A partir du 3 aout prochain, les cigarettes seront non grata sur plusieurs plages du sud de la Corse. En effet, ce vendredi, les maires d’Ajaccio, Bonifacio et Porto-Vecchio ont signé la convention « Plages sans tabac » en présence des représentants de la Ligue contre le Cancer.
Le dispositif, déjà décliné sur plusieurs plages françaises à l’exemple de Cannes, de Nice ou encore de Saint-Jean de Luz, a connu sa première application insulaire l’année dernière, avec la plage de Palombaggia à Porto-Vecchio, qui avait alors fait figure de précurseur en la matière.
Fort de ce premier essai, cette année, les villes d’Ajaccio et de Bonifacio ont décidé à leur tour de s’engager dans cette opération qui revêt à la fois des objectifs de santé publique mais aussi de préservation de l’environnement. Son double bénéfice tendant à la fois à préserver des effets du tabagisme passif, mais aussi de la pollution créée par les mégots de cigarettes.
« Il y a 400 000 cigarettes qui sont fumées par jour à Ajaccio. C’est un chiffre qui donne un peu le tournis. La municipalité d’Ajaccio a donc souhaité s’associer à cette démarche même si celle-ci reste certes symbolique, mais qui est avant tout une démarche positive de santé publique », souligne Laurent Marcangeli, le maire d’Ajaccio.
D’ici quelques jours, il sera donc recommandé à la population de respecter certains espaces tabac-free, sacralisés sur une dizaine de plages réparties entre les trois villes.
« J’espère que les Ajacciennes et les Ajacciens joueront le jeu car l’objectif ce n’est pas de courir après les gens sur la plage pour leur dire d’arrêter de fumer. L’objectif c’est que les gens comprennent que ce sont des endroits sanctuarisés où on ne fume plus », précise le maire de la cité impériale.
Mais si fumer une cigarette tranquillement assis sur le sable sera bientôt interdit, aucun dispositif répréhensif n’est pour autant prévu. « C’est l’occasion de faire appel au sens civique et au sens responsable de tout un chacun », souligne Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l’Agence Régionale de Santé, « Il ne s’agit pas de juger ou de stigmatiser les fumeurs, ce n’est surtout pas le message ». En effet, c’est avant tout un message de prévention contre les méfaits du tabac que l’opération souhaite faire passer : outre la création d’espaces non fumeurs sur les plages, la convention prévoit également la diffusion, dans ces zones, de messages sur les risques liés au débat, mais aussi sur les bienfaits de s’arrêter.
A ce jour, le cancer reste responsable d’un décès sur huit dans le monde. En France, il est même la première cause de mortalité. Or, alors que le tabac est la première cause de cancers évitables, le taux de fumeurs dans la population française a atteint les 33%. Un chiffre revu à la hausse en Corse, où le tabagisme est particulièrement élevé.
Manon PERELLI
Détail du dispositif :
Sont concernées les plages de :
Ajaccio :
Ricanto
Saint François
Trottel
Bonifacio :
Balistra
Grand Sperone
Piantarella
Rondinara
Tonnara
Porto Vecchio :
Palombaggia
Santa-Giulia
Le dispositif, déjà décliné sur plusieurs plages françaises à l’exemple de Cannes, de Nice ou encore de Saint-Jean de Luz, a connu sa première application insulaire l’année dernière, avec la plage de Palombaggia à Porto-Vecchio, qui avait alors fait figure de précurseur en la matière.
Fort de ce premier essai, cette année, les villes d’Ajaccio et de Bonifacio ont décidé à leur tour de s’engager dans cette opération qui revêt à la fois des objectifs de santé publique mais aussi de préservation de l’environnement. Son double bénéfice tendant à la fois à préserver des effets du tabagisme passif, mais aussi de la pollution créée par les mégots de cigarettes.
« Il y a 400 000 cigarettes qui sont fumées par jour à Ajaccio. C’est un chiffre qui donne un peu le tournis. La municipalité d’Ajaccio a donc souhaité s’associer à cette démarche même si celle-ci reste certes symbolique, mais qui est avant tout une démarche positive de santé publique », souligne Laurent Marcangeli, le maire d’Ajaccio.
D’ici quelques jours, il sera donc recommandé à la population de respecter certains espaces tabac-free, sacralisés sur une dizaine de plages réparties entre les trois villes.
« J’espère que les Ajacciennes et les Ajacciens joueront le jeu car l’objectif ce n’est pas de courir après les gens sur la plage pour leur dire d’arrêter de fumer. L’objectif c’est que les gens comprennent que ce sont des endroits sanctuarisés où on ne fume plus », précise le maire de la cité impériale.
Mais si fumer une cigarette tranquillement assis sur le sable sera bientôt interdit, aucun dispositif répréhensif n’est pour autant prévu. « C’est l’occasion de faire appel au sens civique et au sens responsable de tout un chacun », souligne Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l’Agence Régionale de Santé, « Il ne s’agit pas de juger ou de stigmatiser les fumeurs, ce n’est surtout pas le message ». En effet, c’est avant tout un message de prévention contre les méfaits du tabac que l’opération souhaite faire passer : outre la création d’espaces non fumeurs sur les plages, la convention prévoit également la diffusion, dans ces zones, de messages sur les risques liés au débat, mais aussi sur les bienfaits de s’arrêter.
A ce jour, le cancer reste responsable d’un décès sur huit dans le monde. En France, il est même la première cause de mortalité. Or, alors que le tabac est la première cause de cancers évitables, le taux de fumeurs dans la population française a atteint les 33%. Un chiffre revu à la hausse en Corse, où le tabagisme est particulièrement élevé.
Manon PERELLI
Détail du dispositif :
Sont concernées les plages de :
Ajaccio :
Ricanto
Saint François
Trottel
Bonifacio :
Balistra
Grand Sperone
Piantarella
Rondinara
Tonnara
Porto Vecchio :
Palombaggia
Santa-Giulia