- C’est historique, la venue du Pape en Corse vient d’être officialisée. Comment est née cette idée d’inviter le Pape François en Corse ?
- Je pense que tous les évêques du monde invitent le Pape sur leur territoire lorsqu’ils le rencontrent. Nous avons eu un évènement exceptionnel il y a un an : le Pape a créé notre évêque, Mgr Bustillo, cardinal. De fil en aiguille, à partir de cette proximité qu’ils ont, Mgr Bustillo a invité le Pape qui a répondu à son appel et qui a fait le choix de venir parmi nous le 15 décembre prochain.
- Le Pape participera notamment au colloque sur la religiosité populaire en Méditerranée qui semble en harmonie avec ses valeurs, lui qui a souvent mis en avant l’importance de la foi populaire et des traditions locales. Le sujet de ce colloque a-t-il été un élément décisif pour ce déplacement ?
- Cela a été je pense l’un des plus grands facteurs de dire qu’au cœur de la Méditerranée l’Église est présente et que la piété populaire est aussi ce moyen qui peut ramener celles et ceux qui parfois sont perdus, qui n’ont plus de boussole pour se relever, et qui peuvent être apaisés et voir leur conscience éveillée ou réveillée par un cierge, une parole, une poignée de main, un chapelet, ou une image.
- Pour un territoire comme la Corse, qui n’a jamais accueilli un Pape auparavant, c’est une visite qui apparait comme extraordinaire. Le Pape François a-t-il exprimé des raisons spécifiques pour lesquelles il souhaitait visiter la Corse ?
- Depuis son pontificat, le Pape François oriente son regard pastoral sur les périphéries, sur les petits peuples, sur la piété populaire. Il va où l’Église est présente et où elle doit être encouragée et soutenue. Je pense que c’est la dynamique de cette visite du Pape : il ne vient pas en Corse pour triompher, mais pour venir partager un moment avec le peuple corse qui réfléchit sur la foi populaire dans la rue, à travers la laïcité, à travers le lien que nous avons avec les politiques, les agriculteurs, les chefs d’entreprise... L’Église est ancrée en Corse avec les fêtes patronales, les processions, les veillées… On le voit, en Corse nous avons ce culte chrétien qui persévère depuis des siècles, qui connait des hauts et des bas, mais aussi des réussites et des beautés. Je pense que le Pape vient, en conclusion à ce colloque sur la piété populaire, pour nous encourager à persévérer dans la foi. Et puis ce n’est pas que le Pape qui vient, mais aussi le successeur de Pierre, celui qui vient nous confirmer et nous soutenir dans la foi, et nous encourager dans l’évangélisation d’aujourd’hui face à une société qui parfois s’éloigne de Dieu. Et puis nous sommes dans un contexte méditerranéen, et le Pape depuis son Pontificat a montré qu’il est sensible à la Méditerranée. C’est l’un des premiers gestes qu’il a fait pour aller à la rencontre de ceux et celles qui souffrent. Il vit simplement l’Évangile : comme disent les Actes des Apôtres, « Là où il passait, il faisait le bien ». Finalement le 15 décembre, le Pape va passer au milieu des gens et son regard, sa présence, ses paroles seront un remède pour aider le peuple de Dieu à progresser, à croître, à se relever et à prendre un tout autre chemin.
- Je pense que tous les évêques du monde invitent le Pape sur leur territoire lorsqu’ils le rencontrent. Nous avons eu un évènement exceptionnel il y a un an : le Pape a créé notre évêque, Mgr Bustillo, cardinal. De fil en aiguille, à partir de cette proximité qu’ils ont, Mgr Bustillo a invité le Pape qui a répondu à son appel et qui a fait le choix de venir parmi nous le 15 décembre prochain.
- Le Pape participera notamment au colloque sur la religiosité populaire en Méditerranée qui semble en harmonie avec ses valeurs, lui qui a souvent mis en avant l’importance de la foi populaire et des traditions locales. Le sujet de ce colloque a-t-il été un élément décisif pour ce déplacement ?
- Cela a été je pense l’un des plus grands facteurs de dire qu’au cœur de la Méditerranée l’Église est présente et que la piété populaire est aussi ce moyen qui peut ramener celles et ceux qui parfois sont perdus, qui n’ont plus de boussole pour se relever, et qui peuvent être apaisés et voir leur conscience éveillée ou réveillée par un cierge, une parole, une poignée de main, un chapelet, ou une image.
- Pour un territoire comme la Corse, qui n’a jamais accueilli un Pape auparavant, c’est une visite qui apparait comme extraordinaire. Le Pape François a-t-il exprimé des raisons spécifiques pour lesquelles il souhaitait visiter la Corse ?
- Depuis son pontificat, le Pape François oriente son regard pastoral sur les périphéries, sur les petits peuples, sur la piété populaire. Il va où l’Église est présente et où elle doit être encouragée et soutenue. Je pense que c’est la dynamique de cette visite du Pape : il ne vient pas en Corse pour triompher, mais pour venir partager un moment avec le peuple corse qui réfléchit sur la foi populaire dans la rue, à travers la laïcité, à travers le lien que nous avons avec les politiques, les agriculteurs, les chefs d’entreprise... L’Église est ancrée en Corse avec les fêtes patronales, les processions, les veillées… On le voit, en Corse nous avons ce culte chrétien qui persévère depuis des siècles, qui connait des hauts et des bas, mais aussi des réussites et des beautés. Je pense que le Pape vient, en conclusion à ce colloque sur la piété populaire, pour nous encourager à persévérer dans la foi. Et puis ce n’est pas que le Pape qui vient, mais aussi le successeur de Pierre, celui qui vient nous confirmer et nous soutenir dans la foi, et nous encourager dans l’évangélisation d’aujourd’hui face à une société qui parfois s’éloigne de Dieu. Et puis nous sommes dans un contexte méditerranéen, et le Pape depuis son Pontificat a montré qu’il est sensible à la Méditerranée. C’est l’un des premiers gestes qu’il a fait pour aller à la rencontre de ceux et celles qui souffrent. Il vit simplement l’Évangile : comme disent les Actes des Apôtres, « Là où il passait, il faisait le bien ». Finalement le 15 décembre, le Pape va passer au milieu des gens et son regard, sa présence, ses paroles seront un remède pour aider le peuple de Dieu à progresser, à croître, à se relever et à prendre un tout autre chemin.
- Quel regard Pape porte-t-il sur la Corse ?
- Le Pape a été fasciné par la présence et l’éclat de voix des Corses qui étaient présents à Rome lorsqu’il remettait la barrette sur la tête de Mgr Bustillo pour le créer cardinal. Quand on regarde les images, le Pape s’arrête quelques secondes et regarde le peuple debout qui crie et exulte. Le lendemain à l’occasion d’une rencontre avec le cardinal Bustillo, il lui a même dit « ton peuple crie » et le cardinal a répondu « mon peuple est vivant ».
- Connaissez-vous déjà les thèmes particuliers et que le Pape pourrait aborder sur l’île ?
- Le plus grand thème sera la piété populaire, l’encouragement des confréries, des catéchistes, à être vraiment dans une grande proximité avec la société. Et puis le thème central sera la paix dans le monde, et plus intensément en Méditerranée. Nous serons 9 jours avant Noël, avant la célébration du prince de la paix. Le Pape va être un peu le précurseur qui va nous entrainer à célébrer l’une des plus grandes fêtes du christianisme qui est Noël. Et c’est pour cela que dans l’organisation de cette journée, on veut qu’Ajaccio soit un grand village corse où tout le monde puisse circuler librement. Il y aura des écrans géants partout, afin que si une personne ne peut pas accéder au lieu où aura lieu la messe elle puisse s’arrêter dans la rue et voir et écouter le Pape. Cela va être une journée où il y aura un vivre ensemble dans la diversité de ce que nous sommes. Il faut qu’il n’y ait aucune barrière dans la ville d’Ajaccio, en dehors de la sécurité pour que tout se passe bien. Nous souhaitons avec les autres organisateurs que le centre-ville d’Ajaccio soit une grande église.
- D’un point de vue concret, comment la visite va-t-elle s’organiser ?
- Il y aura tout un programme qui sera donné dans les jours à venir. Il faudra vivre une certaine obéissance fraternelle pour que la charité rayonne. C’est sûr que l’on va être ennuyé car des périmètres seront bloqués, mais il y aura des navettes, des bénévoles, et des confréries - qui vont avoir une place particulière pour accueillir les gens-, qui vont guider tous les pèlerins. Il n’y a aucune difficulté sur ce plan-là. Et si les gens découvrent une difficulté, nous serons là pour les orienter. Nous aussi allons lancer un grand projet avec tous les commerçants de la ville que l’on va inviter à réaliser une crèche dans leurs vitrines, sur le comptoir de leur bar, dans leurs restaurants, à l’entrée des hôtels, pour dire que le symbole de la communion avec le Pape François c’est la piété populaire. La crèche a été inventée par St François d’Assises, dont le message était la paix, que toutes les religions s’entendent, que tous les peuples soient en harmonie. Les crèches vont être un chemin qui va nous conduire à la rencontre du Pape François qui va lui-même nous aider à aller vers la crèche, là où le Christ nous dit que Dieu aime toute l’humanité.
- Le Pape a été fasciné par la présence et l’éclat de voix des Corses qui étaient présents à Rome lorsqu’il remettait la barrette sur la tête de Mgr Bustillo pour le créer cardinal. Quand on regarde les images, le Pape s’arrête quelques secondes et regarde le peuple debout qui crie et exulte. Le lendemain à l’occasion d’une rencontre avec le cardinal Bustillo, il lui a même dit « ton peuple crie » et le cardinal a répondu « mon peuple est vivant ».
- Connaissez-vous déjà les thèmes particuliers et que le Pape pourrait aborder sur l’île ?
- Le plus grand thème sera la piété populaire, l’encouragement des confréries, des catéchistes, à être vraiment dans une grande proximité avec la société. Et puis le thème central sera la paix dans le monde, et plus intensément en Méditerranée. Nous serons 9 jours avant Noël, avant la célébration du prince de la paix. Le Pape va être un peu le précurseur qui va nous entrainer à célébrer l’une des plus grandes fêtes du christianisme qui est Noël. Et c’est pour cela que dans l’organisation de cette journée, on veut qu’Ajaccio soit un grand village corse où tout le monde puisse circuler librement. Il y aura des écrans géants partout, afin que si une personne ne peut pas accéder au lieu où aura lieu la messe elle puisse s’arrêter dans la rue et voir et écouter le Pape. Cela va être une journée où il y aura un vivre ensemble dans la diversité de ce que nous sommes. Il faut qu’il n’y ait aucune barrière dans la ville d’Ajaccio, en dehors de la sécurité pour que tout se passe bien. Nous souhaitons avec les autres organisateurs que le centre-ville d’Ajaccio soit une grande église.
- D’un point de vue concret, comment la visite va-t-elle s’organiser ?
- Il y aura tout un programme qui sera donné dans les jours à venir. Il faudra vivre une certaine obéissance fraternelle pour que la charité rayonne. C’est sûr que l’on va être ennuyé car des périmètres seront bloqués, mais il y aura des navettes, des bénévoles, et des confréries - qui vont avoir une place particulière pour accueillir les gens-, qui vont guider tous les pèlerins. Il n’y a aucune difficulté sur ce plan-là. Et si les gens découvrent une difficulté, nous serons là pour les orienter. Nous aussi allons lancer un grand projet avec tous les commerçants de la ville que l’on va inviter à réaliser une crèche dans leurs vitrines, sur le comptoir de leur bar, dans leurs restaurants, à l’entrée des hôtels, pour dire que le symbole de la communion avec le Pape François c’est la piété populaire. La crèche a été inventée par St François d’Assises, dont le message était la paix, que toutes les religions s’entendent, que tous les peuples soient en harmonie. Les crèches vont être un chemin qui va nous conduire à la rencontre du Pape François qui va lui-même nous aider à aller vers la crèche, là où le Christ nous dit que Dieu aime toute l’humanité.
- Le Pape a l’habitude de faire des messes dans de grands stades, dans des lieux qui peuvent accueillir plusieurs dizaines de milliers de personnes. Ajaccio étant une ville aux capacités limitées en termes de grands espaces publics, certains seront forcément un peu frustrés de ne pas pouvoir être proches du Pape…
- Les gens seront dans la joie de pouvoir accueillir le Pape et de le voir. Tout le monde d’une certaine manière va voir le Pape, va entendre sa voix, apercevoir sa silhouette et va savourer l’ambiance qui va faire grandir le lieu qui a été choisi pour célébrer l’accueil du Pape François. Et n’oublions pas que le 15 décembre, dans la liturgie de l’Église, c’est le dimanche de la joie. C’est peut être un clin d’œil de Dieu de nous dire que l’on va se retrouver dans la joie pré-festive de Noël pour préparer notre engouement à célébrer différemment notre foi.
- La sécurité sera bien sûr un point essentiel. Pouvez-vous nous donner une idée des mesures de sécurité qui seront déployées pour assurer la sécurité du Saint-Père et des fidèles ?
- Des mesures de sécurité seront évidemment déployées, comme dans tous les grands rassemblements. Tout se passera bien au niveau communication pour que tout le peuple de Dieu puisse célébrer cette journée dans la joie et surtout dans la sécurité. On ne peut pas mettre un peuple en danger parce qu’il y a un grand évènement. Il y aura des orientations, des mouvements qui seront quasiment obligatoires et nous allons tous passer parce que tout ce qui nous est proposé pour vivre cette journée dans la joie.
- Quid de l’aspect financier de cette visite ? Qui financera la mise en place de cet évènement extraordinaire à Ajaccio ?
- Le coût de l’opération va s’élever à quelques millions. C’est pour cela que nous appelons les Corses et les amis de la Corse à nous aider, puisque c’est l’Église de Corse qui va entrer dans cette organisation et qui aura la facture de tout cet évènement à la fin. Nous allons être aidés par des mécènes qui vont nous aider et sponsoriser l’évènement, mais aujourd’hui le plus petit don contribuera à ce grand évènement.
- Les gens seront dans la joie de pouvoir accueillir le Pape et de le voir. Tout le monde d’une certaine manière va voir le Pape, va entendre sa voix, apercevoir sa silhouette et va savourer l’ambiance qui va faire grandir le lieu qui a été choisi pour célébrer l’accueil du Pape François. Et n’oublions pas que le 15 décembre, dans la liturgie de l’Église, c’est le dimanche de la joie. C’est peut être un clin d’œil de Dieu de nous dire que l’on va se retrouver dans la joie pré-festive de Noël pour préparer notre engouement à célébrer différemment notre foi.
- La sécurité sera bien sûr un point essentiel. Pouvez-vous nous donner une idée des mesures de sécurité qui seront déployées pour assurer la sécurité du Saint-Père et des fidèles ?
- Des mesures de sécurité seront évidemment déployées, comme dans tous les grands rassemblements. Tout se passera bien au niveau communication pour que tout le peuple de Dieu puisse célébrer cette journée dans la joie et surtout dans la sécurité. On ne peut pas mettre un peuple en danger parce qu’il y a un grand évènement. Il y aura des orientations, des mouvements qui seront quasiment obligatoires et nous allons tous passer parce que tout ce qui nous est proposé pour vivre cette journée dans la joie.
- Quid de l’aspect financier de cette visite ? Qui financera la mise en place de cet évènement extraordinaire à Ajaccio ?
- Le coût de l’opération va s’élever à quelques millions. C’est pour cela que nous appelons les Corses et les amis de la Corse à nous aider, puisque c’est l’Église de Corse qui va entrer dans cette organisation et qui aura la facture de tout cet évènement à la fin. Nous allons être aidés par des mécènes qui vont nous aider et sponsoriser l’évènement, mais aujourd’hui le plus petit don contribuera à ce grand évènement.