- Quel était le but de ce voyage en train ?
- Le but était de montrer l’une des nouveautés de la rentrée. Nous avons doublé la capacité de transport sur la ligne Casamozza-Bastia aux heures de pointe et passé de 200 à 400 places assises avec un confort qui nous permet de transporter les usagers dans de bonnes conditions de sécurité. L’UM2 (Unité multiple 2), c’est-à-dire le doublement des rames, était complet ce matin. Entre 7h30 et 8h30, nous transportons à peu près 800 personnes dont 600 collégiens et lycéens. Cela évite à environ 12 cars scolaires de rentrer en ville. Le reste se compose de gens qui vont au travail ou dans des administrations. Nous nous félicitons de ce succès. C’est très important. C’est le début de l’intermodalité.
- Comment et quels trains ont été doublés ?
- Nous avons accroché deux rames ensemble pour former une unité multiple, doublant ainsi la capacité du train qui arrive à 7h50 en gare de Bastia. Nous expérimentons cette unité multiple depuis une semaine sur cet horaire bien précis qui correspond à une heure de pointe pour les personnes et les scolaires qui commencent à travailler à 8 h le matin. La demande est forte, nous y avons répondu. Toutes les conditions de sécurité et de fiabilité sont réunies. Aujourd’hui, nous sommes sûrs du succès de cette expérience. Nous nous apprêtons à mettre en service l’UM2 sur le train de 17 h qui correspond à l’heure de pointe de l’après-midi et à la sortie des collèges et lycées.
- Y-a-t-il plus de rotations ?
- Oui ! Sur cette ligne, le mercredi, nous avons mis en place des rotations supplémentaires et nous réfléchissons à doubler les capacités avec l’UM2 sur l’heure de pointe de midi. A toutes les heures de pointe, nous voulons expérimenter cette unité multiple.
- C’est un premier pas vers l’intermodalité. Que comptez-vous faire de plus ?
- L’objectif est d’empêcher les voitures d’entrer en ville, de les arrêter dans les parkings multimodaux gratuits que nous avons construits à Casamozza et à Furiani, et d’inciter les gens à prendre le train pour aller à Bastia. Avec un double effet : d’un côté, réduire les nuisances urbaines, de l’autre, augmenter nos recettes et développer le train. Le parking de Furiani, qui est déjà en fonction, sera bientôt inauguré. Il est très attractif.
- Les gens commencent-ils à prendre le pli ?
- Oui ! La fréquentation du train est en augmentation constante. Pour donner un ordre d’idée : il y a 3 ans, le train transportait 200 scolaires. L’an dernier, il en transportait 400. Cette année, il en transporte 600. L’année prochaine, compte tenu de nos capacités, nous espérons encore augmenter ce chiffre. Ce qui est sûr, c’est que la demande existe. A nous d’être en mesure de proposer une offre correspondante et de communiquer dessus.
- Des rames doubles sont-elles prévues sur le périurbain ajaccien ?
- Oui ! C’est en projet. La priorité sur le secteur d’Ajaccio est d’installer la CCVU, la Commande centralisée voie unique, qui nous permettra, déjà, de doubler les rotations. Nous expérimenterons, aussi, les UM2 pour répondre à la forte demande sur le périurbain ajaccien, mais, en attendant la CCVU, nous sommes techniquement contraints. Je pense que fin 2019, tout sera installé, nous pourrons augmenter les rotations.
- Quelle sera l’étape suivante ?
- Très prochainement, la Collectivité de Corse, qui est à nos côtés, inaugurera les quais qui ont été rénovés pour accueillir ces unités multiples. Le quai de Purettone sera livré à la fin du mois. Il existe d’autres projets structurants sur le site de Bastia, mais c’est au président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, et à la conseillère exécutive en charge des transports, Vanina Borromei, de s’exprimer sur ce sujet.
- La création d’un arrêt au niveau du Palais de justice comme le souhaite le maire de Bastia, est-ce envisageable ?
- Oui ! Nous sommes preneurs. J’espère que le projet d’une gare au Palais de Justice arrivera à son terme. Ainsi que le projet de croisement de Bassanese à Furiani qui nous permettra d’augmenter encore plus nos rotations et de les aligner tous les quarts d’heure. Il y a aussi d’autres projets comme le renouvellement du matériel roulant. Mais ce sont des projets portés par la Collectivité de Corse et l’Office des transports. Je sais que l’Exécutif est très attentif au développement du train.
Propos recueillis par Nicole MARI.
- Le but était de montrer l’une des nouveautés de la rentrée. Nous avons doublé la capacité de transport sur la ligne Casamozza-Bastia aux heures de pointe et passé de 200 à 400 places assises avec un confort qui nous permet de transporter les usagers dans de bonnes conditions de sécurité. L’UM2 (Unité multiple 2), c’est-à-dire le doublement des rames, était complet ce matin. Entre 7h30 et 8h30, nous transportons à peu près 800 personnes dont 600 collégiens et lycéens. Cela évite à environ 12 cars scolaires de rentrer en ville. Le reste se compose de gens qui vont au travail ou dans des administrations. Nous nous félicitons de ce succès. C’est très important. C’est le début de l’intermodalité.
- Comment et quels trains ont été doublés ?
- Nous avons accroché deux rames ensemble pour former une unité multiple, doublant ainsi la capacité du train qui arrive à 7h50 en gare de Bastia. Nous expérimentons cette unité multiple depuis une semaine sur cet horaire bien précis qui correspond à une heure de pointe pour les personnes et les scolaires qui commencent à travailler à 8 h le matin. La demande est forte, nous y avons répondu. Toutes les conditions de sécurité et de fiabilité sont réunies. Aujourd’hui, nous sommes sûrs du succès de cette expérience. Nous nous apprêtons à mettre en service l’UM2 sur le train de 17 h qui correspond à l’heure de pointe de l’après-midi et à la sortie des collèges et lycées.
- Y-a-t-il plus de rotations ?
- Oui ! Sur cette ligne, le mercredi, nous avons mis en place des rotations supplémentaires et nous réfléchissons à doubler les capacités avec l’UM2 sur l’heure de pointe de midi. A toutes les heures de pointe, nous voulons expérimenter cette unité multiple.
- C’est un premier pas vers l’intermodalité. Que comptez-vous faire de plus ?
- L’objectif est d’empêcher les voitures d’entrer en ville, de les arrêter dans les parkings multimodaux gratuits que nous avons construits à Casamozza et à Furiani, et d’inciter les gens à prendre le train pour aller à Bastia. Avec un double effet : d’un côté, réduire les nuisances urbaines, de l’autre, augmenter nos recettes et développer le train. Le parking de Furiani, qui est déjà en fonction, sera bientôt inauguré. Il est très attractif.
- Les gens commencent-ils à prendre le pli ?
- Oui ! La fréquentation du train est en augmentation constante. Pour donner un ordre d’idée : il y a 3 ans, le train transportait 200 scolaires. L’an dernier, il en transportait 400. Cette année, il en transporte 600. L’année prochaine, compte tenu de nos capacités, nous espérons encore augmenter ce chiffre. Ce qui est sûr, c’est que la demande existe. A nous d’être en mesure de proposer une offre correspondante et de communiquer dessus.
- Des rames doubles sont-elles prévues sur le périurbain ajaccien ?
- Oui ! C’est en projet. La priorité sur le secteur d’Ajaccio est d’installer la CCVU, la Commande centralisée voie unique, qui nous permettra, déjà, de doubler les rotations. Nous expérimenterons, aussi, les UM2 pour répondre à la forte demande sur le périurbain ajaccien, mais, en attendant la CCVU, nous sommes techniquement contraints. Je pense que fin 2019, tout sera installé, nous pourrons augmenter les rotations.
- Quelle sera l’étape suivante ?
- Très prochainement, la Collectivité de Corse, qui est à nos côtés, inaugurera les quais qui ont été rénovés pour accueillir ces unités multiples. Le quai de Purettone sera livré à la fin du mois. Il existe d’autres projets structurants sur le site de Bastia, mais c’est au président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, et à la conseillère exécutive en charge des transports, Vanina Borromei, de s’exprimer sur ce sujet.
- La création d’un arrêt au niveau du Palais de justice comme le souhaite le maire de Bastia, est-ce envisageable ?
- Oui ! Nous sommes preneurs. J’espère que le projet d’une gare au Palais de Justice arrivera à son terme. Ainsi que le projet de croisement de Bassanese à Furiani qui nous permettra d’augmenter encore plus nos rotations et de les aligner tous les quarts d’heure. Il y a aussi d’autres projets comme le renouvellement du matériel roulant. Mais ce sont des projets portés par la Collectivité de Corse et l’Office des transports. Je sais que l’Exécutif est très attentif au développement du train.
Propos recueillis par Nicole MARI.
La satisfaction des élus
Le président des CFC, Hyacinthe Vanni, entouré des maires et adjoints des quatre communes concernées et du président Gilles Simeoni.
Gilles Simeoni, président du Conseil Exécutif de la Collectivité de Corse : « Toute la vision de la desserte des grands centres urbains de Corse est en train d'évoluer. Aujourd'hui, l'évolution concerne la grande région autour de Bastia – Casamozza, Lucciana, Borgo, Biguglia, Furiani et Bastia - les chemins de fer progressent. Le train du matin transportait 200 scolaires il y a trois ans, il en transporte 600 aujourd'hui. Le doublement de la capacité de transport est à mettre en perspective avec le doublement des fréquences, la multimodalité et la création de parkings successifs pour rejoindre plus facilement le cœur de ville de Bastia. Demain, ce sera au tour de la grande région autour d'Aiacciu. Les choses se mettent en place. C'est une modification profonde de la vision des transports, une vision stratégique pour des transports plus durables ».
Joseph Galetti, maire de Lucciana : « Le train, aujourd'hui, revient à la mode. Il était temps parce qu’il était tombé en désuétude. Avant la seconde guerre mondiale, le train fonctionnait très bien puisque toutes les haltes de la Côte Orientale était reliée à chaque village et permettait ainsi à tout le monde de pouvoir se rendre dans la ville-centre. Quelques décennies de vicissitudes plus tard, tout cela reprend un sens avec l'aménagement des gares et la modernisation du train. Aujourd'hui, à nouveau, tout le monde a envie de prendre le train. A Casamozza, une plateforme va être aménagée. C'est très important parce que beaucoup de gens se garent n'importe où. Il faut leur apporter le confort nécessaire et, surtout, déclencher cette sensation : "J'arrive à Casamozza, je vais prendre le train pour aller à Bastia. Je fais mes affaires, je reviens en train, je récupère ma voiture et je rentre dans mon village". Il faut accentuer cette sensation. C'est ce que font les Chemins de fer. Je crois qu'on est sur le bon chemin ».
Louis Pozzo Di Borgo, 1er adjoint au maire de Furiani et vice-président de la CAB (Communauté d’agglomération de Bastia) : « Ce doublement de la navette apporte un gros plus. Nous avons sur la commune beaucoup de jeunesse qui va, notamment, au collège de Montesoro et au lycée du Fango. De plus, le train permet de désengorger la ville de Bastia avec notamment la création du parking-relais à la gare de Furiani. Nous allons, dés l'horizon 2020 et le nouveau PGD (Plan Grand Déplacement) de la CAB, essayer de diriger les véhicules entrants sur Bastia vers le parking-relais de Furiani, cette fameuse gare multimodale doit donner toutes ses lettres de noblesse au train ».
Pierre Savelli, maire de Bastia : « Le doublement de la capacité de certaines navettes permet à tout le monde de prendre le train à des horaires essentiels. On passe de 200 à 400 élèves par navette, près de 800 élèves sont transportés le matin. On a vu à l'arrêt de Montesoru ce que cela représentait. C’est un vrai plaisir de voir ce train bondé, rempli de jeunes qui vont au collège ou au lycée. Tous ces jeunes qui prennent le train, c'est autant de véhicules en moins sur les routes et même autant de bus scolaires en moins. On sait ce que cela représente en coût, en termes de trafic routier, d'impact carbone... C'est donc une bonne nouvelle. Nous sommes sur la bonne voie. Beaucoup de travail reste à faire pour augmenter le rythme des navettes et de possibilité pour les trains de se croiser sur la commune de Bastia. Et il n'y a pas que la taille de la navette, il y a aussi le rythme des navettes avec la volonté d’offrir plus de possibilités aux éventuels voyageurs, donc plus de fréquences. On avance. On est sur la bonne voie ».
Joseph Galetti, maire de Lucciana : « Le train, aujourd'hui, revient à la mode. Il était temps parce qu’il était tombé en désuétude. Avant la seconde guerre mondiale, le train fonctionnait très bien puisque toutes les haltes de la Côte Orientale était reliée à chaque village et permettait ainsi à tout le monde de pouvoir se rendre dans la ville-centre. Quelques décennies de vicissitudes plus tard, tout cela reprend un sens avec l'aménagement des gares et la modernisation du train. Aujourd'hui, à nouveau, tout le monde a envie de prendre le train. A Casamozza, une plateforme va être aménagée. C'est très important parce que beaucoup de gens se garent n'importe où. Il faut leur apporter le confort nécessaire et, surtout, déclencher cette sensation : "J'arrive à Casamozza, je vais prendre le train pour aller à Bastia. Je fais mes affaires, je reviens en train, je récupère ma voiture et je rentre dans mon village". Il faut accentuer cette sensation. C'est ce que font les Chemins de fer. Je crois qu'on est sur le bon chemin ».
Louis Pozzo Di Borgo, 1er adjoint au maire de Furiani et vice-président de la CAB (Communauté d’agglomération de Bastia) : « Ce doublement de la navette apporte un gros plus. Nous avons sur la commune beaucoup de jeunesse qui va, notamment, au collège de Montesoro et au lycée du Fango. De plus, le train permet de désengorger la ville de Bastia avec notamment la création du parking-relais à la gare de Furiani. Nous allons, dés l'horizon 2020 et le nouveau PGD (Plan Grand Déplacement) de la CAB, essayer de diriger les véhicules entrants sur Bastia vers le parking-relais de Furiani, cette fameuse gare multimodale doit donner toutes ses lettres de noblesse au train ».
Pierre Savelli, maire de Bastia : « Le doublement de la capacité de certaines navettes permet à tout le monde de prendre le train à des horaires essentiels. On passe de 200 à 400 élèves par navette, près de 800 élèves sont transportés le matin. On a vu à l'arrêt de Montesoru ce que cela représentait. C’est un vrai plaisir de voir ce train bondé, rempli de jeunes qui vont au collège ou au lycée. Tous ces jeunes qui prennent le train, c'est autant de véhicules en moins sur les routes et même autant de bus scolaires en moins. On sait ce que cela représente en coût, en termes de trafic routier, d'impact carbone... C'est donc une bonne nouvelle. Nous sommes sur la bonne voie. Beaucoup de travail reste à faire pour augmenter le rythme des navettes et de possibilité pour les trains de se croiser sur la commune de Bastia. Et il n'y a pas que la taille de la navette, il y a aussi le rythme des navettes avec la volonté d’offrir plus de possibilités aux éventuels voyageurs, donc plus de fréquences. On avance. On est sur la bonne voie ».