Le maire de Bonifacio a tenu une conférence de presse ce vendredi 10 septembre. Photo : Capture d'écran Facebook Mairie de Bonifacio
« Bonifacio semble être la bonne conscience de la Corse en termes de politique environnementale » raille Jean-Charles Orsucci. Le maire « vit mal » que sa commune soit « systématiquement montrée du doigt » dans certains domaines. Il faut dire que plusieurs sujets ont récemment déclenché de vives polémiques : notamment la mise en place dans la baie de Sant'Amanza de coffres flottants installés pour permettre aux grands yachts de mouiller sans détruire les herbiers de posidonie et une double vente de terrains constructibles au-dessus du golf de Sperone.
« Le territoire le plus protégé et le plus réglementé »
Et c’est dans un lieu symbolique, celui de la Maison des Pêcheurs, que Jean-Charles Orsucci a choisi de répliquer, ce vendredi 10 septembre. « C’est le symbole de ce que nous avons fait depuis 2008 » indique t-il. « Est-ce que vous connaissez beaucoup d’endroits en France ou l’on investit plus d’un million et demi d’euros pour vingt pêcheurs ? » interroge le maire, qui assume d’avoir financé le bâtiment grâce aux recettes de la plaisance. « On l’a payé avec ce bateau de 85 mètres qui rentre dans le port de Bonifacio, ce bateau qui va nous laisser lors d’une nuitée 5 000 euros. Est-ce que, lorsqu’il rentre dans le port de Bonifacio, nous avons porté atteinte à l’environnement ? Non. »
Piqué au vif, le maire rappelle que Bonifacio est « certainement le territoire le plus protégé et le plus réglementé au niveau national », citant les exemples de la réserve naturelle des bouches de Bonifacio, des sept sites Natura 2000, des 2000 hectares de sites inscrits ou classés ou encore des 1500 hectares d’Espaces Naturels Sensibles. Dans ce cadre, Jean-Charles Orsucci assure mettre en oeuvre une « politique touristique environnementale, durable, sans oublier le pilier social et économique ». Une politique qui, du point de vue des ressources, repose sur « trois mamelles » : le port, les parkings et les résidences secondaires. Ces dernières rapportent « entre deux millions et deux millions et demi d’euros par an » à la commune. Une manne non négligeable. « Comment croyez-vous que nous avons financé le rachat de l’immeuble Tonapan en Haute-Ville qui a couté 500 000 euros pour y faire douze logements sociaux ? » illustre le maire.
Piqué au vif, le maire rappelle que Bonifacio est « certainement le territoire le plus protégé et le plus réglementé au niveau national », citant les exemples de la réserve naturelle des bouches de Bonifacio, des sept sites Natura 2000, des 2000 hectares de sites inscrits ou classés ou encore des 1500 hectares d’Espaces Naturels Sensibles. Dans ce cadre, Jean-Charles Orsucci assure mettre en oeuvre une « politique touristique environnementale, durable, sans oublier le pilier social et économique ». Une politique qui, du point de vue des ressources, repose sur « trois mamelles » : le port, les parkings et les résidences secondaires. Ces dernières rapportent « entre deux millions et deux millions et demi d’euros par an » à la commune. Une manne non négligeable. « Comment croyez-vous que nous avons financé le rachat de l’immeuble Tonapan en Haute-Ville qui a couté 500 000 euros pour y faire douze logements sociaux ? » illustre le maire.
Les attaques « incompréhensibles » des associations
Installation de deux champs photovoltaïques sur la commune, construction d’une usine de traitement des eaux usées à Cavallo « entièrement à la charge des propriétaires de l’île »… Jean-Charles Orsucci égrène les réalisations de son équipe. « On cherche en permanence à être dans une politique qui crée les richesses pour les redistribuer, qui préserve l’environnement et ses ressources… Nous sommes en totale adéquation avec notre programme. C’est pourquoi les bras nous en sont tombés lorsque la polémique est arrivée sur le mouillage organisé ».
Sur ce sujet, le maire regrette les attaques « incompréhensibles » des associations U Levante et ABCDE. Jean-Charles Orsucci défend un projet « novateur », « concerté » avec l’ensemble des acteurs concernés et qui s’inscrirait « pleinement dans le développement durable ». « Nous avons eu un travail de concertation entre l’État et les collectivités territoriales au bénéfice de l’intérêt général et ça marche ! » assure t-il. Le dispositif retenu s’inscrit « dans une logique de quotas tel que préconisée dans les espaces naturels sensibles soumis à de fortes tensions ainsi que par les associations de défense de l’environnement ». D’un point de vue technique, le maire de Bonifacio rappelle que les ouvrages ne sont pas « d’énormes et classiques blocs de béton » et qu'ils sont par ailleurs « posés sur le sable et non sur l’herbier de posidonie ».
Sur ce sujet, le maire regrette les attaques « incompréhensibles » des associations U Levante et ABCDE. Jean-Charles Orsucci défend un projet « novateur », « concerté » avec l’ensemble des acteurs concernés et qui s’inscrirait « pleinement dans le développement durable ». « Nous avons eu un travail de concertation entre l’État et les collectivités territoriales au bénéfice de l’intérêt général et ça marche ! » assure t-il. Le dispositif retenu s’inscrit « dans une logique de quotas tel que préconisée dans les espaces naturels sensibles soumis à de fortes tensions ainsi que par les associations de défense de l’environnement ». D’un point de vue technique, le maire de Bonifacio rappelle que les ouvrages ne sont pas « d’énormes et classiques blocs de béton » et qu'ils sont par ailleurs « posés sur le sable et non sur l’herbier de posidonie ».
Urbanisme : la lecture « restrictive » de l'État et des associations
Pour ce qui est de l’urbanisme, « l’État ne nous fait pas de cadeaux ». Jean-Charles Orsucci estime que « nous sommes aujourd’hui dans les conséquences des lois Grenelle, Elan, littoral… ». Il regrette notamment que l’État ait une lecture « aussi restrictive que celle des associations » sur certains dossiers, notamment lorsqu’elle empêche « des jeunes Bonifaciens de construire leur résidence principale sur notre territoire ». « Quel impact environnemental ou paysager, la maison de 100 m2 d’un jeune Bonifacien peut- elle avoir pour que le permis d’Antoine Gazano ait été déféré au Tribunal Administratif par l’association U Levante ? » questionne Jean-Charles Orsucci.
Enfin, concernant le projet de vente de terrains à une société civile immobilière, le maire déclare que la commune ne pouvait pas préempter, étant donné l'annulation de cette zone du PLU. « Et de toute façon, elle n’aurait pas pu faire jouer ce droit pour un bien de sept millions d’euros » avoue Jean-Charles Orsucci, qui considère que « la SAFER fait son travail ». Toutefois, il se dit prêt à participer à une réunion de concertation afin d’y défendre « les intérêts supérieurs de Bonifacio, et de la Corse ».
Enfin, concernant le projet de vente de terrains à une société civile immobilière, le maire déclare que la commune ne pouvait pas préempter, étant donné l'annulation de cette zone du PLU. « Et de toute façon, elle n’aurait pas pu faire jouer ce droit pour un bien de sept millions d’euros » avoue Jean-Charles Orsucci, qui considère que « la SAFER fait son travail ». Toutefois, il se dit prêt à participer à une réunion de concertation afin d’y défendre « les intérêts supérieurs de Bonifacio, et de la Corse ».