Et si demain des vols directs et annuels étaient mis en place entre les quatre aéroports corses et des villes telles que Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Toulouse ou même Charleroi, Rome, Milan, Francfort, Genève ou encore Londres ? Afin de construire les conditions d’un tourisme durable et lissé sur l’année et non plus concentré sur les deux mois de l’été, l’Exécutif a présenté un rapport lors de la session de l’Assemblée de Corse de ce jeudi, dans le but de renforcer, élargir et annualiser les liaisons aériennes à destination de l’île par achat de flux.
« C’est un rapport attendu. Cela fait plus de dix ans que la réflexion a été initiée sur le dossier d’achat de flux », pose en introduction Gilles Simeoni en rappelant : « Nous avons aujourd’hui un peu plus de 4 millions de passagers transportés par an. Ces passagers se déclinent autour de deux volets : d’un côté les flux transportés dans le cadre d’obligations de service public donnant lieu à des conventions de délégation de service public, et de l’autre les passagers transportés dans le cadre d’un marché qui se développe sans intervention des institutions et notamment de la Collectivité de Corse ». Et si le premier volet reste « essentiel », c’est bien sûr le second que l’Exécutif entend travailler. « Aujourd’hui le marché lorsqu’il s’organise spontanément conduit à une concentration extrêmement forte de la présence touristique pendant les deux mois d’été », constate Gilles Simeoni à partir de documents produits par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) – concessionnaire de la Collectivité de Corse (CdC) pour l’exploitation des plateformes aéroportuaires – et par l’Agence de Tourisme de la Corse (ATC). « Est-ce que cette situation nous convient y compris du point de vue de la logique du développement économique et touristique ? Non ! », souligne-t-il en pointant une économie corse, notamment touristique, « très dépendante des aléas de la saison », « caractérisée trop souvent par une forme de précarité dans les emplois salariés, et une absence de valorisation », et « qui conduit à une forme de surtourisme qui va en s’aggravant pendant la période et dans certains lieux ». « Le constat partagé depuis longtemps est qu’il faut faire évoluer le modèle », reprend-il, « Le problème c’est que nous sommes dans une situation où c’est l’œuf ou la poule : les hôteliers et professionnels du tourisme ne peuvent pas structurer une offre à l’année parce qu’il n’y a pas ou très peu d’activité en dehors de la haute saison, et les professionnels du transport aérien n’ont pas d’intérêt économique faute d’équilibre du modèle à venir à d’autres moments que pendant les pics de saison ».
« Un modèle vertueux »
Dans cette optique, afin que l’organisation des flux de transports aériens puisse répondre aux ambitions portées pour le développement d’un tourisme annualisé, le président de l’Exécutif indique que des réflexions ont été engagées pour trouver une façon « juridiquement compatible avec les règles de l’Union Européenne, budgétairement assumable pour la CdC, et économiquement vertueuse de sortir de cette situation en forme d’impasse ». « Nous avons fait le constat qu’aujourd’hui sans intervention de notre part l’offre s’organise dans des modalités qui ne répondent pas aux besoins de la Corse. Or quand un territoire – la Corse - représenté par une institution – la CdC- identifie un besoin et veut que ce besoin soit comblé par l’action d’un opérateur privé, on passe par une logique de marché public. Nos avocats et conseils nous ont dit qu’il faut aller vers une logique de marchés publics de concession, portée par la CdC. C’est ce que nous vous proposons », annonce-t-il. L’idée est ainsi tout d’abord d’identifier des destinations du marché français et international « prometteuses » sur trois plans : « Parce qu’il n’y a actuellement pas de flux ou des flux très faibles depuis ces aéroports vers la Corse ; parce que les travaux de l’ATC corroborés par un certain nombre d’éléments ont démontré qu’il y a autour de ces aéroports une clientèle potentielle importante et notamment à hauts revenus, intéressée pour venir en Corse en avant-saison et en après saison ; parce que ces choix ne viennent pas impacter directement ou indirectement les équilibres économiques de nos délégations de service public qui restent la priorité », détaille Gilles Simeoni. Une fois les destinations ciblées, il s’agirait alors d’entrer dans une logique de marchés publics afin de conclure avec des compagnies aériennes des contrats dans lesquels elles s’engageraient « à offrir et exploiter, à leurs risques et périls, un service de transport aérien régulier » entre les quatre aéroports corses et ces villes. « Pour équilibrer le il va falloir que l’entreprise qui se positionne augmente ses recettes. Pour ce faire il va y avoir un accroissement de l’offre y compris pendant les mois d’été, que nous allons caper afin que ce ne soit pas incompatible avec notre refus du surtourisme », explique le président de l’Exécutif, « L’idée est d’être dans un contrat sur 4 ans, où il va y avoir une progression dans l’augmentation des flux et dans leur lissage. À N+1, nous aurons un peu plus de flux en mars-avril et en septembre-octobre, et à N+4 si le modèle fonctionne comme nous le pensons nous aurons une annualisation de la desserte qui ensuite deviendra spontanée puisque le besoin aura été créé et identifié et que le niveau économique de rentabilité sera assuré au fil de l’évolution de la ligne ».
« C’est un rapport attendu. Cela fait plus de dix ans que la réflexion a été initiée sur le dossier d’achat de flux », pose en introduction Gilles Simeoni en rappelant : « Nous avons aujourd’hui un peu plus de 4 millions de passagers transportés par an. Ces passagers se déclinent autour de deux volets : d’un côté les flux transportés dans le cadre d’obligations de service public donnant lieu à des conventions de délégation de service public, et de l’autre les passagers transportés dans le cadre d’un marché qui se développe sans intervention des institutions et notamment de la Collectivité de Corse ». Et si le premier volet reste « essentiel », c’est bien sûr le second que l’Exécutif entend travailler. « Aujourd’hui le marché lorsqu’il s’organise spontanément conduit à une concentration extrêmement forte de la présence touristique pendant les deux mois d’été », constate Gilles Simeoni à partir de documents produits par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) – concessionnaire de la Collectivité de Corse (CdC) pour l’exploitation des plateformes aéroportuaires – et par l’Agence de Tourisme de la Corse (ATC). « Est-ce que cette situation nous convient y compris du point de vue de la logique du développement économique et touristique ? Non ! », souligne-t-il en pointant une économie corse, notamment touristique, « très dépendante des aléas de la saison », « caractérisée trop souvent par une forme de précarité dans les emplois salariés, et une absence de valorisation », et « qui conduit à une forme de surtourisme qui va en s’aggravant pendant la période et dans certains lieux ». « Le constat partagé depuis longtemps est qu’il faut faire évoluer le modèle », reprend-il, « Le problème c’est que nous sommes dans une situation où c’est l’œuf ou la poule : les hôteliers et professionnels du tourisme ne peuvent pas structurer une offre à l’année parce qu’il n’y a pas ou très peu d’activité en dehors de la haute saison, et les professionnels du transport aérien n’ont pas d’intérêt économique faute d’équilibre du modèle à venir à d’autres moments que pendant les pics de saison ».
« Un modèle vertueux »
Dans cette optique, afin que l’organisation des flux de transports aériens puisse répondre aux ambitions portées pour le développement d’un tourisme annualisé, le président de l’Exécutif indique que des réflexions ont été engagées pour trouver une façon « juridiquement compatible avec les règles de l’Union Européenne, budgétairement assumable pour la CdC, et économiquement vertueuse de sortir de cette situation en forme d’impasse ». « Nous avons fait le constat qu’aujourd’hui sans intervention de notre part l’offre s’organise dans des modalités qui ne répondent pas aux besoins de la Corse. Or quand un territoire – la Corse - représenté par une institution – la CdC- identifie un besoin et veut que ce besoin soit comblé par l’action d’un opérateur privé, on passe par une logique de marché public. Nos avocats et conseils nous ont dit qu’il faut aller vers une logique de marchés publics de concession, portée par la CdC. C’est ce que nous vous proposons », annonce-t-il. L’idée est ainsi tout d’abord d’identifier des destinations du marché français et international « prometteuses » sur trois plans : « Parce qu’il n’y a actuellement pas de flux ou des flux très faibles depuis ces aéroports vers la Corse ; parce que les travaux de l’ATC corroborés par un certain nombre d’éléments ont démontré qu’il y a autour de ces aéroports une clientèle potentielle importante et notamment à hauts revenus, intéressée pour venir en Corse en avant-saison et en après saison ; parce que ces choix ne viennent pas impacter directement ou indirectement les équilibres économiques de nos délégations de service public qui restent la priorité », détaille Gilles Simeoni. Une fois les destinations ciblées, il s’agirait alors d’entrer dans une logique de marchés publics afin de conclure avec des compagnies aériennes des contrats dans lesquels elles s’engageraient « à offrir et exploiter, à leurs risques et périls, un service de transport aérien régulier » entre les quatre aéroports corses et ces villes. « Pour équilibrer le il va falloir que l’entreprise qui se positionne augmente ses recettes. Pour ce faire il va y avoir un accroissement de l’offre y compris pendant les mois d’été, que nous allons caper afin que ce ne soit pas incompatible avec notre refus du surtourisme », explique le président de l’Exécutif, « L’idée est d’être dans un contrat sur 4 ans, où il va y avoir une progression dans l’augmentation des flux et dans leur lissage. À N+1, nous aurons un peu plus de flux en mars-avril et en septembre-octobre, et à N+4 si le modèle fonctionne comme nous le pensons nous aurons une annualisation de la desserte qui ensuite deviendra spontanée puisque le besoin aura été créé et identifié et que le niveau économique de rentabilité sera assuré au fil de l’évolution de la ligne ».
En ce qui concerne l’équilibre budgétaire de l’opération, il expose que la rémunération du concessionnaire qui remportera le marché public reposera à la fois sur les recettes tarifaires perçues sur les clients du service, mais aussi sur un complément émanant de la CdC. « Pendant les mois en avant et après saison, pour intéresser l’usager à prendre l’avion il faut que le prix soit attractif. Une fraction du prix va donc être payée par la CdC », éclaircit-il en ajoutant : « On peut évaluer entre 3 et 5 millions le coût pour la CdC du paiement du prix sur les différentes lignes. Mais c’est un mécanisme qui est quasi neutre, parce que la part du prix que nous allons payer va être compensée par la taxe de transport que nous allons percevoir au titre du passager que nous avons suscité et qui ne serait pas venu en Corse si le marché public n’avait pas été installé ». Dans ce droit fil, il assure que des « modélisations convergentes de la CCI et de l’ATC permettent d’entrevoir un équilibre pour la CdC ». « Une fois que cet équilibre budgétaire est quasi assuré, il n’y a aucun risque puisque c’est nous qui décidons, y compris de ne pas attribuer si les offres ne sont pas satisfaisantes. Nous ne payons que ce que nous décidons de payer », insiste-t-il encore. Si le mécanisme marche comme espéré, les retombées directes et indirectes pour l’économie du territoire pourraient être de l’ordre de « plusieurs dizaines de millions d’euros ». Déjà parce que ces flux permettraient une « augmentation de + de 25% sur les lignes domestiques » avec « des touristes qui ne seraient pas venus en Corse sans cela », et que cette clientèle disposerait de plus d’un « fort pouvoir d’achat ». Et ensuite parce que « ces consommateurs vont augmenter la TVA ». Pour le président de l’Exécutif, susciter ces flux reviendrait donc à la « construction d’un modèle vertueux ». « Il y a une part d’incertitudes juridiques et économiques dans le chemin qui est proposé. Du point de vue juridique, je pense que c’est sécurisé au maximum. Du côté économique, cela ne peut pas nous ruiner. Au pire, cela ne marche pas. Au mieux ça marche très bien. De la situation actuelle il faut sortir en toutes hypothèse. Personne n’en est content. Voilà le chemin que vous propose le conseil exécutif de Corse avec confiance et détermination », concède-t-il toutefois.
Un dispositif qui suscite l’attention de l’opposition malgré quelques réserves
Ouvrant les débats, Paul Quastana de Core in Fonte reconnait que le « système est bien posé et cohérent ». « Mais j’ai l’impression qu’on met la charrue avant les bœufs », tempère-t-il, « Cette initiative est intéressante et jouable, le problème c’est qu’en général ce genre d’initiative arrive en fin de parcours. Est-ce qu’une étude de marché sur l’attractivité que peut représenter la Corse pour le touriste a été réalisée ? Est-ce que les socio-professionnels sont prêts à recevoir un nombre important d’arrivants en avant ou arrière-saison ? Est-ce que les structures sont prêtes à tous les niveaux ? Je ne pense pas que ce soit le cas ».
Sur les bancs d’Un Soffiu Novu, Christelle Combette relève pour sa part que « cette initiative émane d’une prise de conscience salutaire ». « La Corse en tant que territoire insulaire à forte vocation touristique doit impérativement encourager un développement touristique annuel et durable. C’est une vision que notre groupe défend depuis toujours. Nous sommes rassurés que le temps du tourisme comme mal nécessaire soit enfin révolu », se réjouit-elle. Toutefois, elle exprime des « réserves sérieuses » quant aux moyens proposés par ce rapport. « Cette méthode repose sur l’hypothèse que le principal obstacle au développement touristique est le manque de flux en raison de problèmes de desserte. Or, cette vue simpliciste ignore la multifactorialité de l’absence d’attractivité de notre île hors saison. Par exemple notre retard en matière de politique de l’offre et de marketing de destination. Sans une dynamique forte de construction d’une véritable économie de l’offre, les compagnies aériennes ne seront pas naturellement incitées à prolonger ou multiplier leur desserte. Il est impératif que toute stratégie régionale intègre à la fois une offre de service et une gestion pro-active de la desserte pour réussir », martèle-t-elle en notant également « des lacunes juridiques et financières importantes ». « Votre montage financier n’est au mieux qu’une avance de trésorerie, qui ne réduit pas le handicap compétitif de la taxe sur les transports vis-à-vis des destinations concurrentes sur lesquelles les compagnies se sont redéployées au détriment de notre région », déroule-t-elle en insistant sur l’idée d’une « modulation dynamique de la taxe de transport » qui « présenterait l’avantage d’une baisse uniforme des tarifs maritimes et aériens, DSP compris ».
De son côté, Jean-Christophe Angelini, le leader d’Avanzemu salue un « rapport qui tend vers un point d’équilibre ». « Néanmoins, si j’étais un brin taquin, je dirais que c’est la cerise sur un gâteau qui n’existe pas. Il intervient à un moment doublement préoccupant. Tout d’abord du point de vue de l’économie touristique qui est très morose. Et puis parce qu’il y a aussi une crise des transports. Je pense que notre offre de transports à défaut d’être complètement menacée est fragilisée dans ses fondements historiques », glisse-t-il. Enfin, la non-inscrite Josepha Giacometti-Piredda dira ne pas être « fondamentalement opposée à la mesure », tout en précisant ne pas la voir « s’inscrire dans un écosystème global ». « Cette mesure commerciale vient un peu se superposer sur rien. On ne la voit pas s’inscrire dans un environnement général où a besoin d’une véritable approche de fond sur la question des transports - qui ne peut être seulement touristique -, mais aussi sur le secteur touristique », soufflera-t-elle.
Au terme d’un débat de plus de trois heures, et malgré ces quelques réticences de l’opposition, le rapport sera adopté à l’unanimité. Afin de mettre ce dispositif sur les rails, l’Exécutif doit maintenant engager une démarche auprès de la Direction Générale de l’aviation civile, avant de travailler sur une mise en forme définitive du mécanisme et de le présenter devant l’Assemblée de Corse au cours de l’été. Si le calendrier se déroule comme attendu, les notifications des concessions devraient intervenir en décembre, avant une mise en œuvre opérationnelle du dispositif en avril 2025.
Un dispositif qui suscite l’attention de l’opposition malgré quelques réserves
Ouvrant les débats, Paul Quastana de Core in Fonte reconnait que le « système est bien posé et cohérent ». « Mais j’ai l’impression qu’on met la charrue avant les bœufs », tempère-t-il, « Cette initiative est intéressante et jouable, le problème c’est qu’en général ce genre d’initiative arrive en fin de parcours. Est-ce qu’une étude de marché sur l’attractivité que peut représenter la Corse pour le touriste a été réalisée ? Est-ce que les socio-professionnels sont prêts à recevoir un nombre important d’arrivants en avant ou arrière-saison ? Est-ce que les structures sont prêtes à tous les niveaux ? Je ne pense pas que ce soit le cas ».
Sur les bancs d’Un Soffiu Novu, Christelle Combette relève pour sa part que « cette initiative émane d’une prise de conscience salutaire ». « La Corse en tant que territoire insulaire à forte vocation touristique doit impérativement encourager un développement touristique annuel et durable. C’est une vision que notre groupe défend depuis toujours. Nous sommes rassurés que le temps du tourisme comme mal nécessaire soit enfin révolu », se réjouit-elle. Toutefois, elle exprime des « réserves sérieuses » quant aux moyens proposés par ce rapport. « Cette méthode repose sur l’hypothèse que le principal obstacle au développement touristique est le manque de flux en raison de problèmes de desserte. Or, cette vue simpliciste ignore la multifactorialité de l’absence d’attractivité de notre île hors saison. Par exemple notre retard en matière de politique de l’offre et de marketing de destination. Sans une dynamique forte de construction d’une véritable économie de l’offre, les compagnies aériennes ne seront pas naturellement incitées à prolonger ou multiplier leur desserte. Il est impératif que toute stratégie régionale intègre à la fois une offre de service et une gestion pro-active de la desserte pour réussir », martèle-t-elle en notant également « des lacunes juridiques et financières importantes ». « Votre montage financier n’est au mieux qu’une avance de trésorerie, qui ne réduit pas le handicap compétitif de la taxe sur les transports vis-à-vis des destinations concurrentes sur lesquelles les compagnies se sont redéployées au détriment de notre région », déroule-t-elle en insistant sur l’idée d’une « modulation dynamique de la taxe de transport » qui « présenterait l’avantage d’une baisse uniforme des tarifs maritimes et aériens, DSP compris ».
De son côté, Jean-Christophe Angelini, le leader d’Avanzemu salue un « rapport qui tend vers un point d’équilibre ». « Néanmoins, si j’étais un brin taquin, je dirais que c’est la cerise sur un gâteau qui n’existe pas. Il intervient à un moment doublement préoccupant. Tout d’abord du point de vue de l’économie touristique qui est très morose. Et puis parce qu’il y a aussi une crise des transports. Je pense que notre offre de transports à défaut d’être complètement menacée est fragilisée dans ses fondements historiques », glisse-t-il. Enfin, la non-inscrite Josepha Giacometti-Piredda dira ne pas être « fondamentalement opposée à la mesure », tout en précisant ne pas la voir « s’inscrire dans un écosystème global ». « Cette mesure commerciale vient un peu se superposer sur rien. On ne la voit pas s’inscrire dans un environnement général où a besoin d’une véritable approche de fond sur la question des transports - qui ne peut être seulement touristique -, mais aussi sur le secteur touristique », soufflera-t-elle.
Au terme d’un débat de plus de trois heures, et malgré ces quelques réticences de l’opposition, le rapport sera adopté à l’unanimité. Afin de mettre ce dispositif sur les rails, l’Exécutif doit maintenant engager une démarche auprès de la Direction Générale de l’aviation civile, avant de travailler sur une mise en forme définitive du mécanisme et de le présenter devant l’Assemblée de Corse au cours de l’été. Si le calendrier se déroule comme attendu, les notifications des concessions devraient intervenir en décembre, avant une mise en œuvre opérationnelle du dispositif en avril 2025.