Vincent Carlotti, leader du mouvement La Gauche autonomiste.
Voici son billet :
« La débâcle de la gauche incarnée par Paul Giacobbi aux élections territoriales de décembre a trouvé, lors du débat d’orientation budgétaire, son point d’orgue avec le réquisitoire, resté à ce jour sans réponse convaincante, du nouveau président du conseil exécutif de Corse.
Il est clair aujourd’hui que les tentatives de recomposition de la gauche, que pourraient entreprendre celles et ceux qui, malgré les avertissements, ont choisi de s’embarquer sans états d’âme avec lui sur le radeau de la Méduse, sont condamnées à l’échec.
Comment les sympathisants de gauche pourraient-ils accorder leur confiance à ceux qui n’ont pas pris la moindre distance avec des pratiques dont on perçoit aujourd’hui la perversité ?
Comment ces comportements d’une gauche opportuniste, expérimentés en Haute Corse, puis étendus à l’assemblée de Corse, ou le débauchage individuel des élus de droite tient lieu de ligne politique, comme l’a reconnu publiquement le maire de Lucciana dans un courrier à ses administrés, pourraient-ils incarner une quelconque alternative ?
Les Socialistes, singulièrement en Haute Corse, ont longtemps incarné une autre voie, frontalement opposée aux pratiques dont on voit aujourd’hui le résultat : ils ont été à l’origine de chacune des réformes qui ont fait de notre Île la région dotée des plus larges compétences parmi les régions métropolitaines françaises.
Ils ont, hélas, ensuite abandonné cette voie et ont commis la lourde erreur de se rapprocher de ceux qui avaient combattu avec acharnement ces réformes : jusqu’à ce qu’Emmanuelle De Gentili trouve le courage de rompre ce pacte mortifère et noue à Bastia une nouvelle alliance avec les Autonomistes.
J’avais espéré que cette alliance puisse trouver un prolongement aux élections territoriales, et je n’ai toujours pas compris pourquoi le maire de Bonifacio et ses amis ont choisi de faire cavalier seul, portant ainsi un coup d’arrêt à une tentative qui aurait permis de mettre en place une coalition progressiste majoritaire à l’assemblée de Corse.
Il est donc temps d’opérer un choix, et il faut qu’il soit clair et lisible : la rupture avec la gauche opportuniste est pour moi consommée, et le temps est venu que se mette en marche une gauche résolument autonomiste qui participe à l’indispensable mutation qui se profile dans notre Île.
Les Socialistes ne sont pas nationalistes, pas plus qu’ils ne sont indépendantistes : ils considèrent que l’avenir de notre île se situe au sein de la République française, dans le cadre d’un authentique statut d’autonomie qui confère aux élus corses le droit d’élaborer, dans les domaines considérés comme vitaux, des textes ayant force de loi sur le territoire insulaire.
Ils partagent avec les Nationalistes une certaine idée de la Corse et du destin de son peuple, et ils doivent la porter ensemble, en Corse comme à Paris.
Il faut dépasser le clivage gauche-droite, passablement discrédité. Socialistes et Nationalistes doivent bâtir ensemble une nouvelle alliance en phase avec l’époque que nous vivons : celle du rassemblement des forces vives, les forces de la production, paysans, ouvriers, employés des services publics, ingénieurs, chercheurs, entrepreneurs, pour affronter les forces qui vivent en parasites sur la société que sont les forces de la finance rapace, de la rente et de la spéculation, et les forces politiques qui les soutiennent .
L’avenir nous dira si, coté socialiste bien sûr, mais aussi coté nationaliste, cette nouvelle alliance est souhaitée et jugée nécessaire. Il ne s’agit pas, en effet, d’y voir une simple alliance électorale, mais un pacte conclu entre des partenaires décidés à écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de la Corse comme dans celle de ses relations avec la République. »
« La débâcle de la gauche incarnée par Paul Giacobbi aux élections territoriales de décembre a trouvé, lors du débat d’orientation budgétaire, son point d’orgue avec le réquisitoire, resté à ce jour sans réponse convaincante, du nouveau président du conseil exécutif de Corse.
Il est clair aujourd’hui que les tentatives de recomposition de la gauche, que pourraient entreprendre celles et ceux qui, malgré les avertissements, ont choisi de s’embarquer sans états d’âme avec lui sur le radeau de la Méduse, sont condamnées à l’échec.
Comment les sympathisants de gauche pourraient-ils accorder leur confiance à ceux qui n’ont pas pris la moindre distance avec des pratiques dont on perçoit aujourd’hui la perversité ?
Comment ces comportements d’une gauche opportuniste, expérimentés en Haute Corse, puis étendus à l’assemblée de Corse, ou le débauchage individuel des élus de droite tient lieu de ligne politique, comme l’a reconnu publiquement le maire de Lucciana dans un courrier à ses administrés, pourraient-ils incarner une quelconque alternative ?
Les Socialistes, singulièrement en Haute Corse, ont longtemps incarné une autre voie, frontalement opposée aux pratiques dont on voit aujourd’hui le résultat : ils ont été à l’origine de chacune des réformes qui ont fait de notre Île la région dotée des plus larges compétences parmi les régions métropolitaines françaises.
Ils ont, hélas, ensuite abandonné cette voie et ont commis la lourde erreur de se rapprocher de ceux qui avaient combattu avec acharnement ces réformes : jusqu’à ce qu’Emmanuelle De Gentili trouve le courage de rompre ce pacte mortifère et noue à Bastia une nouvelle alliance avec les Autonomistes.
J’avais espéré que cette alliance puisse trouver un prolongement aux élections territoriales, et je n’ai toujours pas compris pourquoi le maire de Bonifacio et ses amis ont choisi de faire cavalier seul, portant ainsi un coup d’arrêt à une tentative qui aurait permis de mettre en place une coalition progressiste majoritaire à l’assemblée de Corse.
Il est donc temps d’opérer un choix, et il faut qu’il soit clair et lisible : la rupture avec la gauche opportuniste est pour moi consommée, et le temps est venu que se mette en marche une gauche résolument autonomiste qui participe à l’indispensable mutation qui se profile dans notre Île.
Les Socialistes ne sont pas nationalistes, pas plus qu’ils ne sont indépendantistes : ils considèrent que l’avenir de notre île se situe au sein de la République française, dans le cadre d’un authentique statut d’autonomie qui confère aux élus corses le droit d’élaborer, dans les domaines considérés comme vitaux, des textes ayant force de loi sur le territoire insulaire.
Ils partagent avec les Nationalistes une certaine idée de la Corse et du destin de son peuple, et ils doivent la porter ensemble, en Corse comme à Paris.
Il faut dépasser le clivage gauche-droite, passablement discrédité. Socialistes et Nationalistes doivent bâtir ensemble une nouvelle alliance en phase avec l’époque que nous vivons : celle du rassemblement des forces vives, les forces de la production, paysans, ouvriers, employés des services publics, ingénieurs, chercheurs, entrepreneurs, pour affronter les forces qui vivent en parasites sur la société que sont les forces de la finance rapace, de la rente et de la spéculation, et les forces politiques qui les soutiennent .
L’avenir nous dira si, coté socialiste bien sûr, mais aussi coté nationaliste, cette nouvelle alliance est souhaitée et jugée nécessaire. Il ne s’agit pas, en effet, d’y voir une simple alliance électorale, mais un pacte conclu entre des partenaires décidés à écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de la Corse comme dans celle de ses relations avec la République. »