La clarté de leurs eaux turquoise et leur côté « île déserte » font rêver. Séduits par ce décor de rêve, chaque été Corses et touristes sont nombreux à se presser sur les plages de Saleccia et du Lotu, dans l’Agriate. Même si s’y rendre nécessite un peu d’organisation. Seules une piste de terre, praticable uniquement par des véhicules 4X4, ou la voie de la mer permettent en effet d’y accéder. Une complication loin de décourager les baigneurs, comme l’a démontré une étude présentée par le Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate lors de son dernier conseil de gestion de l’année, le 28 novembre dernier.
« Depuis 2020, nous menons des études sur la fréquentation de plusieurs sites du Parc, car nous faisons partie d’un projet européen qui s’appelle RESOBLO, qui vise à améliorer les connaissances sur tout ce qui est usages en mer. Dans ce cadre, nous avons fait des études un peu plus poussées sur des sites emblématiques du parc qui sont les plages du Lotu et Saleccia, en coordination avec le Conservatoire du littoral et la Collectivité de Corse », explique Madeleine Cancemi, la directrice du Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate. « Ce qui ressort de cette première étude, c’est que l’on a une évolution de la fréquentation de ces deux sites. Pour 2020, la fréquentation est basse car c’est l’année Covid, mais on voit que cela augmente en 2021 et encore plus en 2022 », dévoile-t-elle. Entre Saint-Florent et les deux plages de l’Agriate, si on comptait en moyenne 64 rotations par jour en 2020, cette année celle-ci grimpe à 99 rotations. Un nombre qui a pu monter jusqu’à 145 rotations par jour au cœur de l’été. « Nous avons corrélé cela à l’augmentation des rotations de taxi-boats, qui transportent des passagers sur ces deux plages », souligne la directrice du Parc.
« Faire en sorte que la fréquentation ne continue pas à évoluer »
Afin de réguler cette fréquentation en hausse, elle indique que « le conseil de gestion a pris la décision à l’unanimité que le Parc devait s’emparer de cette problématique et a demandé à son équipe de plancher sur le sujet pour arriver à la saison 2023 avec des mesures de gestion, voire des mesures réglementaires ». « Nous devons faire en sorte que cette fréquentation ne continue pas à évoluer. On est vite arrivé à une saturation. Celle-ci n’est pas forcément liée à l’impact environnemental, mais il y a aussi la partie sociale qui vise à voir comment les gens peuvent accepter d’être aussi nombreux sur une plage naturelle », précise-t-elle.
Parallèlement à cette décision du Conseil de gestion, sa vice-présidente, Anne-Laure Santucci, a également souhaité déposer une motion qui, en ce sens, dispose : « Le Conseil de gestion affirme sa volonté de mettre en œuvre une politique touristique et de gestion des espaces naturels cohérente. Il s’engage, en tant qu’autorité gestionnaire, à mettre en œuvre toutes procédures utiles visant une concertation afin de déboucher sur une prise de décision ayant valeur réglementaire au sein du Parc avant la saison 2023 ».
De premières mesures en œuvre dès l’été prochain
« Nous allons faire notre possible avec les services de l’État pour proposer des choses afin d’essayer de réguler la fréquentation. C’est un sujet complexe car il y a plusieurs données qu’il faudra prendre en compte pour essayer d’évaluer la capacité de charge de ces sites. Ce n’est pas facile à évaluer, donc nous allons nous évertuer dès le début de l’année à travailler avec des experts qui vont nous aider en ce sens », note encore la directrice du Parc en posant qu’il faudra dans cette optique notamment tenir compte de la partie « économie », mais aussi des impacts du changement climatique qui se font déjà sentir. « Nous allons essayer d’évaluer tous les paramètres », appuie-t-elle. Elle détaille encore qu’à terre, le Conservatoire du littoral mène déjà des études et travaille également avec les communes pour mettre en place une régulation des 4x4 sur les pistes permettant de rallier ces plages.
« On voit qu’il y a tout un système déjà en place pour prendre les choses en mains. Désormais, il faut peut-être passer à autre chose, à des mesures réglementaires. C’est cela que l’on va travailler. Il va falloir que l’on discute avec les élus locaux, les acteurs commerciaux, ceux de la plaisance, les transporteurs, les loueurs de bateaux, etc… Pour pouvoir déboucher sur une prise de décision ayant valeur réglementaire », livre encore Madeleine Cancemi. Un travail de longue haleine que le Parc espère bien voir aboutir avant la prochaine saison estivale.
« Depuis 2020, nous menons des études sur la fréquentation de plusieurs sites du Parc, car nous faisons partie d’un projet européen qui s’appelle RESOBLO, qui vise à améliorer les connaissances sur tout ce qui est usages en mer. Dans ce cadre, nous avons fait des études un peu plus poussées sur des sites emblématiques du parc qui sont les plages du Lotu et Saleccia, en coordination avec le Conservatoire du littoral et la Collectivité de Corse », explique Madeleine Cancemi, la directrice du Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate. « Ce qui ressort de cette première étude, c’est que l’on a une évolution de la fréquentation de ces deux sites. Pour 2020, la fréquentation est basse car c’est l’année Covid, mais on voit que cela augmente en 2021 et encore plus en 2022 », dévoile-t-elle. Entre Saint-Florent et les deux plages de l’Agriate, si on comptait en moyenne 64 rotations par jour en 2020, cette année celle-ci grimpe à 99 rotations. Un nombre qui a pu monter jusqu’à 145 rotations par jour au cœur de l’été. « Nous avons corrélé cela à l’augmentation des rotations de taxi-boats, qui transportent des passagers sur ces deux plages », souligne la directrice du Parc.
« Faire en sorte que la fréquentation ne continue pas à évoluer »
Afin de réguler cette fréquentation en hausse, elle indique que « le conseil de gestion a pris la décision à l’unanimité que le Parc devait s’emparer de cette problématique et a demandé à son équipe de plancher sur le sujet pour arriver à la saison 2023 avec des mesures de gestion, voire des mesures réglementaires ». « Nous devons faire en sorte que cette fréquentation ne continue pas à évoluer. On est vite arrivé à une saturation. Celle-ci n’est pas forcément liée à l’impact environnemental, mais il y a aussi la partie sociale qui vise à voir comment les gens peuvent accepter d’être aussi nombreux sur une plage naturelle », précise-t-elle.
Parallèlement à cette décision du Conseil de gestion, sa vice-présidente, Anne-Laure Santucci, a également souhaité déposer une motion qui, en ce sens, dispose : « Le Conseil de gestion affirme sa volonté de mettre en œuvre une politique touristique et de gestion des espaces naturels cohérente. Il s’engage, en tant qu’autorité gestionnaire, à mettre en œuvre toutes procédures utiles visant une concertation afin de déboucher sur une prise de décision ayant valeur réglementaire au sein du Parc avant la saison 2023 ».
De premières mesures en œuvre dès l’été prochain
« Nous allons faire notre possible avec les services de l’État pour proposer des choses afin d’essayer de réguler la fréquentation. C’est un sujet complexe car il y a plusieurs données qu’il faudra prendre en compte pour essayer d’évaluer la capacité de charge de ces sites. Ce n’est pas facile à évaluer, donc nous allons nous évertuer dès le début de l’année à travailler avec des experts qui vont nous aider en ce sens », note encore la directrice du Parc en posant qu’il faudra dans cette optique notamment tenir compte de la partie « économie », mais aussi des impacts du changement climatique qui se font déjà sentir. « Nous allons essayer d’évaluer tous les paramètres », appuie-t-elle. Elle détaille encore qu’à terre, le Conservatoire du littoral mène déjà des études et travaille également avec les communes pour mettre en place une régulation des 4x4 sur les pistes permettant de rallier ces plages.
« On voit qu’il y a tout un système déjà en place pour prendre les choses en mains. Désormais, il faut peut-être passer à autre chose, à des mesures réglementaires. C’est cela que l’on va travailler. Il va falloir que l’on discute avec les élus locaux, les acteurs commerciaux, ceux de la plaisance, les transporteurs, les loueurs de bateaux, etc… Pour pouvoir déboucher sur une prise de décision ayant valeur réglementaire », livre encore Madeleine Cancemi. Un travail de longue haleine que le Parc espère bien voir aboutir avant la prochaine saison estivale.