
En l’absence du maire, retenu à Ajaccio, ce comité de pilotage a été coprésidé par l’adjointe Marie-Jo Culioli-Vichera et le sous-préfet Anthony Barraco.
Les précédents COPIL avaient notamment conduit à la définition du diagnostic du territoire et à l’arrêt du périmètre concerné. Avec cette nouvelle étape, on rentre encore plus dans le concret, puisque les différentes parties prenantes ont posé des constats sur des situations à améliorer, en apportant à chaque fois des pistes de travail. « L'intérêt du projet Grand Site de France Bonifacio est de trouver un équilibre entre la préservation et la restauration de paysages fragiles et attractifs, l'organisation intelligente d'une fréquentation touristique qu'il faut gérer, maîtriser et la promotion des valeurs du développement durable », synthétise Marie-Jo Culioli-Vichera, l'adjointe en charge des affaires maritimes, du développement durable et du projet Grand Site de France Bonifacio. Les enjeux s’articulent autour de cinq problématiques, déclinées en vingt-neuf actions concrètes résumées ci-dessous.
La gouvernance
Si la commune est la structure gestionnaire du Projet Grand Site de France Bonifacio, elle n’est pas seule à intervenir sur la planification de son territoire et l’intérêt est de partager sa gouvernance. Une coordination accrue entre la commune, l’intercommunalité Sud Corse et la Collectivité de Corse passera par la réunion d’un comité technique dès cette année, pour toutes questions relatives à la planification territoriale. La gestion du Grand Site de France devra tenir compte le plus possible de l’intégration paysagère : par exemple, selon que l’on soit en présence d’un environnement rocheux calcaire ou granitique à Bonifacio, l’entretien des routes et chemins devra s’adapter à ces spécificités géologiques.
La préservation des paysages
Le diagnostic de territoire a permis de définir un périmètre d’environ 9 300 hectares. Sur les huit grands types de paysages qui constituent la Corse, pas moins de cinq sont représentés à Bonifacio et quatre dans le périmètre du projet GSF. Son ambition est de préserver cette diversité. Cela passe notamment par la requalification paysagère des sites emblématiques tels que le site des falaises de Pertusatu. A ce jour, seul le secteur de Campu Rumanilu est sécurisé. Pertusatu est attractif, mais présente un risque car ses cheminements ne sont pas aménagés. De plus, le piale, ce plateau calcaire couvert d’une végétation rase et qui file jusqu’au phare de Pertusatu, est dégradé et peu valorisé. Un projet de requalification paysagère, estimé à 3,5 millions d’euros, est espéré à l’horizon 2028.
D’autres projets de requalification paysagère sont à l’étude, comme à l’Ermitage de Trinité, un lieu très prisé des Bonifaciens et au départ de nombreux sentiers de randonnée côtiers. A Piantarella, le manque de gestion actuel est dû à l’absence de maîtrise foncière et d’aménagements qui entraînent l’été venu, des conflits d’usages, de sécurité et d’accueil des publics. En ce sens, le COPIL a mis en avant la nécessité de gérer ces importants flux de véhicules. Il existe les mêmes problèmes de stationnement sur le secteur d’A Tunara, un spot balnéaire qui comprend deux restaurants et des activités de pleine nature.
Enfin, le quartier de la Marine et de l’arrière-port de Bonifacio est un lieu de passage obligatoire, point de convergence et d’accès à la haute-ville. L’arrière-port concentre de grandes zones de stationnements publiques et privées. C’est le point d’accueil des plaisanciers à la capitainerie et des touristes. Il abrite également de nombreuses activités économique (pêcheurs, hôteliers, restaurants, commerces, port de plaisance et port de commerce), ainsi que des logements. Le COPIL préconise de réunir tous ces acteurs pour définir une ambition collective en matière de requalification paysagère. Patrick Tafani, adjoint à l’urbanisme, rappelle toutefois que « cela ne doit pas passer par la création de freins réglementaires supplémentaires aux aménagements dans un territoire qui, par son caractère exceptionnel, est déjà soumis à bon nombre de restrictions. Par exemple, nous avons acté que c’est bien l’organisme gestionnaire du grand Site, à savoir la commune, qui décidera si un projet, localisé dans le périmètre du futur Grand site, doit passer ou non par la commission locale selon son impact paysager et architectural. »
La fréquentation
Un site attractif nécessite une gestion attentionnée, en particulier pour garantir la préservation de l’esprit des lieux et du cadre de vie. Pour ce faire, la connaissance des publics est un des objectifs de projet GSF, d’où l’idée de créer un observatoire de la fréquentation, sur terre comme sur mer. Un schéma directeur de gestion des flux routiers tentera de trouver une solution à l’épineux problème des embouteillages à l’entrée de ville durant la saison touristique. En effet, la route territoriale est un passage obligatoire pour se rendre sur les sites attractifs, ce qui provoque une circulation difficile les jours d’affluence. Actuellement, la mobilité est axée sur l’utilisation de véhicules individuels et pêche par un manque de solutions alternatives. En parallèle, il convient de réfléchir à un plan de développement de mobilités douces sur le périmètre Grand Site de France, en vue de connecter les différents secteurs touristiques.
La qualité d’accueil et l’offre de découverte
Les actions à mener consistent à soutenir, accompagner, valoriser les démarches d’accueil déjà existantes et mettre en place une communication adaptée auprès du public. Il conviendra notamment de sensibiliser les socioprofessionnels bonifaciens au projet GSF, tout en leur donnant les outils pour qu’ils puissent faire évoluer leurs offres, en adéquation avec la démarche. Renforcer le pouvoir d’attraction de Bonifacio, c’est aussi structurer une offre touristique à l’année, au travers de la mise en place d’événements. Enfin, à travers ce COPIL, le projet Grand Site de France entend rester soucieux des problématiques environnementales. Le port de Bonifacio est déjà labellisé Pavillon bleu et certifié Port propre et port actif en biodiversité. Il conviendra de poursuivre les actions de préservation des ressources et de développer les aménagements propices à la biodiversité.
Le développement durable du territoire
Au-delà du périmètre du Grand Site, le territoire Sud Corse entend rester une destination touristique de premier plan. Dans cette optique, un schéma de développement touristique territorial est en préparation sur douze ans, de 2027 à 2039. En parallèle, ce cinquième axe de travail ambitionne de soutenir la vocation agricole du territoire, via notamment la gestion durable de la ressource en eau. Mais aussi de valoriser l’artisanat local (pêche, coutellerie), qui est fortement impacté par la saisonnalité, en organisant des événements hors saison. Pour le maire de Bonifacio Jean-Charles Orsucci, « l’implication de tous est la clé de la réussite, dans une notion d’équilibre entre préservation des lieux et accueil des locaux et visiteurs ».
La gouvernance
Si la commune est la structure gestionnaire du Projet Grand Site de France Bonifacio, elle n’est pas seule à intervenir sur la planification de son territoire et l’intérêt est de partager sa gouvernance. Une coordination accrue entre la commune, l’intercommunalité Sud Corse et la Collectivité de Corse passera par la réunion d’un comité technique dès cette année, pour toutes questions relatives à la planification territoriale. La gestion du Grand Site de France devra tenir compte le plus possible de l’intégration paysagère : par exemple, selon que l’on soit en présence d’un environnement rocheux calcaire ou granitique à Bonifacio, l’entretien des routes et chemins devra s’adapter à ces spécificités géologiques.
La préservation des paysages
Le diagnostic de territoire a permis de définir un périmètre d’environ 9 300 hectares. Sur les huit grands types de paysages qui constituent la Corse, pas moins de cinq sont représentés à Bonifacio et quatre dans le périmètre du projet GSF. Son ambition est de préserver cette diversité. Cela passe notamment par la requalification paysagère des sites emblématiques tels que le site des falaises de Pertusatu. A ce jour, seul le secteur de Campu Rumanilu est sécurisé. Pertusatu est attractif, mais présente un risque car ses cheminements ne sont pas aménagés. De plus, le piale, ce plateau calcaire couvert d’une végétation rase et qui file jusqu’au phare de Pertusatu, est dégradé et peu valorisé. Un projet de requalification paysagère, estimé à 3,5 millions d’euros, est espéré à l’horizon 2028.
D’autres projets de requalification paysagère sont à l’étude, comme à l’Ermitage de Trinité, un lieu très prisé des Bonifaciens et au départ de nombreux sentiers de randonnée côtiers. A Piantarella, le manque de gestion actuel est dû à l’absence de maîtrise foncière et d’aménagements qui entraînent l’été venu, des conflits d’usages, de sécurité et d’accueil des publics. En ce sens, le COPIL a mis en avant la nécessité de gérer ces importants flux de véhicules. Il existe les mêmes problèmes de stationnement sur le secteur d’A Tunara, un spot balnéaire qui comprend deux restaurants et des activités de pleine nature.
Enfin, le quartier de la Marine et de l’arrière-port de Bonifacio est un lieu de passage obligatoire, point de convergence et d’accès à la haute-ville. L’arrière-port concentre de grandes zones de stationnements publiques et privées. C’est le point d’accueil des plaisanciers à la capitainerie et des touristes. Il abrite également de nombreuses activités économique (pêcheurs, hôteliers, restaurants, commerces, port de plaisance et port de commerce), ainsi que des logements. Le COPIL préconise de réunir tous ces acteurs pour définir une ambition collective en matière de requalification paysagère. Patrick Tafani, adjoint à l’urbanisme, rappelle toutefois que « cela ne doit pas passer par la création de freins réglementaires supplémentaires aux aménagements dans un territoire qui, par son caractère exceptionnel, est déjà soumis à bon nombre de restrictions. Par exemple, nous avons acté que c’est bien l’organisme gestionnaire du grand Site, à savoir la commune, qui décidera si un projet, localisé dans le périmètre du futur Grand site, doit passer ou non par la commission locale selon son impact paysager et architectural. »
La fréquentation
Un site attractif nécessite une gestion attentionnée, en particulier pour garantir la préservation de l’esprit des lieux et du cadre de vie. Pour ce faire, la connaissance des publics est un des objectifs de projet GSF, d’où l’idée de créer un observatoire de la fréquentation, sur terre comme sur mer. Un schéma directeur de gestion des flux routiers tentera de trouver une solution à l’épineux problème des embouteillages à l’entrée de ville durant la saison touristique. En effet, la route territoriale est un passage obligatoire pour se rendre sur les sites attractifs, ce qui provoque une circulation difficile les jours d’affluence. Actuellement, la mobilité est axée sur l’utilisation de véhicules individuels et pêche par un manque de solutions alternatives. En parallèle, il convient de réfléchir à un plan de développement de mobilités douces sur le périmètre Grand Site de France, en vue de connecter les différents secteurs touristiques.
La qualité d’accueil et l’offre de découverte
Les actions à mener consistent à soutenir, accompagner, valoriser les démarches d’accueil déjà existantes et mettre en place une communication adaptée auprès du public. Il conviendra notamment de sensibiliser les socioprofessionnels bonifaciens au projet GSF, tout en leur donnant les outils pour qu’ils puissent faire évoluer leurs offres, en adéquation avec la démarche. Renforcer le pouvoir d’attraction de Bonifacio, c’est aussi structurer une offre touristique à l’année, au travers de la mise en place d’événements. Enfin, à travers ce COPIL, le projet Grand Site de France entend rester soucieux des problématiques environnementales. Le port de Bonifacio est déjà labellisé Pavillon bleu et certifié Port propre et port actif en biodiversité. Il conviendra de poursuivre les actions de préservation des ressources et de développer les aménagements propices à la biodiversité.
Le développement durable du territoire
Au-delà du périmètre du Grand Site, le territoire Sud Corse entend rester une destination touristique de premier plan. Dans cette optique, un schéma de développement touristique territorial est en préparation sur douze ans, de 2027 à 2039. En parallèle, ce cinquième axe de travail ambitionne de soutenir la vocation agricole du territoire, via notamment la gestion durable de la ressource en eau. Mais aussi de valoriser l’artisanat local (pêche, coutellerie), qui est fortement impacté par la saisonnalité, en organisant des événements hors saison. Pour le maire de Bonifacio Jean-Charles Orsucci, « l’implication de tous est la clé de la réussite, dans une notion d’équilibre entre préservation des lieux et accueil des locaux et visiteurs ».