Photo archives CNI
L’arrêté préfectoral est tombé le 27 juin dernier : le centre de stockage de Viggianello est, une fois encore, réquisitionné, portant l’extension de la capacité d’enfouissement à 90 000 tonnes. C’est en effet, la quantité de déchets ménagers et assimilés ultimes que produira la Corse-du-Sud en 2022, selon les estimations du Syvadec et de la SAS Lanfranchi Environnement, gestionnaire du centre.
Jusqu’alors, l’installation de stockage n’était autorisée à traiter « que » 58 000 tonnes de déchets. Mais au vu des estimations, la préfecture a donc revu à la hausse ce plafond. Selon le texte de l’arrêté, cette décision est « indispensable pour éviter une situation prévisible d’insalubrité et permettre la continuité du service public de collecte et de traitement des ordures ménagères ». Elle vise notamment à empêcher « une situation prévisible de paralysie à très court terme du service de ramassage et de traitement des ordures ménagères de Corse-du-Sud ».
Jusqu’alors, l’installation de stockage n’était autorisée à traiter « que » 58 000 tonnes de déchets. Mais au vu des estimations, la préfecture a donc revu à la hausse ce plafond. Selon le texte de l’arrêté, cette décision est « indispensable pour éviter une situation prévisible d’insalubrité et permettre la continuité du service public de collecte et de traitement des ordures ménagères ». Elle vise notamment à empêcher « une situation prévisible de paralysie à très court terme du service de ramassage et de traitement des ordures ménagères de Corse-du-Sud ».
« Le déversoir des ordures ménagères de toute la Corse-du-Sud »
Mais les élus de Viggianello ne l’entendent pas de cette oreille. Dans un communiqué en date du 13 juillet, ils font part de leur opposition à cette nouvelle réquisition. « Force est de constater que l’engagement de la municipalité soutenu par le collectif Valincu Lindu, contre l’ouverture de l’ISDND (Ndlr : Installation de stockage de déchets non dangereux) dit Viggianello 2 était légitime, écrivent-ils. Ce combat n’était nullement dirigé contre la SAS Lanfranchi Environnement mais motivé par la crainte, avérée une fois de plus, de voir le Valinco rester pour des années le déversoir des ordures ménagères de toute la Corse-du-Sud et au-delà ! »
Pour les élus de la commune, l’État a sa part de responsabilité. « En autorisant l’ouverture de l’ISDND dit Viggianello 2 avec une capacité de traitement de 58 000 tonnes par an pour dix ans soit 580 000 tonnes, l’État et ses services condamnaient le Valinco aux réquisitions successives, qui ne manqueront pas de se poursuivre dans les prochaines années », argumentent-ils. Aussi, pour les élus de Viggianello, la capacité maximum d’enfouissement sera atteinte « bien avant les dix années prévues ». Et d’interroger : « Que se passera-t-il alors ? Une nouvelle extension avec un nouveau dôme comme pour Viggianello 1 ? Et ensuite ? Un futur Viggianello 3 ? »
Pour les élus de la commune, l’État a sa part de responsabilité. « En autorisant l’ouverture de l’ISDND dit Viggianello 2 avec une capacité de traitement de 58 000 tonnes par an pour dix ans soit 580 000 tonnes, l’État et ses services condamnaient le Valinco aux réquisitions successives, qui ne manqueront pas de se poursuivre dans les prochaines années », argumentent-ils. Aussi, pour les élus de Viggianello, la capacité maximum d’enfouissement sera atteinte « bien avant les dix années prévues ». Et d’interroger : « Que se passera-t-il alors ? Une nouvelle extension avec un nouveau dôme comme pour Viggianello 1 ? Et ensuite ? Un futur Viggianello 3 ? »
« L’immobilisme » des intercommunalités
La commune fustige par ailleurs « l’immobilisme des intercos, grandes productrices de déchets ». « Celles-ci ne peuvent se dédouaner de leurs responsabilités en prônant des projets de centres de surtri surdimensionnés avec CSR (ndlr : Combustibles solides de récupération, utilisés pour la valorisation énergétique dans des usines d’incinération), véritables gouffres financiers dont les contribuables devront assumer la charge », ajoutent les élus. Pour ces derniers, la solution passe par le tri, « notamment des biodéchets et le traitement des déchets au plus près des bassins de vie, afin de limiter les transports ».
« Ce choix s’impose d’autant plus aujourd’hui, dans le contexte économique et climatique actuel », concluent-ils.
« Ce choix s’impose d’autant plus aujourd’hui, dans le contexte économique et climatique actuel », concluent-ils.