La tempête Adrian est toujours présente dans les mémoires sur l’ensemble de l’île et d’autant plus sur Ajaccio qui a été lourdement touchée par la fureur de ce phénomène. Loin d’être un fait isolé, Adrien a été l’un des symptômes du changement climatique que nous connaissons à l’échelle mondiale et dont la Corse, elle aussi, fait les frais. Une journée de travail a donc été organisée à Ajaccio à la Mairie sur cette thématique. Le Maire d’Ajaccio était entouré pour l’occasion de son adjointe à l’urbanisme Nicole Ottavy mais aussi de Marie Carrega, adjointe au secrétaire général de l’ONERC et de Guillaume Bonnentien, expert « villes durables et infrastructures » au sein du groupe EcoAct.
Le maire Laurent Marcangeli a ouvert ce séminaire avec un discours qui ne se voulait pas pessimiste mais réaliste : « La Ville d’Ajaccio a réalisé son bilan carbone en 2017, preuve de notre engagement en faveur du développement durable. Nous avons également signé l’acte d’adhésion à la convention des maires pour le climat et l’énergie. Nous avons une responsabilité collective à être plus résilients et économes en énergie. Nous nous sommes donc engagés à mettre en œuvre des mesures fixées par l’Union Européenne à l’horizon 2030 à savoir une réduction des gaz à effet de serre d’au moins 40%, une réduction d’au moins 27% des consommations énergétiques. Le projet européen ADAPT vient compléter, encadrer, formaliser et donner du relief aux actions menées pour satisfaire aux engagements à tenir dans le cadre de cette convention. Beaucoup de temps a été perdu sur la sensibilisation liée aux changements climatiques. La question est posée de savoir s’il est trop tard, beaucoup de chercheurs posent un triste constat. La question est de savoir si nous allons dans le mur, et à quelle vitesse nous y allons. Nous ne sommes pas armés pour faire face aux conséquences de ces changements. Le bilan carbone n’est pas bon. Il nous faut réduire la consommation carbone de nos bâtiments et revoir notre mode de vie.
J’ai également le sentiment que nous sommes en train de reculer sur le projet de la centrale du Vazzio qui fonctionne au fioul lourd. C’est une honte pour la Corse et demain une condamnation pour la France. Je suis très inquiet lorsqu’on semble déjà avoir abandonné l’alimentation en gaz à cause de coûts trop élevés et lorsque je vois que le projet de nouvelle centrale semble être fortement remis en cause ».
Comme l'a expliqué ensuite Nicole Ottavy, le projet transfrontalier ADAPT a, par ailleurs, vocation de rendre plus résilientes les villes de la région transfrontalière de la Haute Tyrrhénienne face aux risques dérivant des changements climatiques, avec une référence particulière aux inondations urbaines causées par des pluies soudaines et intenses.
Ajaccio s’est engagée dans ce projet aux côtés d’autres collectivités : Bastia, le département du Var mais aussi des communes italiennes telles Alghero, Livorno, Sassari... Ensembles, ces villes souhaitent mettre en place un plan conjoint d’adaptation, les expériences des unes alimentant les projets des autres.
C’est ainsi que s’est ouverte la séance plénière de la matinée qui a ensuite laissée place à des tables rondes l'après midi. L’anticipation et l’adaptation seront désormais nécessaires lorsqu’on parle de résilience des territoires. Sur la ville d’Ajaccio, cela se déclinera en 6 axes stratégiques et 39 propositions d’actions classées en fonction de solutions vertes, grises et douces.
Le maire Laurent Marcangeli a ouvert ce séminaire avec un discours qui ne se voulait pas pessimiste mais réaliste : « La Ville d’Ajaccio a réalisé son bilan carbone en 2017, preuve de notre engagement en faveur du développement durable. Nous avons également signé l’acte d’adhésion à la convention des maires pour le climat et l’énergie. Nous avons une responsabilité collective à être plus résilients et économes en énergie. Nous nous sommes donc engagés à mettre en œuvre des mesures fixées par l’Union Européenne à l’horizon 2030 à savoir une réduction des gaz à effet de serre d’au moins 40%, une réduction d’au moins 27% des consommations énergétiques. Le projet européen ADAPT vient compléter, encadrer, formaliser et donner du relief aux actions menées pour satisfaire aux engagements à tenir dans le cadre de cette convention. Beaucoup de temps a été perdu sur la sensibilisation liée aux changements climatiques. La question est posée de savoir s’il est trop tard, beaucoup de chercheurs posent un triste constat. La question est de savoir si nous allons dans le mur, et à quelle vitesse nous y allons. Nous ne sommes pas armés pour faire face aux conséquences de ces changements. Le bilan carbone n’est pas bon. Il nous faut réduire la consommation carbone de nos bâtiments et revoir notre mode de vie.
J’ai également le sentiment que nous sommes en train de reculer sur le projet de la centrale du Vazzio qui fonctionne au fioul lourd. C’est une honte pour la Corse et demain une condamnation pour la France. Je suis très inquiet lorsqu’on semble déjà avoir abandonné l’alimentation en gaz à cause de coûts trop élevés et lorsque je vois que le projet de nouvelle centrale semble être fortement remis en cause ».
Comme l'a expliqué ensuite Nicole Ottavy, le projet transfrontalier ADAPT a, par ailleurs, vocation de rendre plus résilientes les villes de la région transfrontalière de la Haute Tyrrhénienne face aux risques dérivant des changements climatiques, avec une référence particulière aux inondations urbaines causées par des pluies soudaines et intenses.
Ajaccio s’est engagée dans ce projet aux côtés d’autres collectivités : Bastia, le département du Var mais aussi des communes italiennes telles Alghero, Livorno, Sassari... Ensembles, ces villes souhaitent mettre en place un plan conjoint d’adaptation, les expériences des unes alimentant les projets des autres.
C’est ainsi que s’est ouverte la séance plénière de la matinée qui a ensuite laissée place à des tables rondes l'après midi. L’anticipation et l’adaptation seront désormais nécessaires lorsqu’on parle de résilience des territoires. Sur la ville d’Ajaccio, cela se déclinera en 6 axes stratégiques et 39 propositions d’actions classées en fonction de solutions vertes, grises et douces.