A gauche, Attilius Ceccaldi et à droite, Jean-Baptiste Mari, durant la conférence de presse, la semaine dernière à Lisula.
Organisatrice du salon Caccia d’Oru, l’Association des commerçants et artisans de l’Île-Rousse (ACAIR) avait convié les journalistes à une conférence de presse, pour évoquer la 3e édition de l’événement qui aura lieu du 25 au 27 avril sur la place Paoli de la cité balanine. A cette occasion, l’ACAIR avait réuni plusieurs participants à ce salon, dont le président de la Federazione di i cacciadori di Corsica, Jean-Baptiste Mari, et le président de l’Office de tourisme de Lisula, Attilius « Tony » Ceccaldi.
Et durant la conférence de presse, ce dernier a ouvert la porte à des discussions relatives au développement d’un tourisme de chasse en Corse : « Cela peut sembler assez compliqué. Ce n’est pas forcément dans les mœurs ce genre de tourisme. En Corse, nous partons plus facilement sur le Continent pour une destination chasse que le contraire. Mais pourquoi pas ? Nos équipes de chasseurs et de battues font toujours vivre l’intérieur de la Corse et ce n’est pas impossible de faire venir des gens de l’extérieur, moyennant finance, ce qui permettrait d’entretenir les lieux et faire fonctionner les associations. C’est un sujet que nous pouvons développer lors de ce salon. » Ces propos que nous avons rapportés dans nos colonnes, Jean-Baptiste Mari les a entendus lui aussi, puisqu’il était présent à cette conférence de presse. Et le chasseur reconnaît avoir bouillonné en son for intérieur : « Sur le moment, je n’ai pas voulu polémiquer. Il y avait du monde. Mais dans ma tête, je me suis dit, c’est bon c’est fini, on ne participera pas au salon. »
"Hors de question d'en débattre"
Car le tourisme de chasse, Jean-Baptiste Mari y est complètement opposé. Et quelques jours plus tard, il a tenu à le faire savoir publiquement, via un communiqué de presse : « Il est hors de question pour les chasseurs et leurs représentants de même débattre de cette idée aujourd’hui. Parmi ceux qui connaissent un minimum les problèmes de gestion de la chasse et de la faune sauvage, l’organisation et la structuration encore très insuffisantes des chasseurs, l’équilibre fragile actuel entre les différents usagers de la nature, les propriétaires et les problèmes de raréfaction de la plupart des gibiers dans l’île, cette hypothèse d’un tourisme cynégétique ne devrait effleurer personne. » Joint par téléphone, il confirme sa position : « En Corse, la chasse est avant tout populaire, non lucrative et non réservée aux élites. »
Jean-Baptiste Mari est d’autant plus agacé que c’est la première fois que la fédération acceptait de participer au salon Caccia d’Oru : « Cela ne s’est pas fait sans mal car beaucoup de problèmes de communication entre organisateurs de l’évènement et instances représentantes des chasseurs avaient émaillé les deux premières éditions », évoque-t-il dans son communiqué. Aux organisateurs, « je leur avais dit que je ne participerais au salon qu’à une seule condition : qu’on n’entende pas parler de chasse touristique. »
"On ne s'est pas bien compris"
Attilius Ceccaldi n’avait visiblement pas été mis au parfum. Joint par téléphone ce mercredi, le président de l’Office de tourisme de Lisula – par ailleurs maire de Lama et président de la Fédération des offices de tourisme de Corse – dit s’en être expliqué avec Jean-Baptiste Mari : « On ne s’est pas bien compris. On n’a jamais fait la promotion du tourisme de chasse en Corse, car ce n’est pas dans notre ADN. Je disais juste qu’il fallait mieux contrôler la manière dont les chasseurs de l’extérieur viennent chez nous en Corse, pour chasser de manière sauvage. Je disais qu’on devait encadrer cela. » Et de prendre acte de la position de Jean-Baptiste Mari : « Les polémiques, il vaut mieux les éteindre que les raviver. »
Dès lors, les chasseurs tiendront-ils un stand sur le salon, fin avril ? « Je ne suis pas contre le salon, apaise le président de la Federazione di i cacciadori di Corsica. Je pense que ce dérapage est lié à un manque de connaissances sur la chasse en Corse. » Et il se dit prêt, après cette mise au point par voie de presse « à lui donner une nouvelle chance ».
Et durant la conférence de presse, ce dernier a ouvert la porte à des discussions relatives au développement d’un tourisme de chasse en Corse : « Cela peut sembler assez compliqué. Ce n’est pas forcément dans les mœurs ce genre de tourisme. En Corse, nous partons plus facilement sur le Continent pour une destination chasse que le contraire. Mais pourquoi pas ? Nos équipes de chasseurs et de battues font toujours vivre l’intérieur de la Corse et ce n’est pas impossible de faire venir des gens de l’extérieur, moyennant finance, ce qui permettrait d’entretenir les lieux et faire fonctionner les associations. C’est un sujet que nous pouvons développer lors de ce salon. » Ces propos que nous avons rapportés dans nos colonnes, Jean-Baptiste Mari les a entendus lui aussi, puisqu’il était présent à cette conférence de presse. Et le chasseur reconnaît avoir bouillonné en son for intérieur : « Sur le moment, je n’ai pas voulu polémiquer. Il y avait du monde. Mais dans ma tête, je me suis dit, c’est bon c’est fini, on ne participera pas au salon. »
"Hors de question d'en débattre"
Car le tourisme de chasse, Jean-Baptiste Mari y est complètement opposé. Et quelques jours plus tard, il a tenu à le faire savoir publiquement, via un communiqué de presse : « Il est hors de question pour les chasseurs et leurs représentants de même débattre de cette idée aujourd’hui. Parmi ceux qui connaissent un minimum les problèmes de gestion de la chasse et de la faune sauvage, l’organisation et la structuration encore très insuffisantes des chasseurs, l’équilibre fragile actuel entre les différents usagers de la nature, les propriétaires et les problèmes de raréfaction de la plupart des gibiers dans l’île, cette hypothèse d’un tourisme cynégétique ne devrait effleurer personne. » Joint par téléphone, il confirme sa position : « En Corse, la chasse est avant tout populaire, non lucrative et non réservée aux élites. »
Jean-Baptiste Mari est d’autant plus agacé que c’est la première fois que la fédération acceptait de participer au salon Caccia d’Oru : « Cela ne s’est pas fait sans mal car beaucoup de problèmes de communication entre organisateurs de l’évènement et instances représentantes des chasseurs avaient émaillé les deux premières éditions », évoque-t-il dans son communiqué. Aux organisateurs, « je leur avais dit que je ne participerais au salon qu’à une seule condition : qu’on n’entende pas parler de chasse touristique. »
"On ne s'est pas bien compris"
Attilius Ceccaldi n’avait visiblement pas été mis au parfum. Joint par téléphone ce mercredi, le président de l’Office de tourisme de Lisula – par ailleurs maire de Lama et président de la Fédération des offices de tourisme de Corse – dit s’en être expliqué avec Jean-Baptiste Mari : « On ne s’est pas bien compris. On n’a jamais fait la promotion du tourisme de chasse en Corse, car ce n’est pas dans notre ADN. Je disais juste qu’il fallait mieux contrôler la manière dont les chasseurs de l’extérieur viennent chez nous en Corse, pour chasser de manière sauvage. Je disais qu’on devait encadrer cela. » Et de prendre acte de la position de Jean-Baptiste Mari : « Les polémiques, il vaut mieux les éteindre que les raviver. »
Dès lors, les chasseurs tiendront-ils un stand sur le salon, fin avril ? « Je ne suis pas contre le salon, apaise le président de la Federazione di i cacciadori di Corsica. Je pense que ce dérapage est lié à un manque de connaissances sur la chasse en Corse. » Et il se dit prêt, après cette mise au point par voie de presse « à lui donner une nouvelle chance ».