« Nous souhaitons une revalorisation des moyens dans le cadre des transports sanitaires mais pas que. Le calendrier que nous propose l’ARS ne convient pas, ni même l’application de l’article 80 qui va mettre les ambulanciers dans la rue et au chômage.»
Après les « gilets jaunes » voici les « bousons bleus » qui manifestent pour se faire entendre. Les ambulanciers sont à leur tour descendus dans la rue hier matin pour faire valoir leur revendications et surtout s’insurger contre un article de loi relatif au financement des transports de malades qui mettrait la profession en danger.
Explications
Depuis le 1er octobre 2018 - en application de l'article 80 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 - le financement des transports des personnes malades ou accidentés inter ou intra établissements de santé n’est plus assuré par l'assurance maladie mais par les hôpitaux et les cliniques eux mêmes.
Conséquences
Les ambulanciers concernés craignent que les hôpitaux et les cliniques privilégient les grosses sociétés qui auront remporté les appels d'offre à bas prix. En effet, selon la note, le montant du transport sanitaire à la charge des établissements de santé va représenter avec cette mesure 15% des dépenses!
Reçus à l’ARS
Les ambulanciers demandent donc l'abrogation de l'article 80 mais aussi la détaxe du carburant (comme les gilets jaunes) et la réévaluation des tarifs inchangés depuis 2013. Côté patients, ce changement n'affecte pas, pour l'instant, les remboursements par l’assurance maladie.
Il faut savoir que l'objectif de cette réforme est de responsabiliser les établissements de santé, forts prescripteurs de transports sanitaires, mais qui ne paient qu'une faible part de la dépense totale. En conséquence, le choix de l'opérateur pour effectuer ces trajets se fait désormais via des appels d'offres. C'est ce que dénoncent les ambulanciers. Dans ce secteur essentiellement composé de petites structures, les professionnels redoutent que les hôpitaux travaillent en priorité avec de grands groupes qui pratiquent des prix plus attractifs sur lesquels ils ne pourront pas s'aligner.
Prochaine réunion le 9 janvier
L’après-midi, une délégation des ambulanciers de Corse a été reçue par les responsables de l’ARS. Une réunion qui pourrait s’avérer constructive dans la mesure où les prochains entretiens régionaux auront lieu le 9 janvier 2019 afin d’évaluer les urgences.
J. F.
Après les « gilets jaunes » voici les « bousons bleus » qui manifestent pour se faire entendre. Les ambulanciers sont à leur tour descendus dans la rue hier matin pour faire valoir leur revendications et surtout s’insurger contre un article de loi relatif au financement des transports de malades qui mettrait la profession en danger.
Explications
Depuis le 1er octobre 2018 - en application de l'article 80 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 - le financement des transports des personnes malades ou accidentés inter ou intra établissements de santé n’est plus assuré par l'assurance maladie mais par les hôpitaux et les cliniques eux mêmes.
Conséquences
Les ambulanciers concernés craignent que les hôpitaux et les cliniques privilégient les grosses sociétés qui auront remporté les appels d'offre à bas prix. En effet, selon la note, le montant du transport sanitaire à la charge des établissements de santé va représenter avec cette mesure 15% des dépenses!
Reçus à l’ARS
Les ambulanciers demandent donc l'abrogation de l'article 80 mais aussi la détaxe du carburant (comme les gilets jaunes) et la réévaluation des tarifs inchangés depuis 2013. Côté patients, ce changement n'affecte pas, pour l'instant, les remboursements par l’assurance maladie.
Il faut savoir que l'objectif de cette réforme est de responsabiliser les établissements de santé, forts prescripteurs de transports sanitaires, mais qui ne paient qu'une faible part de la dépense totale. En conséquence, le choix de l'opérateur pour effectuer ces trajets se fait désormais via des appels d'offres. C'est ce que dénoncent les ambulanciers. Dans ce secteur essentiellement composé de petites structures, les professionnels redoutent que les hôpitaux travaillent en priorité avec de grands groupes qui pratiquent des prix plus attractifs sur lesquels ils ne pourront pas s'aligner.
Prochaine réunion le 9 janvier
L’après-midi, une délégation des ambulanciers de Corse a été reçue par les responsables de l’ARS. Une réunion qui pourrait s’avérer constructive dans la mesure où les prochains entretiens régionaux auront lieu le 9 janvier 2019 afin d’évaluer les urgences.
J. F.
Le communiqué de l'ARS
(Photos Michel Luccioni)
Une réunion s’est tenue le 26 décembre dans les locaux de l’ARS, sur les besoins en véhicules de transports sanitaires supplémentaires
L’ARS confirme la nécessité de couvrir des besoins supplémentaires en matière d’Autorisations de Mise en Service (AMS) de véhicules de transports sanitaires sur le territoire. Des études ont d’ores et déjà été réalisées dans ce sens mais seront affinées rapidement.
Dans un souci de transparence et de respect des procédures réglementaires, l’ARS propose les modalités d’octroi des AMS supplémentaires ainsi que le calendrier de travail suivant :
- Réunion régionale sur la question des quotas avec proposition par l’ARS du nombre de véhicules supplémentaires sur les infra territoires après approche multicritères des besoins prioritaires tant en secteur rural qu’en secteur urbain (9 janvier),
- Réunion des deux sous-comités aux transports Haute-Corse et Corse-du-Sud pour avis fin janvier,
- Appels à projets pour l’octroi des AMS à partir du 29 janvier
L’ARS confirme la nécessité de couvrir des besoins supplémentaires en matière d’Autorisations de Mise en Service (AMS) de véhicules de transports sanitaires sur le territoire. Des études ont d’ores et déjà été réalisées dans ce sens mais seront affinées rapidement.
Dans un souci de transparence et de respect des procédures réglementaires, l’ARS propose les modalités d’octroi des AMS supplémentaires ainsi que le calendrier de travail suivant :
- Réunion régionale sur la question des quotas avec proposition par l’ARS du nombre de véhicules supplémentaires sur les infra territoires après approche multicritères des besoins prioritaires tant en secteur rural qu’en secteur urbain (9 janvier),
- Réunion des deux sous-comités aux transports Haute-Corse et Corse-du-Sud pour avis fin janvier,
- Appels à projets pour l’octroi des AMS à partir du 29 janvier