Rite ancestral, devenu désuet à cette époque où travailler la terre ne faisait plus partie des us et coutumes, la Tribbiera a vite été remisée au rang des souvenirs nustrali.
Mais aujourd’hui, cette Tribbiera ou le battage du blé qui était en Corse, tout comme la Tundera, la Tumbera ou encore lea Muntagnera, un des moments phares de l’année pour le monde agricole est peu à peu de retour sur nos aghje. Celle-ci marquait la fin des récoltes du blé entre les mois de juillet et le mois d’août.
À Lumiu, au Clos Culombu, cela fait maintenant 10 ans qu’Etienne Suzzoni fait revivre à tous ceux qui le souhaitent, de manière festive, ce savoir-faire traditionnel, longtemps oublié.
" En 2013, c’était Loulou Bellini de Vallecalle qui venait avec ses bœufs. Aujourd’hui, on voit que les anciens manquent pour nous apprendre les bases. Les gestes. De ce fait, nous souhaitons former les plus jeunes au maniement des animaux, des cordages, de la récolte des blés à l’ancienne. Alors c’est vrai que ce sont des travaux pénibles mais il ne faut pas perdre ces savoir-faire ancestraux. Là il y a Jean Acquaviva qui mène la danse, lui le faisait quand il était petit. Il est accompagné par Paul Suzzoni et Jean-Marie Agostini. Je voudrais que dès la semence du blé jusqu’au pain, l’on puisse développer ce genre de moments pour transmettre ces apprentissages, par quelque de ludique et structuré que l’on pourrait développer avec la Fiera di u Pane. Si l’on ne fait rien tout cela va disparaître" confie Etienne Suzzoni.
Sur l’aghja, deux bœufs réunis par un coppiu, tirent ce fameux tribbiu qui écrase le blé et détache ainsi le grain de l’épi. De grands cercles, des plus petits, c’est un labeur de longue haleine, pour les bêtes et les hommes.
" Nous faisons une tribbiera comme à l’ancienne. Car si l’on voulait manger du pain, il fallait faire tout ce que l’on fait aujourd’hui. C’est surtout pour rappeler que le pain était sacré, par rapport à tout ce travail. Aujourd’hui avec toutes les facilités, le modernisme, on ne s’en rend plus compte" précise Paul Suzzoni.
Une fois que le blés sont détachés des épis, c’est au dieu éole d’entrer en scène. Les épis sont brassés et soulevés à l’aide d’une fourche pour que la paille s’envole et que les grains retombent au sol.
" Je pense que l’on peut revenir à ce genre d’événements. Il faut vraiment les multiplier. C’est ça la vie. On ne peut pas trop s’éloigner de toute ces bases même si aujourd’hui tout est beaucoup plus facile. On a longtemps pensé qu’on ne pourrait plus jamais voir ces tribbiere. Mais j’ai vraiment l’impression qu’il y a un réel besoin de retour aux sources " ajoute-t-il.
Une journée qui s’est clôturée en musique, autour d’un repas et d’une belle soirée festive.
Et en attendant la 11ème édition de la Tribbiera, laissons les organisateurs nous surprendre avec d’autres événements qui mettront à l’honneur tous ces sapè fà qui ne veulent pas mourir.
Mais aujourd’hui, cette Tribbiera ou le battage du blé qui était en Corse, tout comme la Tundera, la Tumbera ou encore lea Muntagnera, un des moments phares de l’année pour le monde agricole est peu à peu de retour sur nos aghje. Celle-ci marquait la fin des récoltes du blé entre les mois de juillet et le mois d’août.
À Lumiu, au Clos Culombu, cela fait maintenant 10 ans qu’Etienne Suzzoni fait revivre à tous ceux qui le souhaitent, de manière festive, ce savoir-faire traditionnel, longtemps oublié.
" En 2013, c’était Loulou Bellini de Vallecalle qui venait avec ses bœufs. Aujourd’hui, on voit que les anciens manquent pour nous apprendre les bases. Les gestes. De ce fait, nous souhaitons former les plus jeunes au maniement des animaux, des cordages, de la récolte des blés à l’ancienne. Alors c’est vrai que ce sont des travaux pénibles mais il ne faut pas perdre ces savoir-faire ancestraux. Là il y a Jean Acquaviva qui mène la danse, lui le faisait quand il était petit. Il est accompagné par Paul Suzzoni et Jean-Marie Agostini. Je voudrais que dès la semence du blé jusqu’au pain, l’on puisse développer ce genre de moments pour transmettre ces apprentissages, par quelque de ludique et structuré que l’on pourrait développer avec la Fiera di u Pane. Si l’on ne fait rien tout cela va disparaître" confie Etienne Suzzoni.
Sur l’aghja, deux bœufs réunis par un coppiu, tirent ce fameux tribbiu qui écrase le blé et détache ainsi le grain de l’épi. De grands cercles, des plus petits, c’est un labeur de longue haleine, pour les bêtes et les hommes.
" Nous faisons une tribbiera comme à l’ancienne. Car si l’on voulait manger du pain, il fallait faire tout ce que l’on fait aujourd’hui. C’est surtout pour rappeler que le pain était sacré, par rapport à tout ce travail. Aujourd’hui avec toutes les facilités, le modernisme, on ne s’en rend plus compte" précise Paul Suzzoni.
Une fois que le blés sont détachés des épis, c’est au dieu éole d’entrer en scène. Les épis sont brassés et soulevés à l’aide d’une fourche pour que la paille s’envole et que les grains retombent au sol.
" Je pense que l’on peut revenir à ce genre d’événements. Il faut vraiment les multiplier. C’est ça la vie. On ne peut pas trop s’éloigner de toute ces bases même si aujourd’hui tout est beaucoup plus facile. On a longtemps pensé qu’on ne pourrait plus jamais voir ces tribbiere. Mais j’ai vraiment l’impression qu’il y a un réel besoin de retour aux sources " ajoute-t-il.
Une journée qui s’est clôturée en musique, autour d’un repas et d’une belle soirée festive.
Et en attendant la 11ème édition de la Tribbiera, laissons les organisateurs nous surprendre avec d’autres événements qui mettront à l’honneur tous ces sapè fà qui ne veulent pas mourir.