Un morceau du patrimoine corse vient-il d’être vendu aux enchères ? La semaine dernière, la maison de ventes Lyon & Turnbull, située au Royaume-Uni, proposait dans son catalogue « From through time » - une vente qui rassemblait notamment de rares antiquités aborigènes et pré-colombiennes- une statuette de 67 cm présentée comme une « stèle mégalithique de l’âge du bronze corse », datant de la « fin du IIIème millénaire avant J.-C. ».
« L’œuvre rappelle particulièrement la stèle mégalithique trouvée sur le site de Filitosa dans le Sud de l’île », précisaient les informations du catalogue, rappelant que ces sculptures sont « parmi les plus anciennes statues humaines connues en Europe ». Cette annonce de mise en vente, relayée en France par le prestigieux Hôtel Drouot, dévoilait en outre que cet objet est sur le « marché de l’art européen depuis au moins 1970 », indiquant qu’il a d’abord été acquis en 1972 par un collectionneur allemand qui l’a lui-même revendu à un néerlandais, et qu’il est ensuite arrivé sur le marché de l’art espagnol en 2023. Il était encore ajouté que selon le registre Art Loss Register – base de données internationale qui vérifie la provenance des œuvres – cette statuette-menhir dispose d’un certificat IADAA, l’association internationale des antiquaires, et a fait l’objet de vérifications dans la base d’Interpol.
La description de cet objet laisse donc à croire qu’il pourrait s’agir d’une Stantara de Filitosa. Mais sa petite taille questionne, même si certaines des statues menhirs toujours présentes sur le site n’atteignent pas 1 mètre. Tout comme les traits du visage de la sculpture, beaucoup plus francs que ceux que l’on peut observer sur le site. Des éléments qui poussent à penser qu’il ne pourrait en fait s’agir que d’une simple reproduction.
La mise aux enchères de cet objet n’a toutefois pas manqué de susciter l’attention de la Collectivité de Corse. « Nous avons été alertés de cette vente et nous suivons le dossier à travers les services de la direction du patrimoine qui sont en train de réaliser les vérifications nécessaires sur l’œuvre pour voir si celle-ci est remarquable », explique ainsi Anne-Laure Santucci, la conseillère exécutive en charge du patrimoine et de la culture.
La Direction Régionale des Affaires Culturelles de Corse s’est également saisie du sujet et affirme suivre l’affaire de très près. « Il n’est pas normal que cette statue-menhir ait quitté la Corse, même si c’était dans les années 1970. Le simple fait de déplacer un bien culturel sans en avoir reçu l’autorisation constitue déjà quelque chose d’anormal », glisse-t-on du côté du service régional de l’archéologie.
Alors que des vérifications sont toujours en cours pour s’assurer de l’origine de cet objet, les enchères se sont pour leur part terminées le 13 mars à Londres et le bien a été vendu pour la somme de 18 900 £ (environ 22 474 euros). Toutefois, si l’authenticité de la statuette était avérée, la vente pourrait être annulée par le ministère de la Culture.
« L’œuvre rappelle particulièrement la stèle mégalithique trouvée sur le site de Filitosa dans le Sud de l’île », précisaient les informations du catalogue, rappelant que ces sculptures sont « parmi les plus anciennes statues humaines connues en Europe ». Cette annonce de mise en vente, relayée en France par le prestigieux Hôtel Drouot, dévoilait en outre que cet objet est sur le « marché de l’art européen depuis au moins 1970 », indiquant qu’il a d’abord été acquis en 1972 par un collectionneur allemand qui l’a lui-même revendu à un néerlandais, et qu’il est ensuite arrivé sur le marché de l’art espagnol en 2023. Il était encore ajouté que selon le registre Art Loss Register – base de données internationale qui vérifie la provenance des œuvres – cette statuette-menhir dispose d’un certificat IADAA, l’association internationale des antiquaires, et a fait l’objet de vérifications dans la base d’Interpol.
La description de cet objet laisse donc à croire qu’il pourrait s’agir d’une Stantara de Filitosa. Mais sa petite taille questionne, même si certaines des statues menhirs toujours présentes sur le site n’atteignent pas 1 mètre. Tout comme les traits du visage de la sculpture, beaucoup plus francs que ceux que l’on peut observer sur le site. Des éléments qui poussent à penser qu’il ne pourrait en fait s’agir que d’une simple reproduction.
La mise aux enchères de cet objet n’a toutefois pas manqué de susciter l’attention de la Collectivité de Corse. « Nous avons été alertés de cette vente et nous suivons le dossier à travers les services de la direction du patrimoine qui sont en train de réaliser les vérifications nécessaires sur l’œuvre pour voir si celle-ci est remarquable », explique ainsi Anne-Laure Santucci, la conseillère exécutive en charge du patrimoine et de la culture.
La Direction Régionale des Affaires Culturelles de Corse s’est également saisie du sujet et affirme suivre l’affaire de très près. « Il n’est pas normal que cette statue-menhir ait quitté la Corse, même si c’était dans les années 1970. Le simple fait de déplacer un bien culturel sans en avoir reçu l’autorisation constitue déjà quelque chose d’anormal », glisse-t-on du côté du service régional de l’archéologie.
Alors que des vérifications sont toujours en cours pour s’assurer de l’origine de cet objet, les enchères se sont pour leur part terminées le 13 mars à Londres et le bien a été vendu pour la somme de 18 900 £ (environ 22 474 euros). Toutefois, si l’authenticité de la statuette était avérée, la vente pourrait être annulée par le ministère de la Culture.