La Corse dispose désormais d’un nouveau Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), pour la période 2022-2027. Ce document de planification trace la politique de l’eau à l’échelle du bassin insulaire. Gilles Giovannangeli, président de l’Office d’équipement hydraulique de la Corse (OEHC), en charge du dossier, en expose l’objectif : « Établir et fixer les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée, durable et soutenable de la ressource ».
Anticiper le changement climatique
Et pour ce faire, cette nouvelle version du SDAGE s’inscrit « dans les grands principes » du schéma précédent. À savoir, « assurer l’équilibre quantitatif de la ressource en eau », « lutter contre les pollutions en renforçant la maitrise des risques pour la santé », « préserver et restaurer les milieux aquatiques humides et littoraux en respectant leur fonctionnement », « conforter la gouvernance pour assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion globale de l’eau » et « réduire les risques d’inondations en s’appuyant sur le fonctionnement naturel des milieux ».
Une orientation a toutefois été ajoutée aux cinq préexistantes, « celle qui consiste à anticiper et à s’adapter au changement climatique ». Orientation qui figure d’ailleurs désormais en première position. « L’idée est de renforcer à travers cette orientation fondamentale la prise en compte du changement climatique, qui répond à une attente sociale forte. Nous voulons la renforcer et la rendre opposable. », explique le président de l’OEHC.
Une orientation a toutefois été ajoutée aux cinq préexistantes, « celle qui consiste à anticiper et à s’adapter au changement climatique ». Orientation qui figure d’ailleurs désormais en première position. « L’idée est de renforcer à travers cette orientation fondamentale la prise en compte du changement climatique, qui répond à une attente sociale forte. Nous voulons la renforcer et la rendre opposable. », explique le président de l’OEHC.
163 mesures pour 135,5 millions d’euros
163 mesures découlent des six objectifs du SDAGE, pour un coût total de 135,5 millions d’euros, soit 22,6 millions par an. Parmi ces mesures, la mise en oeuvre des projets de territoire pour la gestion de l'eau (PTGE), la mise aux normes des équipements des eaux ou encore la restauration des cours d’eau et des zones humides. Mais au-delà de sa portée stratégique et juridique - le document est opposable à l’État et aux collectivités territoriales -, le SDAGE « doit être considéré comme un projet collectif », selon Gilles Giovannangeli.
Et c’est justement là que le bât blesse pour Marie-Thérèse Mariotti, du groupe « Un soffiu novu ». La conseillère fait état des « inquiétudes des opérationnels ». « Tous les acteurs ont pointé du doigt la nécessité de mettre en place des actions concrètes », expose-t-elle. « On est tous pour ces axes, comme on est tous pour la paix dans le monde, le problème, c’est comment ça se décline sur le terrain ! » L’élue déplore à ce titre le peu de moyens humains et financiers, et le « parcours du combattant » d’une commune ou d’une intercommunalité dans le montage d’un dossier.
Et c’est justement là que le bât blesse pour Marie-Thérèse Mariotti, du groupe « Un soffiu novu ». La conseillère fait état des « inquiétudes des opérationnels ». « Tous les acteurs ont pointé du doigt la nécessité de mettre en place des actions concrètes », expose-t-elle. « On est tous pour ces axes, comme on est tous pour la paix dans le monde, le problème, c’est comment ça se décline sur le terrain ! » L’élue déplore à ce titre le peu de moyens humains et financiers, et le « parcours du combattant » d’une commune ou d’une intercommunalité dans le montage d’un dossier.
« Nous voterons mais c’est la gouvernance qui nous préoccupe, car on parle là de responsabilité pénale qui incombe aux intercommunalités et aux communes qui ont de plus en plus de responsabilités sans avoir les moyens de les assumer. »
Reprendre la main
La gouvernance, un point « crucial » également pour Saveriu Luciani, du groupe Avanzemu, « surtout au moment où l’on parle de guichet unique ». L’ancien président de l’OEHC, précédemment en charge du dossier, en profite pour saluer le « grand travail de tous les acteurs ». Avant d’insister sur le caractère « éminemment politique » de la question. « L’eau doit être maîtrisée par le peuple corse », conclut-il.
De politique, il en est aussi question pour Paul-Félix Benedetti. « Si on a la possibilité d’adopter ce schéma, c’est la conséquence des avancées politiques arrachées en Corse », rappelle-t-il. Le président du groupe « Core in Fronte » estime toutefois qu’à l’heure actuelle, la compétence n’est pas pleinement exercée par le comité de bassin, dont le secrétariat a été confié, lors de sa création, au comité de bassin de Lyon. « Aujourd’hui on doit reprendre la main », affirme Paul-Félix Benedetti. Concernant le SDAGE, le leader de Core in Fronte reste en retrait : « Il est probablement très bien fait, mais à partir du moment où l’on n’a pas participé à son élaboration, je laisse le soin à ceux qui l’ont fait de le valider ». En conséquence, son groupe ne prendra pas part au vote. Tous les autres, en revanche, l’approuveront.
De politique, il en est aussi question pour Paul-Félix Benedetti. « Si on a la possibilité d’adopter ce schéma, c’est la conséquence des avancées politiques arrachées en Corse », rappelle-t-il. Le président du groupe « Core in Fronte » estime toutefois qu’à l’heure actuelle, la compétence n’est pas pleinement exercée par le comité de bassin, dont le secrétariat a été confié, lors de sa création, au comité de bassin de Lyon. « Aujourd’hui on doit reprendre la main », affirme Paul-Félix Benedetti. Concernant le SDAGE, le leader de Core in Fronte reste en retrait : « Il est probablement très bien fait, mais à partir du moment où l’on n’a pas participé à son élaboration, je laisse le soin à ceux qui l’ont fait de le valider ». En conséquence, son groupe ne prendra pas part au vote. Tous les autres, en revanche, l’approuveront.