Croire que l’Italie va se plier à la décision de la Commission en arrachant et brûlant un million d’arbres centenaires en s’opposant à la population locale complètement désarmée et furieuse face à cette crise économique et humaine, alors même qu’aucun dédommagement n’est prévu pour les producteurs touchés, relève de la plus grande naïveté.
Croire qu’une « zone tampon » (?) de 20 km autour de la zone contaminée va empêcher les insectes vecteurs (plus de 200 espèces) de propager la bactérie montre une totale méconnaissance des modes de transmission (la zone tampon était déjà prévue dans le premier plan de lutte – et pas appliquée).
Mais accepter que des plants venant de la zone touchée entrent en France, c’est proprement ahurissant ! C’est un véritable encouragement à l’arrivée de la bactérie sur le territoire français, déjà menacé par les plants venus d’Amérique centrale (caféier contaminé à Rungis).
Le Cullettivu rappelle que la bactérie Xylella s’attaque à 240 espèces végétales cultivées ou sauvages et qu’elle est une menace gravissime tant pour notre économie que pour notre environnement.
Il est impensable que le Ministre de l’Agriculture ainsi que la Ministre de l’Environnement, tout aussi concernée, n’aient décidément pas pris la mesure du séisme qui s’annonce.
En ce qui concerne la Corse : les filières des producteurs d’huile d’olive, de châtaignes, de prunes et amandes, de miel, l’Interbio, le CIRVI (Centre de recherche viticole insulaire), Via Campagnola d’une part, l’Assemblée de Corse, l’ODARC, le Conseil départemental de Haute-Corse, l’Association des Maires de Haute Corse, l’Association des élus de montagne, la Fédération des Chasseurs de Corse du Sud, U Levante, d’autre part, demandent l’interdiction d’entrée sur le territoire Corse de tous les végétaux quelle que soit leur provenance, ou leur origine.
Exception faite des plants destinés à l’agriculture, à condition que -ci passent par un ou deux ports préalablement désignés où seraient installées des zones de quarantaine.
Le Ministre, qui détient via le Préfet la compétence sanitaire, doit immédiatement en tenir compte et prendre les dispositions nécessaires pour que la bactérie n’entre pas en Corse.
Les Corses ne pourraient pas comprendre que l’île ne bénéficie pas de dispositions de protection particulière compte tenu précisément de sa réalité d’île, entourée par la mer !
Le Cullettivu Xylella, se réserve d’entreprendre toutes les actions nécessaires pour obtenir une protection réelle de notre île.