Ce sont pas moins de 300 personnes du monde agricole qui sont venues assister ce mardi soir à la présentation de la liste Terra Nostra de la FDSEA, portée par Joseph Colombani.
Jean-Marc Venturi, l'actuel président de la Chambre de l'agriculture de Haute-Corse, débutait les présentations, par quelques remerciements, pour enfin appeler en tribune tous les colistiers.
" Avec une telle assistance, il va être difficile de perdre les élections ! Tout cela me rend optimisme. Tout le monde est mobilisé et tout le monde a envie de gagner. Merci également aux maires d'êtres présents".
C'est Joseph Colombani, la tête de liste qui clôturait l'appel, accueilli chaleureusement par l'assemblée.
"Simu fieri d'esse davant'à voi. Fate tutti partita di sta squadra. Parchè soli, ùn ci ghjunghjeremu micca à cunvince è l'autorità in Parigi, è quella in Auropa in Bruxelles è pò in Aiacciu. Ci vole viramente incalcà tutt'inseme chè nò possimu demustrà chì in Corsica, l'agricultura pò campà è pò campà bè! Il y a une volonté de renouveau, ce qui explique ces 3 listes et notamment celles des jeunes agriculteurs. Et c'est tout à leur honneur de s'engager dans cette bataille. Ceci dit, notre porte a toujours été ouverte aux gens de bonnes volonté, sans regarder où ils votaient. Avec Jean-Marc Venturi, nous avons été opposés durant 14 ans. Et nous avons trouvé la ressource pour nous unir car il y avait une intelligence partagée de vouloir construire ensemble et nous étions peu par rapport aux défis et ce qu'il fallait relever dans les différents domaines.
Aujourd'hui, nous allons rentrer dans cette bataille électorale et en suite, dans celle pour préparer la prochaine PAC, avancer sur la problématique du foncier, du financement et d'autres moins évidentes mais terriblement oppressantes, comme celle de la retraite. Sur le continent, la retraite moyenne de base d'un agriculteur est de 807€ contre, 404€" en Corse. Il y a un travail à faire. On ne peut pas rester comme ça !"
"En Corse on peut tout faire ! À condition de l'organiser"
Les grandes mobilisations, nous les attendons également de la part de la CDC, de l'ODARC, son président mais plus son directeur, en arrêt maladie !
Il faut écrire cette histoire de ce que l'agriculture corse peut être. Aujourd'hui, il y a une vraie volonté de réussir.
Pour ma part, c'est mon dernier mandat et je voudrais mettre toute mon expérience, de militant de la cause Corse, de militant syndical, agricole pour essayer de peser et de changer la corse. Alors c'est peut-être un peu prétentieux, mais je ne pense pas être le seul à le vouloir. Je pense que par rapport à l'assistance, il y a une réelle volonté de faire avancer les choses. La CDC également qui a pris cette orientation. [...]. Nous voulons mettre l'agriculture au second rang du niveau des ressources économiques de la Corse. Le premier étant le tourisme. Il y a un potentiel au niveau productif en Corse. En plaine comme en montagne. À condition de l'organiser. Il y a quelques années, les domaines de la viticulture et de l'arboriculture étaient "à paghjolu". Il y a eu une organisation et aujourd'hui, les agriculteurs peuvent en vivre dignement, pour la plupart. [...].
Nous avons quelques jeunes dans notre équipe qui ont envie de conduire leur pays. C'est notre pépinière à nous. Il y a une grande opportunité pour que l'on puisse mettre en œuvre les idées que nous avons depuis 40 ans. La corse ne peut pas et ne doit pas disparaître sur ce plan économique. Ce serait injuste vis à vis des sacrifices qui ont été faits. [...].
Nous sommes en campagne électorales et en campagne, il y a des propos qui sont forcément excessifs. Pour les jeunes agriculteurs, il n'y a pas d'ostracisme. Maintenant, les personnes qui viennent, élus ou pas, s'ils ont un projet, une conviction, une envie et des idées et bien nous les accueillons, nous construisons ensemble et même mieux, ce sont eux les porteurs de projet ! À ces jeunes, qu'ils fassent leur campagne comme ils l'entendent. C'est courageux. Mais nous, notre philosophie ne change pas. Nous travaillerons avec tous ceux qui ont réellement un projet collectif" a ajouté Joseph Colombani.
Pierre Acquaviva, le balanin n°2 de la liste Terra Nostra
"J'ai annoncé mon démarrage dans une démarche collective dans une chambre d'agriculture. Je viens du monde viticole, j'ai une expérience en signe de qualité car je suis président des appellations des origines contrôlée ( AOC), pour la Corse depuis une 20aine d'années. J'espère pouvoir apporter un peu de ce savoir faire et de cette énergie dans une politique agricole plus large. Cette fois-ci, j'y suis avec l'ambition d'avoir des responsabilités".
La réunion s'est terminée autour d'un spuntinu organisé par les agriculteurs, achalandé par le fruits de leur travail.
FDSEA Terra nostra
Joseph-Louis Colombani
Pierre-Pascal Acquaviva
Marie-Josèphe Paoli-Alfonsi
Jean-François Sammarcelli
Toussaint Fazi
Emilie Raffalli
Charles-Marcel Giudicelli
Augustin Pepe
Elisabeth Nicoli
Fabien Lindori
Jean-Paul Leonelli
Josiane Albertini
François-Marie Negroni
Pierre Novella
Lydie Usai-Colombani
Thierry Acquaviva
Guillaume Filippi
Alba Rossi
Marie-Agnès Angelini-Chenet
Jean-François Casabianca