Près de deux heures de retard pour l’installation du nouveau Conseil Economique. La séance a été perturbée par une trentaine d’adhérents du syndicat agricole de Via Campagnola qui protestaient contre la non désignation du syndicat pour siéger au sein de l’instance consultative composée de 63 membres représentatifs de la société civile.
Un recours sera déposé…
Séance mouvementée donc alors que tous les membres du CESEC étaient d’ores et déjà installés dans l’hémicycle. Après plusieurs minutes de palabres dans les couloirs de l’Assemblée de Corse, Pierre Alessandri a demandé à s’exprimer devant la salle non sans rappeler au préalable un certain nombre de revendications :
«Nous avons demandé à être reçus par le CESEC avant la mise en place de la nouvelle équipe car nous souhaitons faire part à tous les membres du Conseil de la procédure qui nous a évincés de ce Conseil malgré notre représentativité à toutes les élections, ce qui représente plus de 35% des suffrages et nous place aujourd’hui comme étant la première organisation régionale. On souhaite faire une déclaration pour alerter l’ensemble des conseillers. »
- Quel sont les raisons de cette éviction et qui en est responsable ?
- « Il est clair que c’est la préfecture de région avec les représentants agricoles. Je dis bien représentants et non pas organisations syndicales, cela pour des raisons de stratégie du Conseil ou simplement pour des raisons personnelles. Appelons un chat un chat. Certains ont misé sur une éviction des arrêtés préfectoraux qui en plus sont illégaux. Donc ils seront attaqués. Un recours sera déposé auprès du Tribunal Administratif en temps voulu. »
Pierre Alessandri a demandé aux candidats à la présidence du Conseil et aux autres organisations syndicales d’exprimer publiquement leurs positions quant à cette polémique. Ce qui par conséquent a longuement retardé la séance et le vote :
« Nous avons bien évidemment alerté la Confédération Nationale de la situation dans laquelle nous nous trouvons. On nous a volontairement écarté du débat public et nous ne nous laisserons pas faire, c’est la raison pour laquelle nous tenions à vous prévenir » a conclu Pierre Alessandri.
Autre intervenant dans le débat, Paul-André Fluxia, représentant de Via Campagnola :
« Il y a trois organisations syndicales représentatives en Corse, malgré cela, nous n’avons pas obtenu de poste. Ce sont des choses qui souvent ne se savent pas, raison pour laquelle nous tenions à l’expliquer à tous les conseillers. Il faut également expliquer que c’est une autre vision de l’agriculture qui est muselée et n’aura donc pas la possibilité de s’exprimer. La responsabilité incombe à la préfecture, mais aussi et surtout à certains syndicats majoritaires qui, au préalable, avaient trouvé un accord avec notre syndicat et sont revenus sur leur parole. On ne comprend vraiment pas ce comportement d’autant plus que notre représentation est importante. Quatre postes sont dévolus au monde agricole, trois sont attribués à la FDSEA, un au JA. Je pense que un tiers des agriculteurs, sur quatre postes en aurait mérité un. »
Les interventions
Plusieurs conseillers sont aussitôt intervenus pour exprimer leurs sentiments.
Jean Brignole du STC : « Nous nous sommes battus pour faire reconnaître nos droits. Nous avons d’ailleurs connu ce problème et je comprends parfaitement la revendication de Via Campagnola qui a raison de déposer un recours auprès du Tribunal Administratif. »
Henri Franceschi, président sortant : « J’entends votre revendication et je reconnais que votre place est ici. Si je suis réélu, vous ne serez pas écartés des travaux. Je prends l’engagement de vous rencontrer lors d’une séance afin que nous puissions ensemble aller vers une agriculture durable et de qualité. »
Paul Scaglia, président élu : « Je comprends vos préoccupations et j’avais même anticipé ce problème car l’agriculture a toute sa place. Si je suis élu, une commission sera créée et je suis prêt à vous recevoir afin que nous voyions ensemble quelle sera la meilleure solution pour sortir de cette situation. »
Paul Giacomoni (FO) : « Votre situation est certes difficile compte tenu de ce qui a été dit et fait. Le reste se situe au sein de votre profession et vous avez totalement raison de vouloir être présents dans cette assemblée. Je vous souhaite beaucoup de courage. »
L’Union des Syndicats Autonomes a tenu à apporter sont soutien à Via Campagnola dans son action.
J.F.
Un recours sera déposé…
Séance mouvementée donc alors que tous les membres du CESEC étaient d’ores et déjà installés dans l’hémicycle. Après plusieurs minutes de palabres dans les couloirs de l’Assemblée de Corse, Pierre Alessandri a demandé à s’exprimer devant la salle non sans rappeler au préalable un certain nombre de revendications :
«Nous avons demandé à être reçus par le CESEC avant la mise en place de la nouvelle équipe car nous souhaitons faire part à tous les membres du Conseil de la procédure qui nous a évincés de ce Conseil malgré notre représentativité à toutes les élections, ce qui représente plus de 35% des suffrages et nous place aujourd’hui comme étant la première organisation régionale. On souhaite faire une déclaration pour alerter l’ensemble des conseillers. »
- Quel sont les raisons de cette éviction et qui en est responsable ?
- « Il est clair que c’est la préfecture de région avec les représentants agricoles. Je dis bien représentants et non pas organisations syndicales, cela pour des raisons de stratégie du Conseil ou simplement pour des raisons personnelles. Appelons un chat un chat. Certains ont misé sur une éviction des arrêtés préfectoraux qui en plus sont illégaux. Donc ils seront attaqués. Un recours sera déposé auprès du Tribunal Administratif en temps voulu. »
Pierre Alessandri a demandé aux candidats à la présidence du Conseil et aux autres organisations syndicales d’exprimer publiquement leurs positions quant à cette polémique. Ce qui par conséquent a longuement retardé la séance et le vote :
« Nous avons bien évidemment alerté la Confédération Nationale de la situation dans laquelle nous nous trouvons. On nous a volontairement écarté du débat public et nous ne nous laisserons pas faire, c’est la raison pour laquelle nous tenions à vous prévenir » a conclu Pierre Alessandri.
Autre intervenant dans le débat, Paul-André Fluxia, représentant de Via Campagnola :
« Il y a trois organisations syndicales représentatives en Corse, malgré cela, nous n’avons pas obtenu de poste. Ce sont des choses qui souvent ne se savent pas, raison pour laquelle nous tenions à l’expliquer à tous les conseillers. Il faut également expliquer que c’est une autre vision de l’agriculture qui est muselée et n’aura donc pas la possibilité de s’exprimer. La responsabilité incombe à la préfecture, mais aussi et surtout à certains syndicats majoritaires qui, au préalable, avaient trouvé un accord avec notre syndicat et sont revenus sur leur parole. On ne comprend vraiment pas ce comportement d’autant plus que notre représentation est importante. Quatre postes sont dévolus au monde agricole, trois sont attribués à la FDSEA, un au JA. Je pense que un tiers des agriculteurs, sur quatre postes en aurait mérité un. »
Les interventions
Plusieurs conseillers sont aussitôt intervenus pour exprimer leurs sentiments.
Jean Brignole du STC : « Nous nous sommes battus pour faire reconnaître nos droits. Nous avons d’ailleurs connu ce problème et je comprends parfaitement la revendication de Via Campagnola qui a raison de déposer un recours auprès du Tribunal Administratif. »
Henri Franceschi, président sortant : « J’entends votre revendication et je reconnais que votre place est ici. Si je suis réélu, vous ne serez pas écartés des travaux. Je prends l’engagement de vous rencontrer lors d’une séance afin que nous puissions ensemble aller vers une agriculture durable et de qualité. »
Paul Scaglia, président élu : « Je comprends vos préoccupations et j’avais même anticipé ce problème car l’agriculture a toute sa place. Si je suis élu, une commission sera créée et je suis prêt à vous recevoir afin que nous voyions ensemble quelle sera la meilleure solution pour sortir de cette situation. »
Paul Giacomoni (FO) : « Votre situation est certes difficile compte tenu de ce qui a été dit et fait. Le reste se situe au sein de votre profession et vous avez totalement raison de vouloir être présents dans cette assemblée. Je vous souhaite beaucoup de courage. »
L’Union des Syndicats Autonomes a tenu à apporter sont soutien à Via Campagnola dans son action.
J.F.
Le préfet de Corse dénonce sa mise en cause
Dans un communiqué "le préfet de Corse dénonce avec la plus grande fermeté la mise en cause de son impartialité dans la désignation des membres du Conseil Économique Social Environnemental et Culturel de Corse, ainsi que les accusations portant sur des manœuvres visant à en exclure Via Campagnola.
Il rappelle que le rôle de l'Etat est de définir par un arrêté préfectoral le collège électoral chargé de désigner les membres du CESECC.
Concernant la représentation du monde agricole, le collège électoral ainsi défini était identique à celui retenu pour la précédente élection du CESC et incluait le syndicat Via Campagnola.
Au sein de ce collège électoral, il appartenait aux organisations représentatives des exploitants agricoles et à elles seules de désigner ceux d'entre eux devant siéger au CESECC."
Il rappelle que le rôle de l'Etat est de définir par un arrêté préfectoral le collège électoral chargé de désigner les membres du CESECC.
Concernant la représentation du monde agricole, le collège électoral ainsi défini était identique à celui retenu pour la précédente élection du CESC et incluait le syndicat Via Campagnola.
Au sein de ce collège électoral, il appartenait aux organisations représentatives des exploitants agricoles et à elles seules de désigner ceux d'entre eux devant siéger au CESECC."
Core in Fronte soutient Via Campagnola
Core In Fronte apporte son soutien au syndicat agricole Via Campagnola, évincé de l'instance représentative de la société civile au Conseil Economique Social Et Culturel, dans le cadre du système des cooptations.
Cela prive cet organisme consultatif d'une certaine vision pour une agriculture corse durable.
Par ailleurs, au vu de diverses autres anomalies, nous proposons une réforme de cette instance pour qu'elle soit un outil souple de démocratie participative, et non un organe bureaucratique couteux calqué sur le modele français.
Cela prive cet organisme consultatif d'une certaine vision pour une agriculture corse durable.
Par ailleurs, au vu de diverses autres anomalies, nous proposons une réforme de cette instance pour qu'elle soit un outil souple de démocratie participative, et non un organe bureaucratique couteux calqué sur le modele français.