titre que l’eau et les déchets, l’énergie est aujourd’hui un enjeu central au cœur du projet du conseil exécutif. D’une part afin de construire un nouveau modèle plus résilient basé sur la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Et d’autre part pour trouver le bon équilibre entre développement touristique et protection de l’environnement, entre développement économique et préservation de nos ressources naturelles ».
« Chaque année, les Corses sont confrontés à la même problématique énergétique, qui les oblige à adopter des éco gestes, pour faire face à la sollicitation excessive du réseau électrique. Celle-ci s’explique en partie par des flux touristiques importants », a-t-il pointé en relevant : « Cette année, la conjoncture est d’autant plus difficile puisqu’un incident sur le réseau électrique SARCO et une grève des agents sur le site de Fos-Sur-Mer rendent l’alimentation du réseau moins évidente qu’à l’accoutumée ». Au regard de ces éléments, il a soulevé le risque « d’éventuelles coupures d’électricité à venir, sachant que notre réseau est déjà fragile dans ses capacités habituelles, pour cette période de l’année ». « Cette problématique, chaque année, refait surface et impacte directement notre population, puisqu’il est demandé d’effectuer des économies sur la consommation électrique des Corses, sous peine de coupures générales. Il est alors impérieux d’envisager, sur le long terme, cette thématique dans sa globalité, et assurer une stabilité énergétique pour la Corse, quelle que soit la saison », a-t-il posé en interrogeant l’Exécutif sur les risques de coupures de courant cet été et sur les actions à mettre en place pour éviter cet écueil.
En réponse, le président de l’Agence d’Aménagement durable, d’Urbanisme et d’Énergie de la Corse (AUE), Julien Paolini, a concédé que cet été est « exceptionnel » en matière énergétique « un risque accru de rupture du réseau électrique ». « Cela ne veut pas dire pour autant que le pire va arriver », a-t-il tempéré, « La situation doit être prise au sérieux, mais sans exagération ». Dans ce droit fil, il a indiqué qu’EDF a pris un « certain nombre de précautions pour pallier à ce risque », à l’instar de cet appel à modération, mais aussi avec « l’installation de groupes de secours 44 MW répartis sur quatre sites sur le territoire insulaire, une insertion massive d’énergies renouvelables, notamment du photovoltaïque dans le mix énergétique corse, et un stockage de l’eau à l’arrivée de l’été, puisque les quatre principaux barrages de l’île étaient pleins au 1erjuillet 2024 ».
« À moyen terme les nouvelles infrastructures prévues par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie devraient permettre de résoudre durablement la question de la sécurité du réseau », a-t-il par ailleurs affirmé en détaillant : « 80% d’énergies renouvelables à horizon 2030 et l’arrivée de trois infrastructures majeures : la centrale du Ricanto mise en service probablement en 2028, la STEP de Sampolo et le renforcement du câble SACOI 3 qui nous relie à l’Italie. C’est un investissement total d’1,3 millions d’euros à l’horizon 2030 dont une partie bénéficiera aux entreprises locales ». En ce qui concerne le court terme, le président de l’AUE souligne que « le conseil exécutif est en contact régulier avec EDF afin de s’assurer que chaque ménage ait de l’électricité, hiver comme été ». « Nous sommes informés au quotidien de l’évolution de la situation », assure-t-il en glissant encore : « Au même titre que l’eau et les déchets, l’énergie est aujourd’hui un enjeu central au cœur du projet du conseil exécutif. D’une part afin de construire un nouveau modèle plus résilient basé sur la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Et d’autre part pour trouver le bon équilibre entre développement touristique et protection de l’environnement, entre développement économique et préservation de nos ressources naturelles ».